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Suite à la grève survenue cette semaine à l’aéroport de Charleroi, le MR plaide pour l’instauration d’un service minimum dans le transport aérien. La direction de BSCA soutient l’idée.

Alors que la situation revient progressivement à la normale à l’aéroport de Charleroi, Georges-Louis Bouchez tire un constat très amer sur les récents événements : « la situation à l’aéroport de Charleroi en dit beaucoup sur notre société et montre un problème de mentalité par rapport au travail en Wallonie », déclare-t-il à la DH.

Pour lui, le travail est en effet systématiquement présenté comme quelque chose de négatif. « Au fil du temps, ce discours délégitime le travail » explique-t-il, « au point qu’aujourd’hui il y a des gens qui n’ont pas peur de dire à la télévision qu’il vaut mieux être au chômage qu’avoir certaines activités économiques ». Le président du MR dénonce la grévitude, la culture de la grève en Wallonie.

Comme cela existe déjà à la SNCB (système d’ailleurs instauré par un ministre MR, François Bellot), Georges-Louis Bouchez plaide donc pour un service minimum dans le transport aérien. « Les Belges qui ratent leur vol peuvent rentrer à la maison, mais pas les touristes étrangers. Que doivent-ils faire ?  Et puis il y a eu des drames, par exemple quelqu’un qui doit se déplacer pour enterrer un proche. C’est pour ça que je pense qu’il faut un service minimum, comme dans le service ferroviaire. Et je vais même plus loin : il faudrait avoir un service minimum pour tous les services au public, pour que les gens ne soient plus pris en otage ».

Un service minimum n’empêche pas les travailleurs d’exercer leur droit de grève. L’aéroport tournerait toujours, mais au ralenti. « Pourquoi pas des sittings dans le terminal, des distributions de tract, un arrêt de travail de 30 minutes pour tout ralentir », imagine Georges-Louis Bouchez.

L’administrateur délégué de Brussels South Charleroi Airport (BSCA) Philippe Verdonck partage cet avis. « Il faut réfléchir à l’instauration d’un service de sûreté minimum pour ne plus être confrontés à des telles situations. C’est inadmissible que la grève du personnel d’un sous-traitant bloque un aéroport », a-t-il déclaré sur La Première.

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