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Le MR présente ses propositions pour augmenter le pouvoir d’achat, doper la création d’emplois et garantir la soutenabilité des pensions dans un cadre budgétaire assaini. « Il faut aboutir à un accord avant le 21 juillet pour que la première phase de cette réforme soit active le 1er janvier 2024 », insiste Georges-Louis Bouchez.

Le président du MR Georges-Louis Bouchez, le vice-premier ministre fédéral David Clarinval et le vice-président wallon Willy Borsus ont tenu une conférence de presse conjointe pour présenter les grands axes de leurs propositions en matière de fiscalité, d’emploi et de pension.

En la matière, le MR ne part pas d’une page blanche. Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a déjà posé des balises intéressantes : baisse de la taxation sur le travail, lutte contre les pièges à l’emploi, accent sur les actifs.  Le MR souhaite approfondir, compléter et renforcer ce qui est proposé en matière de fiscalité. « Nous voulons garantir la compétitivité et réformer le marché du travail ainsi que notre système de pensions. Le MR propose d’engager tous les niveaux de pouvoir dans une même logique de réformes structurelles bénéficiant à toutes et tous afin d’augmenter le différentiel entre revenus du travail et allocations sociales et de baisser le coût pour embaucher », déclarent les personnalités libérales.

Rappelons que la Belgique est le pays qui taxe le plus le travail au monde : il n’y a donc pas de marge de manœuvre pour une augmentation d’impôt. Aucun travailleur ne doit voir sa fiscalité augmenter dans le cadre de la réforme fiscale. Elle doit par ailleurs poursuivre un but d’activation en encourageant le travail comme vecteur d’émancipation. Le travail c’est plus qu’un salaire. C’est un rôle dans la société et un acte de solidarité

Pour le MR, la neutralité budgétaire doit être poursuivie, mais pas uniquement au sein de la sphère fiscale. Les sources de financement de la réforme doivent être larges, ce qui suppose de réformer le marché du travail et le train de vie de l’Etat.

Un des objectifs de la réforme est d’accroître le différentiel entre revenus du travail et revenus de remplacement ainsi qu’augmenter la capacité d’embauche des employeurs. L’objectif est un différentiel minimum de 500 euros pour les travailleurs, en agissant sur la fiscalité (quotité exemptée, complément d’activités) et sur une modulation des aides (qui doivent soutenir les personnes en difficultés, pas leur octroyer une rente d’inactivité).

Le MR s’opposera à toute proposition de taxes nouvelles sur ceux qui travaillent, épargnent, et investissent. Il n’y aura pas de fiscalité nouvelle sur les revenus immobiliers. Le MR propose par contre des mesures ciblées pour augmenter le salaire net (frais de garde d’enfants, réduction du taux de TVA sur les télécommunications, bonus pour ceux qui occupent un métier en pénurie…)

Cette réforme fiscale est indissociable d’une réforme du marché du travail, afin d’atteindre 80% de taux d’emploi en 2030. En plus du bonus « métiers en pénurie » (1500 euros nets par an), le MR envisage l’exclusion du chômage pour les personnes qui refusent par deux fois un emploi convenable ou d’une formation métiers pénurie, des travaux communautaires après un renvoi vers le CPAS pour les demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus de 2 ans, un plan ambitieux de retour au travail pour les malades de longue durée, une amélioration de la conciliation vie privée-vie professionnelle (jobs étudiants, heures supplémentaires volontaires, flexijobs, garde d’enfants, prévention du burn-out).

En matière de pensions, l’objectif du MR est d’améliorer la viabilité financière et sociale du système de pension, d’adopter des mesures visant à inciter les personnes à rester actives sur le marché du travail après avoir rempli les conditions de retraite anticipée, ainsi que des mesures visant à accroître le rôle de solidarité de notre système de pensions pour garantir une pension minimale décente, son rôle d’assurance, l’équilibre entre les hommes et les femmes, en tenant compte de l’objectif global d’amélioration de la viabilité financière et sociale du régime de pension. Il s’agit également de prendre des mesures visant à assurer la convergence entre les différents systèmes et au sein de ceux-ci

Le MR est donc ouvert à une correction du bonus pension décidé l’été dernier, à une correction des périodes effectives de pensions minimum, à l’instauration d’une période effective pour la pension anticipée et à la mise en œuvre d’une pension à mi-temps.

Enfin, la Wallonie souhaite être partie prenante de cette réforme globale au travers de la politique d’activation de l’emploi et de réduction des dépenses publiques non-efficientes. Cette réforme doit renforcer la compétitivité des entreprises et l’attractivité du territoire.

L’ambition est donc une réforme globale d’un montant de 10 milliards d’euros, entièrement financées par l’augmentation du taux d’emploi et le screening des dépenses, sans toucher à ceux qui travaillent, épargnent et investissent.

Pour revoir la conférence de presse en direct :

La presse en parle :

Lire l’article de l’Echo

Lire l’article du Soir

Lire l’article de l’Avenir

Lire l’article du Standaard

Lire l’article de SudInfo