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Alexia Bertrand, Cheffe du Groupe MR au Parlement bruxellois, réagit à la sortie d’Alain Maron sur l’acquisition de terres agricoles en Brabant wallon et en Brabant flamand. Pour la Cheffe de groupe, « la sortie d’Alain Marron relève d’une économie planifiée qui n’a rien de réaliste et n’a jamais fait ses preuves. Quel est le but ? Ne serait-ce pas plus intéressant de développer la permaculture en ville plutôt que l’agriculture hors de la ville, qui ne fera que prendre les capacités de production des uns pour les diriger vers les autres sans plus-value ? Par ailleurs, les Bruxellois.e.s n’ont pas besoin que l’on s’occupe de leur frigo mais plutôt qu’on leur donne des perspectives en matière d’emploi et de formation pour pouvoir le remplir. » s’indigne Alexia Bertrand

« Pour donner un ordre de grandeur, pour nourrir 400.000 pers (1/3 des Bruxellois.e.s) en pomme de terre et céréales, il faudrait acheter 5350ha, soit en 2019 un budget de 225 millions d’euros €, (basé sur un coût de 30.000 à 35.000 euros par ha, ce qui est faible pour certaines régions en BW) et acheter 8% des terres du Brabant Wallon. Avec cela on n’a pas encore les légumes, le lait, le sucre et viande! » tacle l’édile libérale.  Au vu de la situation budgétaire bruxelloise, il y a clairement d’autres priorités et investissements à réaliser.

« Nous sommes favorables à davantage de consommation locale mais à l’échelle nationale. Ici, Ecolo pratique un régionalisme insensé aux dépens des deux autres régions alors que Bruxelles n’a ni les moyens ni d’intérêts à devenir autonome sur le plan alimentaire. Eu égard aux difficultés budgétaires auxquelles elle fait face, la Région bruxelloise a mieux à faire pour le moment ! Je doute réellement du coût d’opportunité d’une telle mesure. En effet, les agriculteurs wallons alimentent déjà la Région bruxelloise, il faut renforcer les filières et les acheminements qui existent en bonne concertation. Le Gouvernement semble poursuivre des politiques sans concertation à l’instar de ce qui est fait sur l’instauration d’une taxe kilométrique, Bruxelles s’isole, c’est une erreur. » poursuit Alexia Bertrand.

Si la déclaration de politique générale prévoit bien “le développement d’une coopération forte entre les pouvoirs publics et acteurs flamands et Wallons afin d’installer une ceinture alimentaire pour nourrir Bruxelles“, il n’y est nulle part question d’acquérir des terrains en Région wallonne ou flamande.

“La stratégie Good Food devait être évaluée pour novembre 2020.  Une fois de plus, la Région a pris du retard en la matière.” conclut Alexia Bertrand.