Skip to main content

La famille libérale s’est réunie à Jemappes pour fêter le travail. Au cœur des discours des différents intervenants : l’importance de mieux récompenser le travail, qui ouvre la porte à l’émancipation, aux relations sociales et au bien-être.

Pour ouvrir le congrès qui a réuni plus de 2000 personnes à la Lotto Arena située à Jemappes, une vidéo rappelle l’histoire du Borinage, région industrielle prospère, et celle des laminoirs où se déroule le congrès. Cette entreprise florissante qui a fermé ses portes illustre les difficultés de la région. Le taux d’emploi dans le grand Mons est d’à peine 53%. Les pouvoirs publics n’ont pas réussi à donner un nouveau souffle à cette région. C’est donc un lieu symbolique pour le MR, dans le cadre de sa campagne électorale.

Jacqueline Galant, présidente de l’arrondissement de Mons-Borinage, prend ensuite la parole. Dans sa commune de Jurbise, le taux d’emploi est 64%. Cela démontre que les recettes libérales fonctionnent, au contraire des recettes de gauche, qui paralysent la région par calcul électoral. » Aujourd’hui, ceux qui dominent la Wallonie ont peur », dit-elle.  « Le piège se retourne sur eux. Ils sont menacés par une gauche plus sincère. Cela m’inquiète. Il y a un manque d’idées et de propositions. On parle de taxes, d’alliance avec les communistes, on change de nom… Mais ces partis ont un point commun : ils ne nous aiment pas ».

Ponctué de vidéos présentant les grandes priorités de l’ensemble de nos têtes de listes, le congrès se poursuit avec deux panels mettant à l’honneur des jeunes candidats et des candidats qui ont récemment rejoint le MR. Dans ce panel, Anne-Catherine Dalcq, agricultrice, évoque sa motivation à rejoindre le seul parti qui défend les indépendants. Youssef Handichi, venu du PTB, reconnaît s’être trompé et s’être rendu compte que les solutions concrètes pour les travailleurs se trouvent au MR. Le tubizien Samuel d’Orazio, fils du syndicaliste Roberto D’Orazio connu pour son combat lors de la fermeture des Forges de Clabecq, explique que le MR a évolué mais les travailleurs aussi. « On se battait pour le travail à l’époque, pas pour l’assistanat », explique-t-il. Perdre son travail, c’est perdre sa dignité. Le 1er mai est important pour rappeler la valeur du travail. Le MR tend aujourd’hui la main aux enfants de cette génération qui a été victime de l’assistanat prôné par la gauche ». Enfin, Guglielmo Pastorelli, ancien échevin socialiste, explique que c’est Georges-Louis Bouchez qui l’a converti aux valeurs libérales. « Le MR ce n’est pas les patrons. Le MR est beaucoup plus social que le PS », conclut-il, saluant l’action de Caroline Taquin à Courcelles.

Héloïse Renard, Adrien Croonen et Lara Zenginoglu leur succèdent sur scène. Ils ont moins de 25 ans et se présentent pour la première fois. Ces jeunes candidats partagent la même motivation : faire entendre la voix des jeunes et leur montrer que la politique impacte concrètement leur quotidien.

Ovationné, le Premier ministre Alexander De Croo se présente ensuite face au public. Il s’en prend en même temps à la N-VA et au PS. « La famille libérale propose une autre voie que celle affirmant que les francophones n’ont pas d’ambition, que leur situation est la faute des méchants patrons, qu’ils sont destinés à dépendre de la Flandre, et qu’en échange ils accepteraient de négocier la fin de la Belgique. Est-ce la priorité ? Est-ce que cela rendra votre quotidien meilleur. Je vois la Wallonie qui entreprend. Les wallons et les flamands sont les mêmes : ils veulent développer leur entreprise, voir leurs efforts récompensés. Arrêtons de créer des oppositions entre nous : tout le monde a les mêmes espoirs ». Alexander De Croo est notamment très applaudi quand il évoque la nécessité d’augmenter le différentiel entre les pensions des personnes qui ont travaillé toute leur vie et les pensions de celles qui n’ont jamais travaillé. « Un travail c’est plus qu’un salaire : c’est un cercle social. C’est un acte de solidarité », dit-il pour conclure en rappelant que la famille libérale n’a jamais été aussi bien placée pour imposer son leadership.

