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L’approvisionnement des masques :

  • Depuis ce 4 mai, le port du masque est recommandé dans l’espace public et obligatoire dans les transports en commun.
  • Il n’y a plus de pénurie de masques chirurgicaux. Un stock stratégique interfédéral est constitué et 40 millions de masques sont disponibles et réservés au personnel de santé et de sécurité.
  • Afin de répondre à la demande des citoyens, la vente de masques chirurgicaux est désormais permise aux particuliers dans les grandes surfaces comme dans les pharmacies.
  • Le gouvernement fédéral, les gouvernements régionaux et les communes travaillent ensemble afin de fournir à chaque belge au moins un masque en tissu normé ainsi que deux filtres par personne.

L’organisation du testing :

  • En matière de testing, la Belgique se place aujourd’hui dans le top des pays européens
  • La capacité de testing est passée de 10.000 tests/jour au 15/04 à 25.000 test/jour au 07/05.
  • Désormais, toute personne présentant des symptômes du Covid-19 doit pouvoir être testée
  • La capacité de tests devrait atteindre les 40.000 tests/jour d’ici le 25 mai.

L’organisation du tracing :

  • Un plan de « contact tracing » est en phase d’être opérationnalisé et constitue un outil important de la stratégie de déconfinement
  • La mise en place du contact tracing est confiée aux régions mais une coordination est assurée par le comité interfédéral « testing et suivi des contacts », dirigé par Emmanuel André, ancien porte-parole interfédéral de la lutte contre le covid-19
  • Une formation a été dispensée aux « contact tracers » qui seront chargés d’appeler les personnes atteintes par le Covid-19 afin d’assurer le suivi du tracing et de les informer des mesures à prendre
  • Un numéro d’appel a été créé : le 02/214.19.19 (ou sms : 8811). Attention, il s’agit d’un numéro duquel chaque citoyen est uniquement susceptible de recevoir un appel (il ne s’agit pas pour le citoyen de composer ce numéro)

 

  1. L’approvisionnement des masques

 

  • Rétroactes :

 

  • La question du port du masque et de son approvisionnement s’est rapidement posée dès le début de l’épidémie du Covid-19.
  • L’étendue mondiale de l’épidémie et notre dépendance en matière d’approvisionnement ont amené notre pays à réserver dans un premier temps l’usage du masque (chirurgical et FFP) aux professionnel de la santé.
  • La pandémie du Covid-19 a également conduit le Gouvernement fédéral à prendre en charge les commandes de masques, jusqu’alors coordonnées par les hôpitaux et les institutions de soins.
  • Le Ministre Philippe De Backer a également été désigné comme Ministre en charge de l’approvisionnement des dispositifs médicaux.
  • Pour faire face à cette demande accrue, 3 entreprises belges (2 situées en Flandre et 1 en Wallonie) lanceront très prochainement la production de masques chirurgicaux et FFP2 en Belgique. La mise en place de ces lignes de production est soutenue par les Régions.

 

  • La situation actuelle

 

  • Les consignes du port du masque :

Depuis ce 4 mai– date qui marque le début du déconfinement en Belgique – le port d’une protection qui couvre la bouche et le nez est fortement recommandé à partir de 12 ans dans l’espace public et obligatoire dans les transports en commun (décision CNS du 24 avril sur base du rapport d’expertise du GEES). Cette obligation s’applique dès l’entrée dans une gare, dans une station de métro ou lorsque l’usager patiente à un arrêt.

Par ailleurs, dans les écoles, au moins les élèves de plus de 12 ans et les membres du personnel devront porter un masque buccal ou une autre protection tout au long de la journée (masques artisanaux ou de confort, à condition qu’ils soient remplacés conformément aux directives).

  • Les commandes de masques :
Au 03/05/2020 commandés livrés répartis
Masques chirurgicaux 312.235.050 59.220925 23.724.989
Masques FFP2 51.694.650 7.232.739 1.085.960

 

  • La situation fédérale 

 

  • Il n’y a aujourd’hui plus de pénurie en matière de masques chirurgicaux. Le personnel de soins de santé peut désormais compter sur un approvisionnement régulier et suffisant de masques chirurgicaux.
  • Un stock stratégique interfédéral est constitué et 40 millions de masques sont disponibles sur demande. Ce stock est réservé au personnel de santé et de sécurité. Il est par ailleurs estimé que 15 millions de masques chirurgicaux par mois seraient nécessaires pour les soignants. Le stock stratégique permettra donc de répondre à une demande accrue en raison d’un éventuel rebond de la pandémie.

