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« Partout où l’homme a dégradé une femme, il s’est dégradé lui-même » Charles Fourrier

Durant le confinement, les appels aux services d’aide ont été multipliés par 3 ! Cette journée internationale de lutte contre la violence faites aux femmes prend un sens particulier pendant cette période où nous vivons davantage reclus sur nous-mêmes. Les violences faites aux femmes sont et restent une priorité pour le MR.

  • Le MR considère ces violences comme inacceptables et planche sur ce dossier depuis très longtemps. En témoigne, par exemple, la proposition de loi déposée en 2014 par Ducarme et Miller sur le port de bracelets électroniques imposé aux agresseurs.
  • Les violences faites aux femmes sont multiples : violences physiques, violences psychologiques et morales, violences sociales, insultes, harcèlement, viol, etc.
  • Les femmes en sont victimes tant dans le cercle familial qu’à l’extérieur, en rue ou sur leur lieu de travail.
  • Il n’y a pas que les violences flagrantes mais aussi cette violence au quotidien, presqu’imperceptible, mêmes pour les femmes elles-mêmes qui finissent pas « trouver cela normal ». 

Quelques chiffres…

On peut parler d’une situation de quasi-impunité.

  • En Europe, 1 femme sur 5 est victime de violence et les agresseurs sont majoritairement issus de leur cercle familial.
  • Cela représente environ 13 millions de femmes.
  • En Europe, la violence domestique représente la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 19 à 44 ans.
  • En Belgique, en 2018, 37 femmes sont décédées des suites de coups de leur (ex)conjoint.
  • Cela représente 1 victime tous les 10 jours.
  • En 2019, 21 féminicides ont été perpétrés. Chaque jour, les forces de l’ordre interviennent sur 141 cas de violences intrafamiliales.
  • En Belgique, 40 000 plaintes par an arrivent dans les différents parquets du pays.
  • 3 plaintes sur 4 seront classées sans suite.
  • 17% donnent lieu à un renvoi devant les tribunaux.
  • Le taux de condamnation est de 10,8%, 3% des cas ayant entrainé une peine carcérale.
  • 70% des plaintes sont classées sans suite.
  • Le taux de récidive moyen est de 38%

Comment agir ?

  • Il est temps de rationnaliser et pérenniser les initiatives, efficaces mais éparses dans les différentes strates de nos institutions, communales, régionales, communautaires, nationales et supranationales.
  • Il convient de les structurer et de les doper par de meilleurs financements et davantage de ressources humaines.

Cinq priorités

  1. Voter une grande loi-cadre au niveau fédéral, qui tracera les jalons d’un nouveau tournant dans le combat contre la violence, en mettant l’accent tant sur le préventif que le répressif.
  1. Agir en amont:
    • Rendre obligatoire le module sur les violences intrafamiliales dans la formation de base des policiers, en promouvant une approche multidisciplinaire.
    • Interdire tout ce qui, dans les médias et la publicité, minimise, relativise, ironise voire fait l’apologie de la violence familiale et contre les femmes.
  1. Aménager une procédure pénale simplifiée pour protéger les victimes et s’inspirant du modèle espagnol
    1. Permettre la prise de plainte à l’hôpital
    2. Réfléchir à la création éventuelle d’un parquet spécialisé comme en Espagne
    3. Instruction en 72 heures
    4. Interdire la médiation tant civile que pénale. Cela ne convient pas dans ces cas-là.
    5. Ordonnance de protection et d’éloignement
    6. Mise en place d’un bouton Bluetooth sur les téléphones des victimes de partenaires violents condamnés
    7. Imposer, dans certains cas très graves, le port du bracelet électronique.
  1. Traiter efficacement les agresseurs: renforcer le soutien financier à l’ASBL Praxis ainsi qu’aux Family Justice Centers car aujourd’hui le temps d’attente est de 3 mois.
  1. Assurer l’hébergement rapide et sûr de la victime et lui permettre d’user réellement de sa liberté de partir
    1. Identification des disponibilités dans les centres d’accueil et hébergement par le numéro d’urgence.
    2. Organiser un projet pilote au niveau local (communes et CPAS) permettant la mise à disposition d’un local, un renforcement des budgets pour les maisons de transit ou encore un meilleur accompagnement psychologique pour les victimes.