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Aujourd’hui, nous nous rendons dans la commune de Woluwe-Saint-Lambert à la rencontre d’Amélie PANS, cheffe de file du groupe MR+ et présidente de section.

Amélie est actuellement conseillère politique chez Vattenfall, une société énergétique suédoise qui génère de l’électricité. Amélie analyse et rend compte des processus politiques et législatifs au niveau européen, dans le domaine de l’énergie, et plus particulièrement l’électrification des transports.  

Depuis le 1er janvier elle est présidente de la Platform for Electromobility qui regroupe 47 membres s’engageant à promouvoir l’électromobilité et s’efforçant de développer collectivement des solutions pour électrifier les transports européens, et de promouvoir ces solutions auprès des institutions de l’UE et des États membres.

 

Pourquoi t’es-tu engagée en politique ?

Au départ, c’est mon engagement comme présidente de l’association de parents dans l’école de mes enfants et dans le comité de mon quartier qui m’ont montré qu’il était possible de faire bouger les lignes.  Fin 2011, je décide de me lancer dans le débat politique local afin de mettre mon engagement, mes compétences au service de ma communauté. Je voulais apporter ma brique à l’édifice et essayer de faire évoluer les choses. A Woluwe-Saint-Lambert, j’entendais souvent : « on a toujours fait comme ça ». Voilà un bon leitmotiv pour ne rien changer. Ce n’est pas ma vision des choses, la société évolue vite, très vite et donc on ne peut pas continuer à faire comme on a toujours fait, non, il faut s’adapter.

Pourquoi le MR ?

J’ai choisi le Mouvement Réformateur parce que je considère le libéralisme comme étant l’idéologie politique se préoccupant au mieux des intérêts de l’ensemble de nos citoyens, peu importe leurs origines, leurs cultures, leurs croyances ou leur niveau social.  En outre, son programme veut créer des femmes et des hommes debout en leur donnant les outils nécessaires pour être autonomes. Comme le MR, je défends l’émancipation et non l’assistanat.

Avant de devenir cheffe de file en 2018, j’étais conseillère CPAS, j’ai défendu une action sociale efficace en veillant à ce que chacun puisse faire valoir ses droits, en insistant toujours sur le fait que ces droits sont conditionnés à des devoirs.

Face à une majorité absolue l’opposition peut-elle exister ?

La liste du bourgmestre a une majorité absolue, 27 sièges sur 37, dont 2 pour les Engagés. C’est vrai que commencer comme cheffe de file face à Olivier Maingain, c’est loin d’être une sinécure, par contre c’est une très bonne école. Il faut connaître ses dossiers sur le bout des ongles, car le bourgmestre connait bien et même très bien la musique. On ne la lui fait pas comme on dit. Par contre, c’est un boulot assez ingrat car il n’y a pas beaucoup de reconnaissance pour tout le travail fourni. Heureusement, tout n’est pas toujours perdu d’avance. Il y a parfois une lumière au bout du tunnel. Par exemple pendant la crise COVID nous avions demandé une prime pour l’HORECA, deux fois refusée, le Collège en a finalement proposé une. Idem pour une motion que nous avions déposée il y a trois ans demandant l’instauration de dropzones, ce que, bien entendu, la majorité a balayé d’un revers de main, pour finalement, en juillet dernier, voter en faveur. Bien sûr, ils diront que c’est à leur initiative mais au final, ce sont quand même nos idées qu’ils mettent en place et ça c’est le plus important. Donc oui, je pense que l’opposition peut exister même face à une majorité absolue.

Faire de la politique, avoir un boulot à temps plein et quarte enfants c’est possible ?

Évidemment que c’est possible, je ne suis pas la première et certainement pas la dernière. Par contre  cela demande une logistique imparable, une bonne dose d’énergie et un backup familiale. Mes amies me demandent souvent comment je fais, elles disent de moi que je suis une « super Women », moi je leur dis en rigolant que je suis peut-être juste un peu hyper active. Et c’est assez vrai, je dois bien l’avouer, je ne tiens pas en place.

As-tu été candidate à d’autres niveaux ?

Oui, je me suis présentée en 2014 à la Région et récemment, en 2019 j’étais 7ème sur la liste fédérale pour Bruxelles. Je suis d’ailleurs assez fière de mon résultat, le deuxième score féminin avec 3.553 voix. Faire campagne en même temps qu’un job à temps plein ce n’est vraiment pas évident, mais c’est très enrichissant.

Si tu avais un coup de baguette magique à utiliser pour Bruxelles que ferais-tu ?

Je pense que je l’utiliserais pour rendre de la prospérité à Bruxelles. Car une ville prospère cela englobe beaucoup de choses : c’est une ville où le taux de chômage est faible, où l’enseignement est bon ; une ville dans laquelle les entreprises ont envie de s’installer ; une ville verte et propre avec des infrastructures adéquates ; un espace public sécuritaire et convivial et une bonne qualité de vie pour tous. Bref j’utiliserais mon coup de baguette magique pour faire d’une pierre plusieurs coups.