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Présence de l’opposition au sein des organismes publics de la Région bruxelloise, Alexia Bertrand, Cheffe de Groupe au Parlement bruxellois dénonce un faux-semblant de démocratie.

Alexia Bertrand, Cheffe de Groupe MR au Parlement bruxellois, interrogeait ce lundi le Ministre-Président Rudi Vervoort (PS) en Commission des Affaires générales sur la représentation de l’opposition au sein du Conseil d’administration de la STIB. Celle-ci est toujours exclue plus de six mois après la mise en place du nouveau gouvernement et malgré le renouvellement il y a quelques jours du CA.

Il y a plusieurs mois, le gouvernement s’était engagé à ouvrir les organismes publics régionaux à l’opposition à la demande du MR soutenu par d’autres partis de l’opposition. La composition des Conseils d’administration des organismes d’intérêt public doit, en effet, comme au parlement refléter le résultat des élections et donc le choix des électeurs. Il s’agit d’une règle de bonne gouvernance appliquée partout à tous les niveaux de pouvoirs (Fédéral, Région wallonne, Région Flamande) mais pas à Bruxelles.

Aujourd’hui, plusieurs renouvellements au sein de différents Conseils d’administration dont celui de la STIB ont déjà eu lieu. En réponse à une question orale d’Alexia Bertrand le Ministre-Président Rudi Vervoort (PS) a annoncé une ouverture minimaliste qui donne un semblant de transparence mais qui contourne la règle.

Alexia Bertrand déclare : « La Région bruxelloise est la seule entité du pays à contourner la règle et ainsi organise un simulacre de transparence, en donnant un siège à partager entre sept partis de l’opposition. Cette règle minimale créée de toute pièce ne respecte pas le poids démocratique des partis et donc le choix des électeurs. Cette décision va également à l’encontre des exigences réclamées par tous en matière de transparence et de bonne gouvernance. Ce siège est vraiment le siège de l’hypocrisie ! ».

Le Ministre-Président a fait savoir qu’une lettre serait prochainement adressée aux partis de l’opposition concernant seuls les organismes d’intérêt public pour lesquels une modification préalable des statuts n’est pas nécessaire. Pour les autres tels qu’Actiris, c’est encore le flou le plus total. Aucune garantie n’a été prise.

Le MR, premier parti d’opposition à Bruxelles, ne compte pas en rester là et a adressé une dizaine
de questions orales au gouvernement bruxellois sur la composition des Conseils d’administration de tous les organismes publics bruxellois parmi lesquels Actiris, Parking.brussels, le Fonds bruxellois de Garantie, Iriscare, la Société d’Aménagement Urbain ou encore Finance & Invest.brussels.

Le groupe MR du Parlement bruxellois lance également un appel à Ecolo et à Défi, deux partis qui font partie de la majorité bruxelloise et demande au gouvernement bruxellois de revoir rapidement sa position en la matière.

Alexia Bertrand conclut : « Une représentation démocratique de l’opposition au sein des structures publiques est une condition sine qua none pour une démocratie saine. On a vu ce qui s’est passé chez Publifin, Nethys ou encore au Samusocial. La présence des différents rapports de force au sein des structures décisionnelles permet d’éviter ce genre de situation dramatique. Jusqu’il y a quelques mois, Ecolo siégeait avec le MR sur les bancs de l’opposition et soutenait avec nous ce prérequis démocratique. DéFI rappelle fréquemment son attachement à la bonne gouvernance. Il faut passer des discours à l’acte. C’est pourquoi nous les appelons à peser de tout leur poids au sein de la majorité pour que le gouvernement change sa position rapidement et applique comme partout ailleurs cette règle saine de démocratie, de pouvoir et de contre-pouvoir. »