 

La vente de masques en grandes surfaces :

 

  • En l’absence de pénurie et afin de répondre aux recommandations Groupe d’Experts en charge de l’Exit Strategy (GEES), la vente de masques chirurgicaux est désormais permise aux particuliers à titre de précaution, de façon à permettre à tout citoyen qui en aurait le besoin de se fournir en matériel de protection.
  • l’arrêté qui interdisait la vente libre de masques a été abrogé et des masques chirurgicaux peuvent désormais être vendus en grandes surfaces.
  • Le Gouvernement fédéral a de cette manière souhaité permettre à chaque citoyen de pouvoir rapidement se procurer un masque en proposant une offre large de masques chirurgicaux via le plus de canaux de distribution possible, sans prescription préalable.
  • La grande distribution s’est quant à elle engagée à commander – en plus de l’intervention fédérale – 5 millions de masques chirurgicaux par semaine au bénéfice du stock fédéral ou interfédéral et a promis de céder l’intégralité de son stock à l’État si la situation l’exigeait.
  • La qualité des masques chirurgicaux vendus en commerce est variable mais répond aux normes de l’AFMPS. Ils sont contrôlés dans leur pays de départ et à leur arrivée par les douanes belges.
  • Si nous comprenons parfaitement le mécontentement des pharmaciens qui, depuis le début de la crise n’ont pas ménagé leurs efforts pour s’adapter et répondre aux besoins des patients, nous rappelons aussi que cette mesure de libéralisation n’empêche néanmoins pas la vente de ces masques en pharmacies d’officine.

Un masque pour chaque citoyen :

  • Le Gouvernement fédéral a commandé 12 millions de masques complets et normés en tissu par l’intermédiaire de la Défense. Les livraisons devraient être effectives pour le 24 mai au plus tard.

Des commandes de filtres :

  • Afin d’augmenter le niveau de protection des masques déjà acquis ou confectionnés de manière artisanale, des filtres ont également été commandés (2 par personne). La distribution de ces filtres se réalisé progressivement et en plusieurs vagues sur base d’une répartition par province.

 

  • Les initiatives régionales

En Fédération Wallonie-Bruxelles

1,2 million de masques sont prévus par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les enseignants, l’aide à la jeunesse et les fonctionnaires. 45.000 masques ont été commandés par l’ONE et sont livrés par phase. Depuis ce 4 mai, les milieux d’Accueil et de l’Enfance  et les services d’aide à la jeunesse sont équipés (15.000 personnes). Si des retards ont eu, ils sont en phase d’être résorbé grâce à différentes initiatives.

En Wallonie

En parallèle des commandes régulières de masques chirurgicaux et FFP2 à destination des professionnels, ainsi que des commandes de masques de confort et des masques chirurgicaux destinés aux agents de la fonction publique wallonne, le Gouvernement de Wallonie a décidé d’octroyer un financement forfaitaire destiné à couvrir l’achat par les communes wallonnes de masques de confort à destination de leur population à concurrence de 2 euros par habitant.

La gestion des commandes, le paiement et la distribution s’opéreront au niveau local.

En Région bruxelloise

La Région de Bruxelles-Capitale a confié à Bruxelles Prévention Sécurité (BPS) l’achat de maximum 3,5 millions de masques en tissu réutilisables avec filtre à destination des habitants de la Région, des administrations et des Organismes d’Intérêt Public (et, si demande, communales).

 

 

 

  1. L’organisation du testing

2.1 Les types de tests

Les tests appartiennent à deux grandes catégories :

  • les tests PCR servent à détecter la présence du virus dans l’organisme d’un patient. Les tests PCR sont les tests réalisés dans les hôpitaux, maisons de repos et centres de tri.
  • les tests sérologiques mesurent la réponse immunitaire de l’organisme à la maladie. Ces tests ne sont pas encore approuvés en Belgique par l’AFMPS et ne sont donc ni utilisés ni remboursés.

