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Économie & FiscalitéEurope & International

Europe : Débat au Parlement européen sur l’affaire Volkswagen

Par 08/10/2015avril 5th, 2018Pas de commentaire

Affaire Volkswagen: débat au Parlement européen. Au-delà d’un renforcement des règles, c’est toute la manière de consommer l’automobile qui doit être repensée.

Frédérique Ries a pris part au débat qui a duré plus de deux heures ce mardi après-midi dans l’hémicycle strasbourgeois. La membre MR de la commission de l’environnement et de la santé publique, a déclaré: “ Au-delà des aspects légaux et techniques, largement évoqués cet après-midi, j’ai l’impression que  l’affaire Volkswagen doit aussi nous faire réfléchir au modèle automobile que nous voulons en Europe. Il faudra bien admettre un jour que l’on ne peut pas continuer à promettre des véhicules sans cesse plus gros et plus puissants et qui en même temps polluent moins!”

En Belgique, à titre d’exemple, le nombre d’immatriculations de “SUV” est passé de 13.400 à 85.150 véhicules entre 2001 et 2013. Et au niveau européen, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils montrent l’impact du transport routier sur la pollution de l’air. Il y a cinq fois plus d’émissions de NOx en conditions réelles que dans les tests en laboratoire. Ces résultats proviennent d’une étude du centre de recherche conjointe de la Commission. Par ailleurs, l’écart entre émissions officielles et émissions réelles de CO2 a augmenté de 8% en 2001 à 40% en 2014.

Où va la Commission européenne ?

La députée libérale reconnaît également: “ On ne sait pas trop où veut aller la Commission européenne. Elle souhaite d’un côté renforcer les méthodes de test anti-pollution dès janvier 2016. Cependant, elle laisse de l’autre une marge de manœuvre importante aux constructeurs automobiles dans cette procédure de surveillance visant les émissions de polluants. Le Parlement européen devra être vigilant dans les mois à venir. Il faut s’assurer de la fiabilité des tests, dans l’intérêt premier des consommateurs européens.”

Et Frédérique Ries de conclure: “ Ce qu’il faut oser dire aujourd’hui c’est que nous abordons ici un changement de paradigme. La technologie a des limites, polluer moins, c’est aussi pour le conducteur consommer la route autrement. C’est en ce sens que je relaie au niveau européen la charte LISA initiée par des acteurs de la société civile. Il s’agit en particulier de l’association européenne des Parents d’Enfants Victimes de la Route. “