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Nous vous emmenons cette semaine en Gaume, à Florenville, au bord de la Semois. Nous allons y rencontrer Dorian SIMON qui est, depuis janvier 2021, Président du CPAS et échevin en charge de l’aménagement du territoire de cette commune qui compte un peu moins de 6.000 habitants. Dorian nous en dit plus sur son engagement libéral, ses missions et son dévouement à sauver des vies.

Dorian, ton parcours donne l’impression que tu as toujours eu la fibre libérale ! Peux-tu nous dire pourquoi ?

C’est effectivement le cas, aucun doute possible ! Dans un 1er temps, mon contexte familial a participé à construire cette conviction forte, avec un papa indépendant et une maman enseignante qui l’a toujours épaulé. Il m’a toujours donné un exemple de « self-made man ». Une entreprise familiale, c’est une aventure au quotidien et ça m’a très vite sensibilisé à la réalité du terrain, à ses difficultés aussi. J’ai une pensée pour tous les indépendants qui aujourd’hui évoluent dans un contexte très difficile. Nous avons le devoir de les soutenir, car la liberté d’entreprendre reste la meilleure des manières de créer de la richesse dans notre société.

Dans un deuxième temps, cette fibre libérale a continué de se renforcer durant mon parcours universitaire. J’ai pu y confronter mes convictions lors de débats politiques, alimentés par mes études en Histoire, domaine qui me renforçait dans l’idée que le libéralisme est à la source de la plus grande période de progrès pour les individus et nos sociétés.

Tu as moins de 25 ans lorsque tu te portes candidat pour la présidence de la section locale de Florenville et un peu plus lorsque tu te présentes aux élections communales. Quel est le déclic qui t’a poussé à t’engager si jeune ?

Mon engagement est venu progressivement mais j’ai effectivement commencé très jeune. Déjà, adolescent, j’étais engagé comme bénévole. Ensuite, et de manière très synthétique, j’ai continué à m’investir dans ma commune qui possède un dynamisme associatif important, tout en m’impliquant fortement, en parallèle de mes études, dans la représentation étudiante (Fédération des étudiants libéraux de Louvain puis avec les Jeunes MR). Les conférences, débats et autres drinks sont très formatifs, en plus du plaisir de les organiser.

Le déclic se produit à ce moment-là : le côté formateur de la représentation étudiante a rencontré mon implication en tant que citoyen car je me rendais aux séances du Conseil communal pour me familiariser avec les dossiers. Je me rends alors compte que mon action apporte des résultats concrets et que je trouve une grande satisfaction à défendre mes idées.

J’ai donc profité de ces expériences pour me porter candidat au poste de président de la locale. Je terminais alors mes études et c’est tout naturellement que j’ai participé à la construction de la liste pour les élections avec le groupe libéral !

Début 2021, au décès du regretté Bourgmestre, Jacques Gigot, le collège est remanié et tu prends la présidence du CPAS. Le défi est de taille : l’institution est une grosse machine avec beaucoup de personnel et un budget conséquent. Des pistes d’optimisation des services et de rationalisation financière sont alors sur la table. Où en est aujourd’hui le CPAS ? Quelles ont été les rationalisations menées ? Quels sont encore les projets à finir ?

Effectivement ! Benoît Piedboeuf m’a dit une fois « Le CPAS de Florenville est probablement le plus atypique de la province ». Il est vrai que nous avons un budget de 13 millions d’€, soit 4 millions de plus que celui de la commune. Notre Centre emploie 200 personnes, nous sommes le 1er employeur de la commune, il gère deux Maisons de Repos pour 160 résidents, une crèche de 30 lits et un service social important vu la précarité d’une partie de nos concitoyens. C’est colossal pour une commune de 5.800 habitants !

Je travaille sur différents axes, afin d’inscrire le CPAS dans un tout nouveau dynamisme.

La concrétisation d’une reprise de gestion de nos maisons de repos par un acteur public qui dispose d’une grande expertise dans la gestion d’établissements d’accueil et de soins, d’abord. Cela permettra de continuer de proposer une capacité d’accueil sur la commune, de maintenir l’emploi et de projeter la construction d’une toute nouvelle maison de repos sur Florenville, en lien avec notre centre urbain commercial, ce qui était indispensable à nos yeux. Ce dossier devrait aboutir en 2023 et il va redéfinir le visage de notre institution.

Je m’attèle aussi à un renforcement des services administratifs, par l’engagement de profils qualifiés, ainsi que par la mise en œuvre de synergies avec la commune au niveau des différents services, afin d’améliorer l’efficacité de l’administration et sa résilience, ainsi que de lui permettre de répondre aux défis qui sont les nôtres. Le cadre est validé et déjà en partie d’application.

Je tente également de mettre en place une politique sociale proactive avec l’instauration d’un service d’insertion socioprofessionnel, au profit de nos bénéficiaires bien entendu.

Enfin, je travaille à un déménagement, en 2023, de nos locaux, devenus trop étroits et vétustes, vers un bâtiment récemment acheté. Celui-ci sera mieux adapté pour assurer nos missions dans de bonnes conditions, tant pour le bien-être de nos collaborateurs, que pour la qualité d’accueil de nos bénéficiaires. Un beau projet qui se concrétisera sous peu !

Toutes ces avancées sont le fruit d’un travail important ; elles participent à l’optimisation de la gestion de notre Centre et à la projection d’un avenir financier plus supportable.

Dans le civil, tu es sapeur-pompier et ambulancier. Un engagement qui marque le respect. Si tu devais susciter de nouvelles vocations, que pourrais-tu dire aux personnes qui n’osent pas franchir le cap ?

Avec de la motivation, tout est possible ! Le métier de pompier est très enrichissant, il est concret et il porte des valeurs fortes. C’est inestimable de nos jours !

Je mettrais en avant les qualités indispensables pour pratiquer ce métier que nous exerçons tous avec passion : l’humanité, l’empathie, l’humilité, mais également le sens du devoir. Le tout, en prenant grand soin de ne pas se perdre : cela demande une grande force mentale avant tout. Des qualités utiles en politique, je pense…

C’est également un métier qui n’engendre aucune routine : chaque mission est différente, il s’agit d’apprendre et de se former au quotidien. C’est très stimulant et cela offre un panel de formation et d’évolution en responsabilité très intéressant, ce qui permet de se projeter pour une carrière complète. Engagez-vous !