Skip to main content

Georges-Louis Bouchez était l’invité de Pascal Vrebos ce dimanche midi sur RTL-TVi. Il est longuement revenu sur le scandale qui secoue le Parlement wallon, ainsi que sur de nombreux autres faits d’actualité.

L’affaire du greffier du Parlement wallon continue de faire des vagues. Les dépenses somptuaires durant un voyage à Dubaï avec le président du Parlement Jean-Claude Marcourt (PS) choquent. Georges-Louis Bouchez est très clair. « C’est scandaleux. Cette image déployée par la politique revient trop régulièrement, en particulier en Wallonie. Cela pose plusieurs questions, notamment sur l’utilité des politiques que l’on mène. Je suis personnellement favorable à la refédéralisation de certaines compétences. J’estime aussi qu’en Wallonie, on se cache trop derrière le système ou la responsabilité collective. Il y a ici une succession de responsabilités individuelles ».

Georges-Louis Bouchez déplore une certaine loi du silence. « Le problème en Wallonie, c’est que le premier qui dit la vérité doit être exécuté. A la fin, plus personne n’ose dire quoi que ce soit. Le MR s’est pourtant opposé à la jonction piétonne qui fait polémique et a demandé à la Cour des Comptes d’analyser le coût de ces travaux. Mais il y a une inertie du système qui permet à certaines choses de se développer sans que personne ne bouge le petit doigt ».

« La démission collective est un écran de fumée », estime le président du MR. Le MR n’a d’ailleurs pas participé au voyage en question. « On doit travailler de façon pondérée. Ceux qui sont pointés du doigt et avec lesquels il y a une rupture de confiance, Jean-Claude Marcourt et le greffier, doivent partir. Pour le reste, si on veut remodeler le bureau, je suis ouvert ».

L’ensemble de la classe politique est-elle corrompue ? « On n’a jamais tenté de me corrompre », répond Georges-Louis Bouchez. « Quand un magistrat dit qu’il y a de la corruption partout sans éléments tangibles, ça crée du soupçon et fait monter le populisme. Au Parlement européen, il y a manifestement un problème. Faut-il pour autant jeter le discrédit sur tout le monde ? Non ».

Dans ce contexte, Georges-Louis Bouchez assume son discours. « On reproche aux politiques de laisser faire. Et quand on pointe un problème, on est perçu comme déloyal. Mais la loyauté, c’est prendre une décision ensemble et la défendre ensemble. Ce n’est pas dire que tout va bien. Celui qui dit que tout va bien niveau budget, sécurité ou énergie, est un menteur. Je dis des choses pas toujours populaires, mais mon objectif est de faire avancer les dossiers. Et quand j’en parle sur Twitter, c’est souvent parce que j’en ai parlé pendant des mois auparavant au sein du gouvernement, sans être entendu ».

L’émission revient aussi sur les récentes émeutes à Bruxelles. Le MR veut sabrer dans les allocations familiales des casseurs. Défi et le PS jugent cela moralement inacceptables. « Est-ce moralement acceptable de recevoir de l’argent d’un Etat et de vouloir détruire cet Etat ? », demande Georges-Louis Bouchez. « Rien ne peut justifier la violence. Si on touche des allocations et qu’on est surpris en train de casser, on doit être sanctionné. Les allocations familiales, c’est un soutien à la parentalité. Si les parents sont défaillants, l’Etat doit jouer leur rôle. Mais alors pourquoi encore verser des allocations ».

Dans le dossier nucléaire, le MR a enfin obtenu qu’au 31 décembre, il y ait un engagement juridique définitif du gouvernement vis-à-vis d’Engie. « C’est urgent car si aucune décision n’est prise dans les premiers jours de janvier, on manquera d’électricité durant l’hiver 2026 », alerte le président du MR, qui déplore le manque de volonté de la ministre Groen de l’Energie Tinne Van der Straeten. « Notre pays a besoin de nucléaire, c’est la réalité scientifique, géopolitique et climatique qui l’impose ».

 

L’émission aborde encore quelques sujets comme les relations du MR avec l’Open-VLD (« On peut avoir des divergences sur les dossiers mais cela n’entame pas les relations humaines et notre vision partagée sur la société »), le contrat de gestion de la RTBF (« la RTBF touche énormément d’argent public et doit respecter ses missions, notamment délivrer une information objective et pas militante. Par ailleurs, le rôle d’un service public n’est pas de tuer le secteur privé. Nous serons attentifs à ce qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale »), la limitation des allocations de chômage dans le temps (« le CD&V propose trois ans, le MR deux ans »). Ou encore les examens de fin d’année (« il sont indispensables pour donner aux enfants le goût de l’effort et du travail »). Un sujet important pour Georges-Louis Bouchez qui conclut en rappelant ses origines modestes. « Je suis né dans une famille sans patrimoine, je me suis fait tout seul et j’en tire une certaine fierté. C’est pourquoi je suis libéral. J’y suis arrivé à force de travail ».

 

Découvrir l’intégralité de l’émission