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Le droit de grève : à limiter ou à protéger ?

Par 24/03/2015mars 6th, 2018Pas de commentaire

Le 20 mars 2015, la députée Sophie Wilmès représentait le MR lors du débat politique organisé par le Progress lawyers network dans le cadre du colloque “Le droit de grève: à limiter ou à protéger?

Sophie Wilmès et les participants dont Frédéric Daerden (PS), Stefaan Vercamer (CD&V) , Björn Rzoska (Groen) et Peter Mertens (PVDA) se sont vus poser trois questions :
Faut il limiter ou protéger le droit de grève ?

La députée Wilmès a rappelé que c’est la Charte sociale européenne qui sert de  fondement au droit de grève dans notre ordre juridique et complété par la Jurisprudence.

« En ce qui me concerne, si le droit de grève est un élément très important pour les travailleurs vis à vis de leurs employeurs, je ne pense pas pour ma part qu’il fasse le protéger d’avantage.  On l’a vu pendant les grandes grèves de l’automne 2014, l’exercice du droit de grève est respecté en Belgique. Ce qui pose le plus problème, c’est la pratique des manœuvres accessoire au droit de grève.   C’est que l’on a constaté par exemple lors des dernières grandes grèves avec les débordements que l’on a connus,  les intimidations et le blocage des accès tant dans les zoning que sur des grands axes. »

La députée était d’ailleurs intervenue à ce sujet en plénière à la Chambre afin de constater qu’une majorité de travailleurs a été privé de sa liberté de se rendre sur son lieu de travail, sa liberté de travailler. Le groupe MR annonçait alors son intention de déposer une proposition de loi afin de renforcer le droit, la liberté de travailler lorsque d’autre ont décidé de faire grève

L’opposition entre le droit de grève et le droit au travail.

La députée estime que travailler un jour de grève c’est aussi l’expression d’un point de vue. Et ce point de vue, ou ce souhait est aussi valide que celui de vouloir faire grève.

Les grèves du mois de décembre démontrent que  la liberté du droit de grève semblait prévaloir dans les faits sur la liberté de travailler.

Au delà de l’atteinte frontale à ces libertés il faut aussi prendre en considération les aspects économiques qui y sont liés.  Sophie Wilmès rappelle que 70% des emplois en Belgique sont générés par les PME. Pour certaines entreprises et  indépendants les jours de grève constituent des pertes sèches difficilement ou pas récupérables. Ceci n’est pas acceptable non plus.

«  la liberté des uns s’arrête ou commence celles des autres. C’est une question de respect mutuel. »

Instauration éventuelle d’un Service Minium en cas de grève ?

L’accord du gouvernement  prévoit d’instaurer un service garanti à la SNCB, chez Belgocontrol et dans les prisons.

« En ce qui me concerne j’ai toujours été partisane de l’instauration d’un servie minimum dans le service public. Le service minimum est déjà d’application dans les faits pour les services relatifs à la sécurité, la santé, le ramassage des immondices et l’énergie. Il ne me semble pas anormal qu’il soit étendu aux transports : ce n’est pas un luxe mais un service de première nécessité pour toute une catégorie de personnes : je pense aux étudiants, au travailleurs à toutes celles et ceux qui n’ont pas d’alternative et qui ne peuvent reporter leur déplacement. »

Dans le cadre du service minimum dans les prisons, la députée Wilmès a rappelé que cela répondait à une recommandation du CPT  (comité européen de prévention contre la torture et le traitement dégradant) mais que cela s’inscrivait dans le cadre d’autres mesures récemment dévoilée par le Gouvernement Michel pour répondre à la superpopulation carcérale.