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Cette semaine, c’est avec un élu local qui fête ses… 30 ans au Conseil communal de Charleroi que nous avons rendez-vous.

On ne présente plus notre Député européen Olivier Chastel, qui fut également président de notre mouvement. Parlons de sa vie locale.

 

 

 

Cette année, tu fêtes tes 30 ans de mandat local, au sein du Conseil communal de Charleroi. Quel sentiment t’anime ?

Je me dis surtout : déjà 30 ans ! Je reçois régulièrement des visiteurs au Parlement européen à Bruxelles ou à Strasbourg qui me demandent comment je me suis lancé en politique. J’explique donc mes débuts au Conseil communal. J’avoue avoir du mal à réaliser que c’était déjà il y a 30 ans. Je regarde toutes ces années de travail au niveau communal, régional, fédéral, à la présidence du parti et maintenant au niveau européen et je ne peux m’empêcher d’avoir beaucoup de reconnaissance pour celles et ceux qui ont composé mes équipes et le travail qu’ils ont fourni à mes côtés. Je suis aussi reconnaissant d’avoir pu compter sur les électeurs et les membres du MR pour me soutenir tout au long de ces 30 années en politique.

Tu as connu à Charleroi tant l’opposition que la majorité, qu’en retiens-tu ?

 J’en retiens que Charleroi est une ville qui mérite qu’on se batte pour elle afin de développer son potentiel et cela va de pair avec une opposition proactive qui joue son rôle de contrôle démocratique. Mais pour que cela fonctionne, il faut un véritable respect de l’opposition. Je dois dire que j’ai vécu une époque où l’opposition était méprisée, où l’on avait difficilement accès aux informations. Les choses ont évolué depuis lors et c’est tant mieux pour l’avenir de la ville. Il faut que l’opposition puisse faire son travail mais aussi qu’elle se saisisse de cette opportunité pour faire bouger les choses.

On le sait, dans ta carrière locale, ce qui a marqué énormément les esprits, ce sont les « affaires » de la Carolorégienne, etc. Avec du recul, comment analyses-tu les choses ?

On a mis en lumière les habitudes qui peuvent s’installer en majorité absolue et donc une mauvaise gestion de l’argent public et des marchés publics. Le tout au détriment des Carolos et des Wallons. Presque 20 ans plus tard, je siège au niveau européen en Commission du contrôle budgétaire où là aussi on analyse l’importance de la gestion et le contrôle des finances publiques. Quel que soit le niveau de pouvoir, la conclusion reste la même : une gestion rigoureuse de l’argent public est essentielle pour la crédibilité de nos institutions et la confiance que nous témoignent les citoyens.

Tu es aujourd’hui député européen, partageant tes semaines de travail entre Bruxelles et Strasbourg. Est-ce possible de concilier cet engagement européen avec un engagement local ?

Oui, je dirais même que c’est essentiel même si aujourd’hui mon rôle communal est essentiellement de conseiller les plus jeunes. On critique souvent l’Europe. On entend souvent qu’elle est trop éloignée de la réalité des citoyens. Garder cet engagement local me permet de revenir aux fondamentaux et de confronter les idées et projets que l’on veut mettre en place au niveau de l’Union européenne. Cela est valable également dans l’autre sens. J’aime l’idée de pouvoir remonter les préoccupations des citoyens directement dans les discussions que nous pouvons avoir avec mes collègues députés au Parlement européen.

On te sait animé en permanence par le passage de flambeau et la mise en avant de la nouvelle génération. Quel conseil aurais-tu à donner aux jeunes élus libéraux carolos ?

Sans hésiter, je dirais qu’il faut trouver un équilibre dans son engagement. C’est ce qui permet de tenir la distance. Un bon équilibre avec sa vie privée, savoir faire la part des choses et bien s’entourer. Mais surtout il faut se battre pour ses idées, surtout quand vous pensez que personne ne vous écoute.