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Paul Magnette a annoncé que le PS refusera de voter la loi anti-casseurs. Georges-Louis Bouchez dénonce un retournement de veste sur ordre de la FGTB. En conséquence, le MR remettra en cause d’autres engagements.

Réprimer plus sévèrement les casseurs qui infiltrent les manifestations en permettant notamment à un juge d’imposer une interdiction de manifester d’une durée maximale de trois ans. Voilà ce à quoi le PS s’oppose désormais, alors que Philippe Close, bourgmestre PS de Bruxelles, était demandeur de ce texte, déjà approuvé  en commission au Parlement fédéral.

Paul Magnette a été le premier à changer d’avis le week-end dernier, dans l’Echo, avant d’être suivi par Ecolo. C’est incompréhensible pour le MR. « Ce texte a en effet déjà été négocié trois fois », rappelle Georges-Louis Bouchez. « Il vise uniquement les personnes qui se rendent dans des manifestations avec l’intention de casser. Il exclut déjà les personnes qui manifestent pour des raisons politiques, climatiques ou syndicales, comme le réclamaient les partis de gauche ».

Pour le MR, cette remise en cause démontre que le PS est aux ordres de la FGTB qui s’est montrée très menaçante dans ce dossier. Paul Magnette l’a d’ailleurs admis dans une interview. Ecolo, de son côté, subit la pression d’ONG comme Greenpeace ou la Ligue des Droits de l’Homme. Le PS, en particulier, craint également le PTB, qui pourrait profiter du mécontentement syndical.

Pour le MR, ce revirement aura des conséquences. « Nous avons déjà fait savoir que si le PS bloque ce texte, nous refuserons alors de voter certains éléments de la réforme du code pénal, dont la jurisprudence Bodson, garantissant la liberté syndicale concernant les entraves méchantes à la circulation », déclare Georges-Louis Bouchez, qui envisage aussi de bloquer la loi sur les jeux de hasard et certaines dispositions fiscales décidées lors du dernier conclave budgétaire. « Le PS n’en est pas à son coup d’essai en termes de remise en cause des accords conclus. Cela pose la question de la légitimité de ses ministres, sans cesse contredits par leur président de parti, et des liens entre le PS et la FGTB », poursuit le président du MR.

En conclusion, Georges-Louis Bouchez dénonce un manque de loyauté. « Ce texte a fait l’objet d’un accord. La loyauté ne peut être limitée à certains. Sur le fond, voir le PS défendre ainsi les casseurs est totalement inapproprié pour un parti démocratique ».

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