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Bien-êtreÉconomie & Fiscalité

Pensions : Une nouvelle pension complémentaire pour tous.

Par 07/09/2015avril 10th, 2018Pas de commentaire

Ce mardi premier septembre, Daniel Bacquelaine accordait une interview à Christian Carpentier pour le groupe Sud Presse. Le ministre MR en a profité pour faire le point sur les mesures engagées pour le renforcement des pensions, comme par exemple une nouvelle pension complémentaire.

Très vite, le bourgmestre empêché de Chaudfontaine a donné le ton en annonçant l’instauration d’une nouvelle pension complémentaire pour les travailleurs : « L’idée est de renforcer le second pilier pour que chacun puisse, demain, en bénéficier. C’est une des meilleures garanties pour augmenter le pouvoir d’achat des pensionnés à l’avenir. Le deuxième pilier, ce sont les pensions complémentaires qui sont aujourd’hui négociées au niveau des entreprises. C’est une assurance groupe ou un fonds de pension. Actuellement, 70 à 75 % des travailleurs en ont une, mais pour des montants qui sont insuffisants. On parle en moyenne de 200 euros par mois. Dans les deux cas, c’est trop peu. Je souhaite généraliser l’accès à ces pensions complémentaires et faire en sorte que les montants concernés deviennent plus importants. »

Cette pension complémentaire est conçue tous les travailleurs

Cette nouvelle pension complémentaire, le ministre la conçoit pour tous les travailleurs : « Ces pensions complémentaires seront étendues aux indépendants qui, aujourd’hui, n’y ont pas droit. Par ailleurs, nous voulons offrir aux salariés la possibilité de se constituer une pension libre complémentaire sur le côté. Une sorte de deuxième pilier bis, si vous voulez. Cela se ferait sur base d’une retenue salariale volontairement voulue par le travailleur. » Interpellé alors sur le principe des assurances groupe, Daniel Bacquelaine a clairement indiqué sa volonté de modifier ce mécanisme : « On se rend compte que dans certaines entreprises, on remercie les gens assez tôt et c’est compensé par le fait qu’ils touchent cette assurance groupe très tôt. L’idée est qu’on ne puisse plus la toucher qu’au moment où on prend sa pension légale. L’âge ne serait plus fixe, mais dépendrait du départ effectif. »

Les pensions à point

Autre mesure évoquée : le principe des pensions à point : « Ce mécanisme est prévu pour 2030 mais on doit le définir sous cette législature pour mettre une transition en place. Des points pourront être récoltés dans chaque régime. Ils varieront en fonction de la pénibilité de la fonction. »

Et les pensions à temps partiel ? « Nous progressons également sur cette question. Le but est d’assurer une meilleure progressivité dans la transition entre la période d’activité professionnelle et celle de repos. Il faut éviter les césures brusques, qui ne sont pas bonnes pour la santé. On touchera donc la moitié de la pension à laquelle on aurait droit à 63 ans, et la moitié de son salaire. Le travailleur pourra arrêter en douceur, et continuer à mi-temps à acquérir des droits pour sa pension. Et l’employeur, confronté à une courbe salariale ascendante, gardera plus facilement un travailleur âgé à moindre coût, tout en continuant à bénéficier de sa grande expérience. »

Enfin, le ministre des Pensions a souhaité rassurer les professeurs et démentir toute diminution de leur pension : « On n’a en rien diminué leur pension ! Au contraire, ceux qui commencent plus tard pourront avoir une pension plus élevée ! Mais j’assume : on leur demande de travailler un peu plus longtemps, en moyenne un à trois ans. Sinon, ils gagneront moins, évidemment… »