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Économie & FiscalitéMobilité

Taxation kilométrique des poids lourds: le MR ne suit pas la majorité

Par 21/05/2015avril 10th, 2018Pas de commentaire

Le MR a entendu les préoccupations sérieuses et légitimes des transporteurs routiers, comme des représentants des classes moyennes

Le 21 janvier 2011 était conclu un accord politique, entre les trois régions du pays, afin d’aboutir à une réforme commune de la fiscalité routière. Cet accord prévoyait l’introduction d’un prélèvement kilométrique intelligent pour les poids lourds à partir de 3,5 tonnes et l’introduction d’une vignette routière électronique pour les véhicules légers. En outre, il était question d’une réforme coordonnée des taxes automobiles calculées, à terme, sur base des paramètres environnementaux du véhicule.

Dans ce cadre, ce lundi, un projet d’ordonnance portant assentiment à l’accord de coopération du 24 avril dernier relatif à l’introduction de ce même système de prélèvement kilométrique sur le territoire des trois régions était débattu en Commission des Finances du Parlement bruxellois. Les députés MR ont marqué leur opposition ferme à ce projet, refusant de suivre plus longtemps la majorité régionale. Il en sera de même à l’occasion des discussions du projet d’ordonnance, prochainement déposé sur les bancs du Parlement, instaurant la taxe bruxelloise au kilomètre pour les poids lourds.

Pour le chef de groupe MR au Parlement bruxellois, Vincent De Wolf : « La mise en œuvre de cette taxation risque d’avoir de lourdes conséquences pour l’économie bruxelloise. Prochainement, dès janvier 2016, les camions qui traversent Bruxelles devraient payer deux à trois fois plus au kilomètre. De nombreux secteurs économiques, tels ceux de la construction, du commerce de proximité, etc., verront leurs coûts de transport augmenter lourdement, non sans conséquence sur le prix des marchandises et, dès lors, sur les consommateurs bruxellois. »

Vincent De Wolf, précise, en outre, qu’au contraire du gouvernement bruxellois, le MR a entendu les préoccupations sérieuses et légitimes des transporteurs routiers, comme des représentants des classes moyennes. Diverses rencontres ont été menées, dans ce cadre, à l’initiative du Président du MR, Olivier Chastel.

En conséquence, « Toute avancée dans ce dossier est, à ce jour, exclue dès lors qu’aucune garantie n’a pu être apportée à ces acteurs et qu’aucune étude n’a été menée à terme afin de mesurer les coûts de la mise en œuvre de cette nouvelle taxation », conclut le chef de groupe libéral.