Le testing sert à diagnostiquer les patients contaminés et pouvant contaminer les autres. Il permet aussi de prendre des mesures plus ciblées, par exemple dans les maisons de repos ou pour les infirmières à domicile. Les tests sont essentiels dans la phase de déconfinement

2.2.  Rétroacte

  • Le nombre de personnes testées a progressivement augmenté dans notre pays.
  • Au début du mois d’avril 2020, le profil des personnes pouvant être testées était encore très limité. (uniquement les personnes nécessitant une hospitalisation et présentant les symptômes du Covid-19, les professionnels de santé en contact avec des personnes à risque et qui présente de la fièvre ou encore les premiers cas qui remplissent la définition de cas possible dans une collectivité)
  • Nous constatons aujourd’hui que davantage de personnes peuvent être testées. Les critères de test ont été revus et sont élargis.

2.3. Pourquoi certains laboratoires biologiques agréés n’ont-ils pas été inclus dans analyse de tests ?

Comme l’a expliqué le Ministre Phlippe De Backer, différents contacts avaient été pris à la fin du mois de mars avec les différents hôpitaux et les laboratoires cliniques afin de connaitre leurs capacités en matériel d’essai, en réactifs et en capacité de tests biologiques (PCR). Il en est ressorti une grande incertitude relative à leurs capacités nationales de production de tests. Ces laboratoires ne pouvaient garantir leur capacité à absorber le flux de tests à analyser, qui représentait une augmentation allant de 10.000 à 20.000 unités. Une incertitude planait également sur la capacité de leurs fournisseurs à suivre le rythme. D’autres difficultés sont rencontrées avec les laboratoires privés en raison notamment de leur dispersion sur le territoire et les différences entre les protocoles de tests.

En parallèle de ces contacts, d’autres discussions ont été entamées avec les universités et les laboratoires universitaires, les grands acteurs pharmaceutiques et biopharmaceutiques en Belgique pour étudier la possibilité d’une plate-forme de test large et uniforme selon un nombre limité de protocoles de test, sans entrer en concurrence pour les réactifs avec les laboratoires existants. L’ensemble de ces acteurs constituent de cette manière d’un Consortium qui pouvaient et voulaient répondre rapidement et de manière pragmatique aux besoins, aux questions et aux garanties.

Compte tenu de ces différents éléments, la Taskforce en charge de la stratégie de testing a élaboré un plan de production à grande échelle et de distribution des tests PCR en collaboration avec les régions.

La mise en place de cette plateforme à laquelle participent les universités et les grandes entreprises pharmaceutiques a permis à notre pays de ne pas être confrontée à une pénurie de réactifs qui menaçait pourtant les laboratoires qui réalisent habituellement les tests médicaux.

2.4. Situation actuelle

  • Selon les derniers critères et depuis le 04/05, toute victime potentielle du COVID-19 doit pouvoir être testée, quelle que soit la gravité des symptômes.
  • La capacité de testing est passée de 10.000 tests/jour au 15/04 à 000 test/jour au 07/05.
  • Cela revient au total à plus de 157.000 tests effectués depuis le 10/04 et au total, la Belgique a déjà effectué 500 000 tests.
  • La Belgique se place aujourd’hui dans le top des pays européens derrière l’Islande, le Portugal et le Danemark[1].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • La capacité de tests devrait atteindre les 40.000 tests/jour d’ici le 25 mai. Néanmoins, comme l’a indiqué le Ministre De Backer, la réalisation des tests n’est pas uniquement une question de matériel, mais bien aussi de personnel. Le nombre de tests qui seront réalisés en définitive dépend de davantage de facteurs que la seule capacité de test. Le nombre de patients, ainsi que le déroulement des opérations, jouent un rôle.

 

  1. L’organisation du tracing

Le plan de lutte contre la pandémie COVID-19 entre dans une nouvelle phase : la sortie progressive du confinement.

Cette phase de sortie de confinement est cruciale afin de pouvoir d’une part répondre aux besoins sociaux des populations mais également d’assurer une reprise des activités économiques. Cette reprise d’une vie sociale et des activités économiques est conditionnée au maintien d’une situation sanitaire la plus saine possible de notre système de santé et à l’absence d’un nouveau pic de la pandémie.

