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C’est en province du Brabant wallon que nous faisons étape cette semaine. Nous partons à la rencontre de Sophie Keymolen, Députée provinciale depuis octobre 2020. En charge de matières qui touchent de près les citoyens (ainés, jeunesse, petite enfance, logement, aménagement du territoire, transition numérique, tec.), Sophie est régulièrement sur le terrain à la rencontre des Brabançonnes et des Brabançons. Maman dynamique et fonceuse, elle nous en dit plus sur son quotidien rythmé et son engagement libéral.

Le passage à l’an 2000 restera pour beaucoup un moment spécial dans leur vie. Pour toi, ce cap est également marqué par tes premiers pas en politique. Peux-tu nous raconter un peu ces débuts ?

En fait, c’est un peu par hasard que j’ai été amenée à me présenter au scrutin communal. Le bourgmestre de l’époque avait proposé à ma maman de devenir candidate aux élections. Elle estimait ne pas avoir le temps. Sur une boutade, mon papa suggéra au bourgmestre de m’approcher puisque j’étais une femme, jeune de surcroît. Pour tout vous dire, mon père regrette encore aujourd’hui ce conseil !

Je me suis lancée sans attentes particulières, pour découvrir l’envers du décor. De fil en aiguille, d’échanges en réunions et rencontres, je me suis prise au jeu. Après les élections, sans avoir été élue cette première fois, je me suis impliquée dans notre groupe et au Syndicat d’Initiative.

Tu as pu expérimenter différentes fonctions au sein des instances provinciales, conseillère, chef de groupe et à présent députée. Gravir ainsi les différents échelons t’a sans doute permis d’appréhender la Province dans sa globalité ?

Chaque poste est différent et m’a apporté une nouvelle facette du travail de l’administration et de ses spécificités. De plus, quand je suis devenue conseillère, j’étais toute jeune conseillère CPAS dans l’opposition alors que lors de mon second mandat, j’étais présidente du CPAS. Ces différentes perspectives m’ont permis d’appréhender différemment l’approche des dossiers présentés au conseil.

La fonction de chef de groupe m’a offert l’opportunité d’animer notre groupe ainsi que de participer aux réunions de bureau, d’avoir des informations complémentaires et de prendre la parole au nom du groupe.

Députée provinciale en Brabant wallon, c’est vraiment une fonction dans laquelle je m’épanouis pleinement. Je découvre tous les jours de nouvelles choses et j’essaye de faire bouger les lignes à mon niveau tout en apportant ma contribution à l’identité de notre Province.

Tu es en charge des ainés et en même temps de la jeunesse et de la petite enfance. Sacré grand écart, avec des attentes et des besoins fort différents mais qui peuvent sans doute se retrouver à certains moments sur certains thèmes. Peux-tu nous dire un peu comment tu travailles ces thématiques ?

Cette question ferait beaucoup rire mon équipe parce que justement, je fais très souvent des liens entre mes matières et donc ce grand écart est une force. C’est important pour moi de trouver du sens, de décloisonner et d’interconnecter ces différentes matières pour leur donner encore plus de valeur.

En petite enfance, nous menons une politique efficace qui contribue au taux de couverture élevé de notre Province en places d’accueil. Nous subsidions toute nouvelle place créée et nous veillons à subventionner les mises en conformité pour maintenir les milieux d’accueil existants. L’objectif étant de satisfaire un maximum de demande de familles brabançonnes.

En jeunesse, le challenge est de s’adresser à un public disparate. Un jeune de 10 – 14 ans a des centres d’intérêt différents d’un ado de 16 – 18 ans. En 2020, nous avons mis en place l’action « Place aux Jeunes » pour remettre en avant le secteur de la jeunesse et pour organiser des événements destinés aux jeunes dans des lieux publics. Cette action a son succès vu le besoin des jeunes de découvrir de nouvelles activités et de faire des rencontres.

La politique des aînés est également un réel enjeu car nous avons en Brabant wallon, une population plus âgée qu’ailleurs qui atteindra près de 25% en 2035. Autant dire qu’il y a urgence. Nous réalisons actuellement un travail de compilation de tous les services qui existent pour nos aînés (du 3ème âge- 65 ans et plus – au 4ème âge – 80 ans et plus) mais aussi de profilage afin d’identifier qui ils/elles sont, quels sont leurs besoins, leurs centres d’intérêt, leurs envies. Un projet ambitieux avec un processus long cependant nécessaire.

Dans tes autres compétences, quelle est celle qui te parle le plus ? Y-a-t-il un projet te tient particulièrement à cœur ?

Je dirais que ce qu’on appelle « les affaires sociales » me touche particulièrement. A nouveau, je fais beaucoup de liens entre les acteurs, les actions et les sujets.

Dernièrement, nous avons lancé un projet d’inclusion numérique. Le but est de permettre à toutes et tous d’avoir un accès facile à des services numériques essentiels. Suivant qu’on soit un aîné, quelqu’un éloigné de l’emploi, un citoyen qui aime le contact humain, une commune peu « digital friendly », une personne dans une situation d’inégalité sociale, chacun doit pouvoir avoir une réponse adaptée. Il est indispensable d’accompagner au mieux ces différents profils pour utiliser toutes les technologies qui leur sont quotidiennement imposées et mettre à jour leurs compétences.

On te voit aux quatre coins de la Province à la rencontre de la population, lors d’inaugurations, de conférences, de festivités locales, etc. Tu es également active au sein de la fédération provinciale du MR et une maman occupée. Quel est ton secret pour être sur tous les fronts ?

Ayant été indépendante, je n’ai jamais vraiment compté mes heures et mes parents m’ont transmis le goût du travail bien fait. Donc, quand je m’investis, c’est à 300%. Je suis sans doute une boulimique du travail et des nouveaux challenges.

J’ai surtout l’extrême chance d’être totalement soutenue par mon mari et mes fils qui sont toujours là pour m’accompagner, m’entourer et m’épauler. C’est tellement précieux de pouvoir compter sur le soutien inconditionnel de ses proches (familles comme amis). Je m’octroie donc des moments de répit pour les passer à leur côté en toute simplicité.