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Ce samedi, cap sur la Capitale à la rencontre de Céline Vivier.

Conseillère communale à la Ville de Bruxelles, notre « Zinneke » libérale lève un peu le voile sur son travail, sur les dossiers d’actualité et ce qui l’anime au quotidien pour améliorer la vie des bruxelloises et des bruxellois.

 

 

 

Céline, décris-nous un peu ton parcours ?

Conseillère communale depuis 2012 à la Ville de Bruxelles, je suis également attachée parlementaire au Groupe MR du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (que j’appelle encore souvent Communauté française… pas facile de changer ses habitudes !) depuis 2010.

Réinstallée à Bruxelles après avoir grandi dans le Brabant Wallon, rien de plus normal que de m’investir pour la capitale et la Fédération.

Je travaille sur les matières en lien avec le social (enfance, jeunesse, Maisons de Justice, égalité des chances, interculturalité) mais aussi internationales, où je peux mettre à profit mon expérience acquises lors de mes études universitaires dans différents pays de l’Union Européenne.

D’où te vient cette ambition politique ?

Mon ambition a toujours été d’œuvrer à améliorer la vie des gens. En particulier d’un point de vue social et émancipateur. C’est après avoir travaillé quelques années “dans l’ombre” comme on dit, que j’ai décidé de me lancer à mon tour sur les listes.

Bruxelles c’est 185.000 habitants, on imagine que les dossiers au Conseil communal sont nombreux ? Mais il y en a un en particulier qui fait débat, peux-tu nous en dire plus ?

L’actualité du moment à Bruxelles, et à la Ville en particulier, c’est le Plan Good Move que tout le monde connaît maintenant même s’il est arrivé comme une surprise pour beaucoup de monde cet été. Preuve du manque de concertation citoyenne pour son élaboration !

Je pense qu’on a rarement vu un projet cumuler autant de points négatifs… D’abord le mauvais timing: après deux années de crise Covid, apporter des modifications aussi importantes de la circulation alors que les gens aspirent à revivre et les commerçants à travailler, on les empêche ici de se déplacer et d’arriver dans les lieux commerçants! Sans parler de la concomitance avec de longs travaux dans les tunnels.

Ensuite, contrairement aux quartiers apaisés qu’il entend développer, ce plan ne crée malheureusement pas grand-chose comme espace public. Certains quartiers respirent peut-être un peu plus, mais par contre nombre de petites rues auparavant bien tranquilles se retrouvent maintenant embouteillées. Les boucles de circulation qui ont été créées ne permettent plus de passer d’un quartier à l’autre, ni pour les habitants ni pour les livreurs ou les taxis. C’est un non-sens économique, social mais aussi écologique !

Et ce n’est même plus la peine de faire l’effort d’acheter une voiture électrique tellement conseillée depuis des années, vous seriez tout autant bloqué et obligé de tourner en rond ou de vous engouffrer sur la petite ceinture saturée.

Il ne s’agit pas d’un plan anti-trafic de transit ni anti-pollution, c’est purement et simplement un plan anti-voitures ! Qui ne tient compte ni des personnes qui ne peuvent pas se déplacer autrement qu’en voiture, ni de celles qui en ont besoin à certaines occasions, et pas plus des habitants que des commerçants ou corps de métier qui rechignent à venir dans le centre de Bruxelles…

Quelles solutions le MR souhaite-t-il apporter ?

Des zones piétonnes sont les bienvenues mais elles doivent être bien pensées, organisées et communiquées. On ne devrait pas non plus mettre la charrue avant les bœufs : il faut plus d’alternatives à la voiture pour pouvoir en limiter autant l’usage. Et ce ne sont pas les bus, coincés dans les embouteillages, qui diront le contraire.

Il y a certainement moyen d’améliorer ce plan, en réfléchissant rue par rue, dans le respect de tous et non en montant les usagers les uns contre les autres. Piétons, cyclistes, voitures, tous doivent cohabiter sur les routes ; il faut travailler dans ce sens. Nous nous y emploierons avec mes collègues au Conseil communal, en espérant que l’Echevin entende raison à un moment…

Nous avons déjà obtenu de pouvoir faire le point avec lui tous les 15 jours avant le Conseil, nous restons donc très attentifs à ce dossier.