Skip to main content

Cap ce week-end sur Nivelles, à la rencontre de Pierre Huart, Bourgmestre et Vice-Président du Conseil provincial. Amoureux de sa ville, aux petits oignons pour ses habitants, l’Aclos de naissance n’échangerait pour rien au monde son parcours politique local.

Mandataire de terrain, très à l’écoute, Pierre nous relate un peu son parcours politique et lève un peu le voile sur son quotidien à la tête de la cité nivelloise.

Avant d’aborder l’actualité, revenons quelques instants sur ton parcours politique qui débute fin des années 80. Quelle raison te mène à te lancer ainsi au service des citoyens nivellois?

Déjà comme étudiant, j’aimais participer activement à l’animation de la vie estudiantine en organisant toute une série d’activités; j’appréciais aussi de venir en aide aux étudiants qui avaient des difficultés d’ordre divers.

Dès que j’ai été diplômé et après mon service militaire, il m’est paru normal de prolonger cet engagement au niveau communal

La fonction de bourgmestre, en 2023, implique une disponibilité quasi permanente renforcée par les réseaux sociaux et la quasi instantanéité dans la communication. Comment cela a-t-il modifié ton travail d’élu ?

La disponibilité d’un mandataire est essentielle; sa présence sur le terrain aussi.  Car pour pouvoir répondre aux attentes de ses citoyens, il doit les connaître en les rencontrant.  Les réseaux sociaux sont venus augmenter ces échanges; ils permettent aux mandataires d’augmenter leurs contacts mais en ont changé quelque peu la forme. Ils ont donné naissance aux “toutologues”, ces citoyens cachés derrière leurs écrans et derrière les réseaux sociaux, qui savent tout mieux que tout le monde. A ces derniers, je peux répondre par une connaissance complète du terrain.

Tu sièges également au Conseil provincial du Brabant wallon, assemblée dont l’évolution est souvent débattue. Quel est ton avis en quelques lignes sur les provinces, toi qui peux te targuer d’avoir une certaine ancienneté dans l’institution ?

Selon moi, les provinces ont leur raison d’être pour des matières spécifiques.  Il faut bien sûr que celles-ci restent cadrées et n’empiètent pas sur d’autres niveaux de pouvoir.

Abordons un sujet plus rare dans notre rubrique : l’impact de la présence d’une prison au sein d’une commune. En effet, Nivelles accueille depuis 1908 une prison qui a subi dans les années 90 une grosse rénovation et l’ajout de deux nouvelles ailes afin d’accueillir plus de prisonniers. Quels sont les impacts liés à la présence de cet établissement pénitentiaire ?

Nivelles est une petite ville qui a tout d’une grande.  Il est donc normal d’y trouver une institution comme une prison. La particularité de celle de Nivelles est qu’elle se trouve en pleine ville.  Comme président de la zone de police, j’entretiens des relations étroites avec la direction de la prison.

Quelles sont les responsabilités engendrées pour la commune ? Quels sont les leviers dont dispose un bourgmestre dans la cadre de situation spécifique telle que la surpopulation carcérale que connait Nivelles actuellement ?

Les leviers sont limités; l’organisation dépend essentiellement du Fédéral. Des réunions avec le Procureur du Roi ont permis de stabiliser la situation. Lui et moi gardons un œil très attentif car les conditions de vie n’y sont pas tous les jours simples.

Enfin, nous ne pouvions pas terminer notre interview de la semaine sans parler du trésor gustatif de Nivelles : la fameuse tarte al djote !  Alors Pierre, peux-tu nous en révéler les secrets de fabrication et où fait-on la meilleure tarte à Nivelles ?

Le secret principal est de la fabriquer avec des produits locaux et …. de la passion.