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L’EVRAS (Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle) intervient auprès des jeunes âgés entre 5 et 18 ans tout au long de la scolarité. Celle-ci implique une réflexion pour permettre aux jeunes d’opérer des choix éclairés favorisant l’épanouissement de leur vie relationnelle, affective et sexuelle, dans le respect de soi et des autres. Voilà pour la théorie… Malheureusement en pratique, on assiste ces derniers temps à une série de polémiques autour de cette éducation qui, déjà, avait connu quelques maladies de jeunesse lors de son instauration voici dix ans.

Comme le questionnaire, distribué par l’asbl Gris aux élèves de l’Athénée Joseph Bracops à Anderlecht, dont les questions liaient la religion avec l’orientation sexuelle. Et cette semaine, on apprend que le guide EVRAS destiné aux écoles soulève de nombreuses inquiétudes auprès de plusieurs pédopsychiatres estimant certains passages « inadéquats, voire dangereux » pour les jeunes enfants.

La Cheffe de Groupe MR Diana Nikolic est plus que perplexe face à ces polémiques à répétition autour de l’EVRAS dont, à la base, l’objectif est de sensibiliser les plus jeunes à la vie en société et à ses valeurs : « Malheureusement ces polémiques ne font que desservir l’objectif premier et ont fortement dégradé la confiance que les parents pouvaient encore avoir en cette éducation. Je pense essentiel de revenir aux fondamentaux, d’avoir un discours clair et pédagogique de ce qu’est et doit être l’EVRAS auprès des parents. Et surtout de rétablir une certaine équité, car actuellement tous les élèves ne sont pas égaux face à l’EVRAS qui, parfois, n’est même pas dispensé ou dont  la qualité est discutable !»

Le Groupe MR a donc remis le débat à l’ordre du jour des travaux du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de cette semaine, désireux de faire toute la lumière sur une série de questionnements tels que :

  • Qui est habilité à parler d’EVRAS à nos enfants à l’école et, surtout, pour dire quoi ?
  • Et avec quelles balises en amont et quel contrôle ensuite ?

Le député Nicolas Janssen interpellera la Ministre de l’éducation Caroline Désir sur le guide mis à disposition des écoles et demandera des éclaircissements sur son écriture : « En ce qui concerne le fond, des professionnels de la santé, tels que des pédopsychiatres ou psychologues, ont-ils participé à la rédaction et à la révision du protocole ? En effet, vu l’influence potentielle de ces sujets notamment sur le bien-être et la santé mentale des jeunes, je voudrais m’assurer que toutes les dispositions ont été prises pour relier ces réalités dans ce cadre. Car y lire que « dès 9 ans, le partage de sextos et/ou de nudes peut être excitant et être source de plaisir, dans un cadre de confiance et de consentement avec l’autre » ou « Se sentir libre d’envoyer des sextos et/ou des nudes dans le consentement » est-il approprié ? Des pédopsychiatres estiment cela tout à fait inadmissible et demandent la correction de ce guide. Dès lors, il serait opportun de savoir quels sont les spécialistes consultés et sur base de quels travaux reconnus ont été fixées ces thématiques ? »

Le député Gaëtan Van Goidsenhoven interrogera quant à lui la Ministre de la jeunesse Valérie Glatigny plus précisément sur le questionnaire distribué dans l’Athénée anderlechtois : « Subventionnée par la Fédération, l’asbl œuvre sur la démythification de l’homosexualité et la bisexualité. Objectif des plus louables, mais de réelles questions de respect de la vie privée peuvent ici se poser. Mais aussi, comment ce questionnaire s’est retrouvé dans une école ? Était-ce bien dans le cadre de l’EVRAS ? Bref, nous devons vérifier si les prescrits légaux ont bel et bien été respectés. »