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Le 17 juin, la commission Relations extérieures de la Chambre se penchait sur la mise en place d’une commission « Vérité et Réconciliation » afin de faire toute la transparence sur la politique coloniale belge au Congo, Rwanda et Burundi.

Pour que les travaux puissent se dérouler dans un climat serein et balisé, il était prévu qu’une note préparatoire serve de base de travail. Note qui devait être rédigée par des experts scientifiques belges mais aussi africains. Or, le choix de ces experts pose questions. Les profils retenus par certains partis indiquent déjà une certaine direction, une voie idéologique prononcée qui pourraient nuire, in fine, aux travaux de la commission.

Pour les Députées fédérales Nathalie Gilson et Magali Dock, « les conclusions de la commission ne doivent pas être écrites par avance. Ce n’est pas aux politiques d’écrire l’Histoire. Il est donc primordial que ce soient des historiens du monde académique belge et africain qui établissent un rapport avant que les politiques formulent leurs recommandations et non l’inverse ! »

Afin de disposer d’un large panel d’experts reconnus, les Députées libérales sont convaincues que la commission dispose d’un rapport rédigé par des historiens issus du monde académique. Comme indiqué d’ailleurs dans la lettre adressée à la Commission Relations Extérieures par le Président Patrick Dewael.

C’est pourquoi le MR proposera cet après-midi, en commission Relations extérieures, que chaque université du pays mais aussi du Congo, Rwanda et Burundi proposent un historien issu de leurs rangs et qui pourrait ensuite être désigné par la commission. Ceci permettra d’aboutir à un panel composé de manière scientifique et non politique. Les travaux de la commission débuteraient ainsi par des auditions et un débat académique entre spécialistes du sujet.

« Il faut pouvoir objectiver le débat dès la mise en place de la Commission. Le devoir de mémoire, de transparence, ne peut souffrir de biais politiques ou idéologiques. Pour établir des conclusions solides et des recommandations pertinentes, le travail doit être le plus scientifique et objectif possible », concluent les deux Députées libérales.