La commission Economie de la Chambre a approuvé mercredi une proposition de résolution qui encadre l’usage éventuel d’une application pour smartphone permettant de tracer les contacts d’une personne contaminée par le covid-19. Une proposition de loi devrait être déposée sous peu afin de concrétiser les balises posées par ce texte.
« Le MR tenait absolument à faire passer plusieurs priorités pour encadrer le texte et s’assurer qu’il ne pourrait porter atteinte à nos libertés fondamentales. Nous avons pu être entendu sur ces points, avec le vote de nos amendements, » se félicite la députée fédérale Nathalie Gilson.
En effet l’objectif de ce système est uniquement la lutte contre le coronavirus, un complément au dépistage dans un souci de santé publique. Il doit dès lors être strictement encadré et ne peut en aucun cas servir d’instrument de contrôle ou de surveillance. « Nous avons insisté sur le sens des mots présents dans le texte, car il ne fallait pas laisser une seule porte ouverte qui permettrait une interprétation ambigüe. La liberté des personnes, le respect de la vie privée demeureront toujours des valeurs cardinales pour les libéraux », poursuit Nathalie Gilson. La collecte des données sera en outre soumise au secret professionnel, à la manière du secret encadrant le travail des médecins par exemple.
« Nous avons enfin pu faire acter que l’accent porte non pas seulement sur les discussions européennes au niveau général mais aussi, et en priorité, avec les États limitrophes. En effet, l’interopérabilité sera un enjeu crucial pour sortir de cette crise. La Belgique n’est pas une île, sa position centrale au sein de l’Union impose une concertation étroite avec nos voisins directs afin de restaurer au plus vite une de nos libertés fondamentales : la liberté de circulation, » conclut Nathalie Gilson.