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C’est un moment si particulier pour m’adresser à vous.

Un de ces moments inoubliables par l’intensité de la crise qui nous touche. Par les blessures qu’elle nous laisse : La perte d’un proche, les difficultés humaines, financières. La perte de notre si chère liberté. La liberté, cet idéal si désirable, cette aspiration si profonde. Cette liberté que nous retrouverons. Pas tout de suite. Avec prudence mais nous la retrouverons, j’y reviendrai.

Cette crise, c’est aussi ces milliers d’acteurs de terrain : Personnel hospitalier, soignant, infirmer, de la grande distribution, des forces de sécurité et tant d’autres. Parmi ceux-ci, je veux souligner le courage, la force et l’abnégation du personnel des maisons de repos. Moi-même je suis concerné par la place de ma grand-mère comme résidente. Pourquoi vous dire cela ? Simplement parce que dans cette crise, il n’y a pas vous et eux. Il n’y a que nous.

Alors bien sur nous sommes perfectibles.

Tout n’est pas parfait, des problèmes demeurent. Mais soyez certain que nous donnons le maximum même si en période de crise le maximum n’est peut-être pas toujours suffisant.

Dans ces temps extrêmement douloureux, vous êtes exemplaires.

Merci pour cela.

Aujourd’hui, l’heure n’est pas à l’euphorie mais nous ne devons pas désespérer, nous devons travailler aux perspectives d’avenir.

« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui n’a pas de cap » disait Sénèque.

Le cap, c’est à nous de le donner.

Quand les instants sont difficiles, les libéraux ont toujours été au rendez-vous. Nous comptons bien qu’il en soit encore de la sorte.

Ainsi le MR travaillera à l’élaboration d’un « pacte pour une société nouvelle » qui englobera l’ensemble des entités fédérées et le pouvoir fédéral ainsi que l’ensemble des personnes de bonnes volonté. Ce pacte contiendra le plan de relance bien évidemment mais nous ne devons pas nous limiter à redémarrer notre économie. Nous devons réformer notre approche du secteur culturel, de l’enseignement, de la place de la famille, de l’équilibre entre vie privée et professionnelle.

Comment aussi ne pas revoir l’accompagnement de la fin de vie ?

L’assurance autonomie doit être à nouveau remise sur la table pour permettre au plus grand nombre de vivre à la maison ou au sein de sa famille le plus longtemps possible.

Nous devons aussi revoir la gestion des carrières avec un compte carrière innovant qui permet d’accumuler des points échangeables pour des formations mais aussi un droit au chômage d’un an maximum pour les personnes qui décident de démissionner, de quitter leur emploi pour changer de secteur et parfois de vie.

Vous devez être libre de diriger votre vie.

Cette société nouvelle doit intégrer un nouveau pacte social qui intègre mieux les changements de la société et du monde. Un socle universel garanti doit permettre à chacun de pouvoir avoir la sécurité d’existence nécessaire pour développer pleinement sa liberté.

Pour cela, les libéraux ne veulent pas d’un Etat lourd ou intrusif mais bien d’un Etat efficace.

Pour ce faire, nous ne pouvons plus rester avec 9 ministres de la santé dont 6 dans l’espace Wallonie-Bruxelles. Ainsi l’Etat ne devra pas être à chaque volant de votre vie mais bien à chaque carrefour. Nous voulons une Belgique forte et fière de ses innombrables talents.

Un Etat efficace, c’est aussi un Etat juste.

Les libéraux veulent que la fiscalité arrête de pénaliser la classe moyenne et populaire. Si nous voulons une relance efficace et relever les défis qui nous attendent, dont le défi environnemental, ce n’est pas pour la taxation que nous y arriverons.

A ce titre, les prochaines heures seront importantes en Wallonie avec le débat relatif à la taxation des prosumers.

Ce n’est pas en changeant les règles en cours de route que l’on incite les gens à travailler à la transition.

Ne tombez pas dans le piège de ceux qui veulent taxer toujours plus car c’est chacun d’entre eux qui payeront.

Travaillons à une fiscalité plus basse pour les travailleurs et plus juste dans sa globalité.

A ce titre, j’en ai marre, je suis fatigué de cette idée selon laquelle certains auraient le monopole de l’indignation face à la fraude et à l’évasion fiscale. Nous la condamnons tout autant mais nous ne voulons pas nous arrêter aux mots mais nous devons travailler à corriger ces injustices contraire aux fondements même du libéralisme.

Cette société nouvelle devra s’appuyer justement sur les valeurs d’effort, de travail, de justice et les fondements de la philosophie libérale : liberté, ouverture sur le monde et une véritable croissance qualitative.

Pas celle qui puisse les ressources de la planète sans se soucier du lendemain. Pas celle qui endette à l’infini les générations futures : Savez vous qu’aujourd’hui le monde a une dette de 340% de son PIB ?

Non une croissance qui repose sur l’intelligence, le progrès technologique et technique, la croissance.

Comme un moyen et non une fin, le moyen pour plus de bien-être.

C’est cette croissance qui nous permettra de mener les réformes pour une meilleure récompense du travail.

Alors aujourd’hui, je tends la main aux autres partis, à la société civile, aux gens de bonne volonté pour construire la société nouvelle que nous appelons de nos vœux.

Avant de conclure, je voulais juste vous dire que vous me manquez, que je comprends votre souffrance au quotidien mais je vous avais promis l’audace de l’optimisme.

Soyez optimiste car l’être humain a toujours su relever les défis par l’intelligence et le travail. Mais pour cela nous devons être audacieux car c’est un monde des possibles qui s’ouvrent à nous.

Un excellent 1er mai à chacun.