Le député Georges-Louis Bouchez a interpellé le Ministre Jean-Claude Marcourt. Il l’a interrogé sur la façon dont il imaginait l’adaptation du système d’octroi des bourses d’études avec son décret « Paysage ».
« Pour faire simple : auparavant, outre les conditions financières, l’étudiant avait le droit de rater une année d’études. Avec le décret Paysage, seules les conditions financières et une inscription régulière étaient retenues pour octroyer une bourse à un étudiant. Ce qui paraissait logique étant donné que, désormais, l’étudiant peut aménager son cursus et reporter d’une année à l’autre la réussite de crédits. Mais voilà qu’aujourd’hui, M. Marcourt prend un arrêté qui va durcir ces conditions d’accès aux allocations d’études. Il réintroduit un système similaire à ce qui existait avant et basé, donc, sur les années d’études… mais ce système n’existe plus ! », fait remarquer Georges-Louis BOUCHEZ
Un système inégalitaire
Le système d’année unique à 60 crédits n’existe plus. Comment dès lors le Ministre va-t-il introduire cette nouvelle condition d’accès aux bourses d’études, alors que ces crédits peuvent désormais être réussis sur plusieurs années ?
« Pas clair donc, mais surtout inégalitaire ! D’une part, il y aura les étudiants dits « favorisés ». Ils pourront étaler leur cursus sur autant d’années qu’ils le souhaitent et poursuivre malgré tout ; d’autre part, les étudiants « défavorisés » qui risquent de voir supprimer leur bourse en cas d’incident de parcours. Mais cette décision va faire économiser 10 à 15 millions au Ministre Marcourt – ce qu’a d’ailleurs dénoncé la FEF – et je suppose que c’est là la seule réelle motivation du Ministre qui devra, un jour, financer l’allongement des études qu’induit le décret Paysage », déplore Georges-Louis BOUCHEZ.