Dans ce cadre, le dispositif dit de contact tracing est fondamental.

Il s’agit d’assurer la traçabilité des personnes infectées et d’identifier celles avec qui elles ont été en contact, pour éviter la propagation du virus.

Au début de la pandémie, un contact tracing a été réalisé par la Cellule de surveillance des maladies infectieuses (Cellule SURVMI).Néanmoins, compte tenu de l’ampleur de la mission dans le cadre de la période de déconfinement, cette mission ne peut plus être réalisée à l’échelle de la Cellule SURVMI et doit être externalisée.

 3.1. La contact tracing en pratique :

  • La mise en place du contact tracing a été confiée aux Régions. Des marchés publiques ont été lancés afin d’identifier et de désigner les prestataires de service. Une coordination sera néanmoins assurée par le comité interfédéral « testing et suivi des contacts » coordonné par Emmanuel André. Le contact tracing reste à ce stade manuel, c’est­à­dire orchestré par des personnes physiques (environ 2 000 prévues en Belgique).

 

  • L’objectif de la collecte de données est triple :
  • Premièrement, il s’agit de pouvoir rechercher les patients concernés et de les contacter
  • Ensuite, la collecte de données est nécessaire en vue d’études scientifiques, statistiques et/ou d’appui à la politique futures, après pseudonymisation.
  • Finalement, des données sont transmises aux services d’inspection de la santé dans les régions dans le cadre d’initiatives visant à combattre la propagation des effets nocifs causés par les maladies infectieuses.

 

  • Des opérateurs téléphoniques d’un centre de contact prendront non seulement contact avec les personnes chez qui le médecin présume une infection et avec les personnes dont le test médical était positif, mais également avec les personnes avec lesquelles celles-ci ont été en contact.
  • Lorsqu’il s’agit de contacts avec des personnes faisant partie d’une collectivité avec une population fragile, il contacte le médecin référent ou, à défaut, le responsable administratif de la collectivité pour éventuelle suite utile.
  • Lorsqu’il s’agit de contacts avec de personnes individuelles, il contacte ces personnes individuelles et leur envoie ensuite, par la voie électronique, sur la base des informations qu’elles communiquent, les recommandations adéquates (rester à la maison, faire du télétravail, se faire tester, …).
  • Les « contact tracers » seront par ailleurs chargés de contacter, par téléphone, les personnes atteintes par le covid-19, de les informer des mesures à suivre et d’établir une liste des contacts étroits – pendant au moins 15 minutes, à moins d’1,5 mètre – qu’elles ont eu au cours des 48 dernières heures. Ces derniers seront à leur tour contactés par les « contact tracers » qui leur conseilleront notamment de se placer en quarantaine.

 

  • Un numéro d’appel a été créé : le 02/214 19 19. Attention, il s’agit d’un numéro inutilisable pour tout un chacun mais duquel chaque citoyen peut potentiellement être appelé. Des SMS peuvent également être envoyés aux personnes via le 8811.

 

  • Le contact tracing a débuté ce 4 mai et devrait être totalement opérationnel à la mi-mai.

 

3.2. La question du respect de la vie privée

Sciensano s’est vu confier la mission, en tant que responsable du traitement, de recueillir des données de santé des patients auprès de divers prestataires de soins ou organisations de santé ou de soins, dans le cadre de ses activités de surveillance prévues par la loi, et de les traiter dans une banque de données.

Les personnes qui ont accès à la banque de données doivent prendre les mesures nécessaires afin de garantir que les données à caractère personnel soient traitées de manière confidentielle. Cela concerne les collaborateurs compétents de Sciensano et éventuellement les collaborateurs des services d’inspection sanitaire.

Il est important également de souligner que la réalisation de recherches scientifiques, statistiques et/ou d’appui à la politique sur la base de données à caractère personnel de la banque de données est uniquement possible pour les épidémiologistes associés au COVID-19 ou pour des épidémiologistes autorisés par le comité de sécurité de l’information, après pseudonymisation.

Les données à caractère personnel reçues seront effacées par le responsable du traitement avant le 9 juin 2020.

[1] Le Soir, La Belgique championne des tests du coronavirus ?, 08/05/2020