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Echevine à la commune de Silly, Violaine Herbaux vient d’être désignée à la Présidence de l’ONE, l’Office de la Naissance et de l’Enfance. Âgée de 34 ans, elle est la plus jeune à présider cette institution bien connue des jeunes parents.

Le secteur de l’enseignement, de la petite enfance et de la santé sont ses matières scabinales depuis 2017.

Elle est par ailleurs conseillère à la Présidence sur ces mêmes thématiques.

Cette semaine, cap sur la Wallonie Picarde pour faire plus ample connaissance avec Violaine, maman et élue comblée.

 

Te voilà nouvelle présidente de l’ONE, une institution que tu connais bien puisque tu sièges au C.A. depuis presque 7 ans. Quelles sont tes priorités et quelle sera ta marque de fabrique ?

Je me souviens de mon 1er conseil d’Administration. J’étais très impressionnée. Il y avait du monde autour de la table et les connaissances des membres relatives au secteur étaient de grande qualité. J’ai dû rapidement me familiariser avec l’organisation des services, avec le jargon, etc. 7 ans plus tard, je pense avoir cerné les modes de fonctionnement, les atouts mais aussi parfois les faiblesses de la structure.

De cette manière, l’ONE doit continuer de se moderniser et de s’adapter non seulement aux nouvelles missions qui lui ont été confiées suite aux diverses réformes mais aussi aux enjeux de la société. Le Conseil d’Administration continuera d’accompagner l’Office dans son évolution afin d’en améliorer l’efficience et la qualité des services.

La création de nouvelles places d’accueil pour la petite-enfance doit rester une priorité majeure. Il manque encore trop de places d’accueil en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le public (subsidiant) joue son rôle. Mais il est aujourd’hui temps de constater que certains modèles ont atteint leur limite. C’est pourquoi les partenariats entre le public et le privé ainsi que l’investissement des entreprises dans le secteur sont une opportunité à exploiter pour diversifier et augmenter l’offre d’accueil.

L’Accueil Temps Libre (ATL), 3ème lieu de vie de l’enfant, doit être davantage soutenu. Cela passera prioritairement par un soutien à l’emploi, à la formation et par des contrats de travail stables. Un équilibre doit être trouvé entre l’accessibilité et la qualité. Il faudra veiller à ne pas virer au « tout gratis » qui n’est malheureusement pas toujours gage d’une qualité des services.

Enfin, l’ONE doit être au côté des familles et des enfants en situation de vulnérabilité. L’ONE joue un rôle important dès l’accompagnement prénatal mais aussi dans le développement de l’enfant. En tant qu’Echevine de l’enseignement, j’ai malheureusement déjà eu trop souvent recours aux équipes de SOS Enfant (qui ont pour mission de traiter les situations où des enfants sont victimes de maltraitance physique, psychologique, sexuelle, institutionnelle ou de négligence). Ces équipes de terrain sont fondamentales et il faut pouvoir leur donner les moyens d’exercer leur rôle dans les meilleures conditions possibles.

Être la plus jeune présidente de l’histoire de l’ONE est-ce une force ou une faiblesse ?

Il y a évidemment un peu de pression mais on peut avoir 30 ans d’expérience et pourtant ne pas être à la bonne place. Ma jeunesse, ma motivation et mon intérêt pour le secteur et l’Organisme constituent les qualités indispensables pour la fonction.

Revenons à Silly où tu es échevine depuis 2017 : quelle est ta mesure-phare et quel est ton projet-phare pour l’avenir ?

Les derniers mois (années) dans les écoles ont été particulièrement affectés par la crise Covid. La gestion sanitaire et organisationnelle a demandé un temps et une énergie considérable pour préserver au maximum la qualité des apprentissages et le bien-être des enfants. La crise semble se calmer et nous allons pouvoir reprendre nos projets.

Parmi ceux-ci, je travaille à la construction d’une cuisine collective pour la préparation des repas des élèves des 6 écoles communales. Une manière de contrôler l’approvisionnement et la préparation des repas selon des critères durables et écologiques. Toujours dans l’enseignement, la construction d’une nouvelle salle de gym et la rénovation de 2 écoles sont au programme à très court terme.

Enfin, cela peut sembler anecdotique mais la sécurisation des abords de nos écoles est pour moi un enjeu important : aménagement de parking, interdiction de stationnement sur les trottoirs, campagne de prévention, … cela demande du temps et beaucoup de pédagogie.

Allier vie de famille et engagement politique, c’est facile ? Quelle est ta recette ?

On ne va pas se mentir, concilier la vie de famille et la vie professionnelle (politique ou non) reste un exercice périlleux. Mais comme je le répète souvent ; c’est une question d’organisation, de priorisation et de soutien familial. J’ai la chance de pouvoir compter sur une famille très proche et très soudée. Je réserve des moments à la politique et d’autres à la famille. J’évite également de me laisser happer par le superflu pour me concentrer sur l’essentiel. Enfin, je me préserve un maximum des réseaux sociaux et de toute forme de négativisme qui pourrait agir sur mon moral et ma sérénité.