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A l’initiative de la Ministre des Sports Valérie Glatigny, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un appel à projets à hauteur de 400.000 euros. Cette étape supplémentaire dans l’implémentation du décret éthique vise à soutenir des projets consacrés à la lutte contre les violences dans le sport, en ce compris les faits de racisme et de harcèlement. Une mesure qui intervient alors que l’actualité a été marquée ces derniers mois par plusieurs incidents (arbitres agressés lors de matchs de catégories d’âge ; insultes à caractère raciste proférées contre Vincent Kompany lors d’un match de football ; plusieurs incidents sur et autour des terrains de sport).

La Ministre des Sports Valérie Glatigny : « Le sport contribue au bien-être physique et mental de celles et ceux qui le pratiquent. Mais il est aussi un formidable vecteur de valeurs positives : le respect, l’effort, le dépassement de soi. Il arrive cependant, comme dans les autres secteurs, que ces valeurs soient dévoyées par une minorité. Ce projet est une étape supplémentaire dans l’implémentation du décret éthique, qui permettra à terme de mettre en place des référents éthiques qui auront bénéficié d’une formation adéquate, afin de mieux combattre la violence au sens large, en ce compris les faits de harcèlement ou encore les actes ou propos racistes. »

  1. Accompagner le mouvement sportif pour lutter efficacement contre toutes les formes de violence :

A la suite de l’entrée en vigueur du décret visant l’éthique sportive, la Ministre des Sports a dégagé un budget de 400.000 € afin de lancer un appel à projets visant à soutenir la mise en œuvre de projets pilotes et/ou innovants en matière de lutte contre les violences dans le monde du sport.

Seules les fédérations et associations sportives reconnues seront éligibles à cet appel à projets.

Les objectifs sont multiples :

  • Promouvoir et encourager une pratique sportive respectueuse de l’éthique sportive ;
  • Amplifier le rôle sociétal et la fonction d’exemplarité du mouvement sportif et de la pratique sportive ;
  • Doter le mouvement sportif organisé d’outils de sensibilisation et de formation contre la violence dans le milieu sportif ;
  • Intensifier les partenariats entre fédérations/associations sportives ainsi qu’avec des acteurs périphériques (Universités, Hautes Ecoles, AISF, AES, UNIA, Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, etc.) au mouvement sportif et dont l’expertise peut être significative ;
  • Initier une prise de conscience collective et la mutualisation des outils en allant au-delà de la fédération ou de l’association porteuses du projet, afin que l’ensemble du mouvement sportif puisse bénéficier des résultats du projet et des outils qui seront développés.

Les projets soutenus viseront notamment à sensibiliser, prévenir et assurer la formation des acteurs et à la création et diffusion d’outils.

Concrètement, ces projets pourraient, par exemple, consister en un module de formation généraliste ou spécifique à destination des parties prenantes du mouvement sportif, ou encore en une campagne de sensibilisation accompagnée d’un support pédagogique.

Au niveau de l’intervention financière, celle-ci sera de maximum 95% du budget global, en fonction de l’enveloppe disponible, avec un plafond maximum, par projet, à savoir :

  • pour les projets déposés par un seul bénéficiaire : 30.000€
  • pour les projets impliquant un partenariat entre plusieurs bénéficiaires : 60.000 €

Ces modalités d’intervention favoriseront les projets portés par plusieurs parties (partenariat entre plusieurs fédérations/associations et/ou entre une ou plusieurs fédérations/associations et un ou plusieurs autres organismes) et donc les projets transposables, et profitant, à l’ensemble du mouvement sportif.

  1. Rappel : le décret visant l’éthique sportive : un nouvel outil qui permettra notamment de sensibiliser et de lutter contre le harcèlement en milieu sportif

Le décret éthique adopté l’an dernier à l’initiative de Valérie Glatigny dote la Fédération Wallonie-Bruxelles d’un outil à même de renforcer les valeurs et normes que doivent observer le mouvement sportif organisé, en ce compris les sportifs, les membres, les arbitres ainsi que les cadres sportifs et administratifs. L’éthique sportive recouvre à la fois la bonne gouvernance, le fair-play, l’arbitrage, la déontologie, le développement durable, la lutte contre la fraude et la tricherie.

Mais l’accent est aussi mis sur l’égalité des femmes et des hommes ainsi que la lutte contre la maltraitance et le harcèlement.

Valérie Glatigny avait à plusieurs reprises ces derniers mois, insisté sur l’importance de pouvoir amplifier davantage encore les efforts consentis pour lutter contre ces comportements lorsqu’ils surviennent dans le milieu sportif.

A terme, une fois le décret complètement implémenté, un réseau de délégués et référents éthiques « Vivons sport » sera mis sur pied afin de relayer les réalités de terrain du mouvement sportif et de veiller au respect de l’éthique sportive, tant au sein des clubs que des fédérations sportives.

Un Observatoire de l’éthique, véritable instance de réflexion et d’impulsion, sera également institué. Il aura pour mission de rendre des avis, formuler des propositions et des recommandations au Gouvernement. Il entretiendra par ailleurs un dialogue permanent avec les acteurs du mouvement sportif (fédérations, associations, …) ainsi que des opérateurs actifs dans les domaines liés à l’éthique sportive tels que l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes, SOS Enfants ou encore Unia.