Skip to main content

C’est à Gembloux que nous avons rendez-vous cette semaine avec Alain Goda, Conseiller communal et Chef de Groupe MR. Cette commune namuroise compte quelque 26.000 habitants et accueille de nombreux étudiants qui fréquentent la faculté universitaire des sciences agronomiques. Faisons plus ample connaissance avec notre élu de la semaine.

Alain, ton investissement au sein du MR remonte à 2006. Depuis, tu as exercé différents mandats politiques, peux-tu nous retracer rapidement ton parcours ?

J’ai effectivement commencé à m’investir en 2006 à l’occasion des élections communales mais sans être candidat. Ensuite, les choses se sont enchainées : j’ai rejoint le cabinet de Sabine Laruelle car, étant également fonctionnaire fédéral, je voulais comprendre l’influence réelle des décisions politiques sur le fonctionnement des administrations ; j’ai ensuite été désigné à la présidence de la section gembloutoise en 2009 avant de me présenter pour la première fois aux élections communales de 2012 au cours desquelles j’ai non seulement été élu mais, rejoignant la majorité, je suis également devenu échevin. Les élections de 2018 ont été plus compliquées et notre groupe a basculé dans l’opposition. 

Le slogan en 2018 était « Bien vivre à Gembloux, soyons pour ». On ose la question : est-ce qu’on peut bien vivre à Gembloux ? Si tu devais mettre en avant un avantage à vivre dans cette commune, quel serait-il ?

Malgré ce que certains esprits chagrins pourraient penser, Gembloux est une ville formidable : nous avons tout à portée de main. La campagne et tous ses avantages : des fermes qui développent des circuits-courts, des chemins de randonnées bucoliques, des bois aussi bien privés que publics. Des lieux de centralité qui regroupent tous les services dont on a besoin au cours d’une vie : des écoles, depuis la maternelle jusqu’aux Facultés universitaires agronomiques, des commerces, des centres médicaux, des maisons de repos et de soins … Bref, Gembloux et ses onze villages vous accueillent avec plaisir et le tissu associatif y est tel que vous y trouverez certainement votre bonheur.

Comme de nombreuses communes rurales, Gembloux se réinvente et investit dans l’aménagement de son territoire et ses commerces de proximité pour faire vivre son centre-ville. Cela induit de taxer un peu plus les citoyens, ce que le MR ne veut pas. Comment dès lors trouver un juste équilibre à ce niveau ?

En 3 décennies, la population gembloutoise a augmenté de près de 40%. Il faut inévitablement réfléchir aux meilleurs moyens d’offrir ce que la population est en droit d’attendre de sa commune tout en conservant les valeurs qui la caractérisent mais également se projeter vers l’avenir et définir la ville du futur. Tout cela nécessite effectivement des investissements importants de plusieurs natures (revitalisation urbaine, infrastructures scolaires et sportives, voiries, etc.). Cependant, ce développement s’accompagne également de rentrées financières supplémentaires qui doivent permettre à la majorité en place de pouvoir les financer. On constate cependant depuis quelque temps non seulement de plus en plus de dépenses (y compris structurelles et parfois idéologiques) qui risquent de mettre à mal les finances gembloutoises dans les années à venir mais également l’augmentation (voire la création) de toute une série de taxes, phénomène contre lequel notre groupe se bat à chaque séance du conseil communal.

Tu es Chef de Groupe MR et c’est depuis les bancs de l’opposition que toi et les 4 autres conseillers libéraux faites entendre votre voix. Exercer une opposition efficace cela passe par quoi d’après toi ?

J’insisterai sur deux éléments : être à l’écoute des citoyens et bien préparer ses dossiers. En effet, le niveau communal est celui où vous devez le plus être attentif au bien-être de vos concitoyens et où vous pouvez le mieux traduire leurs besoins de manière concrète. Nous sommes réellement leurs représentants, avant d’être des représentants de notre parti (ne dit-on pas qu’au niveau communal, on vote pour la personne avant de voter pour un parti). Malheureusement, certains semblent l’oublier et adoptent une approche trop idéologique. A charge pour nous d’y être attentif, de préparer consciencieusement nos dossiers et de venir avec des propositions concrètes (même si les propositions de l’opposition sont rarement retenues telles quelles).