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Le président du MR Georges-Louis Bouchez était l’invité de Thomas Gadisseux sur la Première ce vendredi 8 septembre. Au programme : emploi, fiscalité, enseignement et violence envers le monde politique.

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté hier la mise en œuvre de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans les écoles. Le MR a soutenu le texte mais pose des balise : « Nous sommes totalement en faveur du principe, en particulier pour les enfants qui ne savent pas parler de ces questions à la maison », explique Georges-Louis Bouchez. « Par contre, attention au contenu et à qui le donne : si c’est pour faire entrer des associations militantes, ça ne va pas. Quant au contenu, on ne parle pas de tout avec n’importe qui. On ne doit pas susciter toutes les interrogations. Nous serons donc vigilants ».

Le président du MR  est aussi revenu sur les débats autour de la réforme fiscale. « Il ne faut pas prendre dans la poche droite de qu’on a donné dans la poche gauche. Pour financer une réforme fiscale, il faut augmenter le taux d’emploi. Je ne vais pas financer une réforme fiscale sur le dos de celles et ceux qui travaillent, épargnent et investissent ». A ce sujet, Georges-Louis déplore que le FOREM soit devenu un paquebot qui ne répond plus à sa mission de base. « Il faut qu’une partie de la formation se fasse en entreprise. Je regrette également que la gauche ne souhaite pas aller plus loin dans les sanctions à l’égard du chômage. Leurs solutions sont tellement bonnes que personne ne les utilise ailleurs dans le monde ».

Concernant l’entartage dont il a été victime le week-end dernier, Georges-Louis Bouchez souligne la démarche politique de l’agresseur. Pour le président du MR, la violence n’est jamais la réponse. Il a déposé plainte. « J’attends tout simplement qu’il soit condamné parce qu’il peut avoir son opinion, j’entends son analyse, mais c’est un mandataire public et son geste est politique. On doit s’exprimer par la parole et pas par la violence. Imaginez les cris d’orfraie si un militant de droite, voire d’extrême droite, s’en prenait à Jean-Marc Nollet ou à Paul Magnette. Cet homme doit être traité de la même manière qu’un militant de toute autre idéologie utilisant la violence ».

Georges-Louis Bouchez aime les contacts de proximité et il ne va donc pas changer ses habitudes ou renforcer sa sécurité. Il balaie également l’argument selon lequel sa manière de faire de la politique engendrerait ces comportements violents. « C’est une question assez dérangeante, parce que ça voudrait dire que certaines personnes mériteraient un traitement plus violent que d’autres. C’est comme la jeune fille qui met une minijupe à qui on dit, ‘Ah, tu as eu des attouchements, mais fallait peut-être pas t’habiller comme ça ?’ Personne ne mérite, quel que soit son comportement, qu’on procède de la sorte. J’ai un comportement de parfait démocrate. J’utilise à chaque fois des arguments fondés et construits. J’ai des collaborateurs qui travaillent excessivement bien pour nous doter de raisonnements intellectuellement objectivés et forts, et donc à partir de là que les autres en fassent autant ».

Le président du MR espère une campagne électorale digne. « Ce n’est pas parce qu’on est politique qu’on peut nous insulter, s’en prendre à nous. Les politiques ne méritent pas plus de respect que les autres, mais pas moins non plus. Si des personnes pensent pouvoir faire mieux que nous, qu’elles s’inscrivent sur les listes électorales qui sont ouvertes à tous. J’en ai un peu marre de cette idée selon laquelle les personnes qui ont les solutions à tous les problèmes du monde passent leur journée sur Twitter, c’est vraiment dommage parce que si ces personnes étaient au gouvernement, je pense qu’on vivrait dans un monde formidable ».

Revoir l’interview sur La Première