Le président du MR Georges-Louis Bouchez prend enfin la parole pour conclure le congrès en rappelant les grandes priorités du MR pour les élections du 9 juin prochain. « J’ai grandi à 500m d’ici, à Quaregnon, rue Jules Destrée », explique Georges-Louis Bouchez. « J’avais toutes les qualités pour devenir un socialiste mais leur bilan m’a vacciné à vie contre le fatalisme. J’ai pu voir ce que l’assistanat et le trop-plein d’aides sociales pouvaient amener. Cela a réduit considérablement les horizons de milliers de jeunes et d’enfants. J’ai envie de leur dire que le problème de notre région, ce n’est pas la misère économique, mais la misère culturelle. Ce n’est pas parce que votre père était sans-emploi et votre grand-père aussi que vous êtes, vous aussi, voués à dépendre d’aides sociales. Il y a un espoir : ne succombez pas au fatalisme ! Vous aussi, vous avez le droit de réussir votre vie, vous avez le droit de gagner de l’argent, vous avez le droit de retrouver votre dignité. Car le travail, c’est plus qu’un salaire : c’est une place dans la société, c’est la possibilité de quitter sa condition de vie. Je dis à tous ceux-là qu’à Jemappes aussi, il est possible de prendre son destin en mains grâce au Mouvement Réformateur ».

« Si la gauche nous en veut tant, c’est parce qu’à force de s’éloigner de la vérité, elle déteste de plus en plus ceux qui la disent », dire encore le président du MR, qui rappelle la nécessité de remettre nos finances publiques sur les bons rails, les réformes nécessaires dans l’enseignement (obligation scolaire à 3 ans, évaluation en fin de 3e primaire pour détecter plus tôt les problèmes) ou dans les politiques de formation : « la formation professionnelle doit être un atout pour permettre aux gens de changer de vie. Il faut faire en sorte que personne ne soit enfermé dans son emploi. Les gens veulent du changement et de la flexibilité. C’est pourquoi nous proposons la limitation des allocations de chômage dans le temps ainsi que le droit à la démission, afin d’aider les gens à changer le cours de leur vie plutôt que de les envoyer au chômage ou de les enfermer dans des certificats d’invalidité. Cela veut dire plus de confiance envers les travailleuses et les travailleurs ».

Georges-Louis Bouchez recommande à « Raoul, Paul et Jean-Marc » une cure de « Détax ». « Notre pays est le champion du monde de la fiscalité. Comment peut-on imaginer rajouter 10 à 20 milliards d’euros d’impôts ! Ecolo veut une réforme fiscale pour les gens qui gagnent moins de 4000 euros brut par mois. Un enseignant avec 10 à 15 ans d’expérience gagne plus que ça. Eux aussi méritent pourtant une baisse d’impôts. Jamais le MR ne divisera la classe moyenne », tonne le président du MR, qui évoque ses grands projets comme le relèvement de la quotité exemptée d’impôt ou la révision des tranches d’imposition, pour plus de progressivité de l’impôt et une meilleure récompense du travail. La baisse de la fiscalité sur les PME s’inscrit aussi dans cet objectif.

Alors que le congrès touche à sa fin, le président du MR invite les candidats et les militants à tout donner et à prendre confiance (« la confiance d’un enfant de 4 ans qui porte un costume de Batman »).  « Durant cette campagne, on se met en danger, on s’adresse à un autre public, on va là où on ne nous attend pas. C’est un risque. Mais nos idées sont majoritairement soutenues par la population. Il faut lui montrer que c’est notre projet », lance Georges-Louis Bouchez avant que les diverses personnalités présentes ne le rejoignent sur scène pour clôturer l’événement.

Retrouvez le discours complet du Président du MR retranscrit

Revivez le congrès du 1er mai

 

 


 

Lire l’article dans Sudinfo

Lire l’article dans La Libre 

Lire l’article dans l’Echo

Lire l’article dans 7sur7

Lire l’article sur RTL.be

Lire l’article sur BX1