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L’histoire se répète tristement à Anderlecht : en 1997, des émeutes éclataient pour protester contre la mort d’un jeune à la suite d’un contrôle de police.

Vingt-trois ans plus tard, des conditions similaires font péniblement bégayer l’histoire.

« La mort d’un jeune homme est un drame effroyable et nos pensées vont en premier lieu vers les parents et la famille endeuillés », commente Gaëtan Van Goidsenhoven, Sénateur, Député bruxellois et Chef de groupe MR à Anderlecht.

Le MR s’indigne des violences inexcusables tournées vers les services de secours et les forces de l’ordre qui se sont efforcés, durant les émeutes de samedi dernier, de préserver la sécurité publique dans un cadre de confinement manifestement bafoué par des inconscients.

Au-delà de cette légitime indignation, Gaëtan Van Goidsenhoven s’interroge sur la capacité des services de prévention à prévenir ou à contenir ces phénomènes de violence collective.

« Une fois le calme durablement rétabli, il sera l’heure de dresser le bilan des politiques de réno- vation urbaine (9 contrats de quartier et 2 contrats de rénovation urbaine) et des politiques de cohésion sociale mises en place depuis un quart de siècle », estime Gaëtan Van Goidsenhoven.

« Chômage de masse, concentration des difficultés sociales, échec scolaire, enfermement com- munautaire et emprise du trafic de drogue restent des problèmes endémiques du quartier. Pire, les jeunes qui parviennent à s’élever socialement grâce à leurs efforts et au fruit de certaines poli- tiques sociales, aspirent pour la plupart à quitter un quartier qui les a vu naître, emportant avec eux la force de l’exemple et la possibilité d’une mixité sociale durable ».

Si pour l’ancien Bourgmestre d’Anderlecht, Cureghem ne s’est jamais remis de la désindustriali- sation et qu’elle souffre encore de la présence excessive de fonctions de relégation, comme les garages de voitures de seconde main, le quartier dispose toutefois de véritables atouts : sa proxi- mité avec le centre-ville, la dynamique de revitalisation croissante de la zone du canal ou encore le potentiel de développement de la Gare du Midi.

« Pour éviter que l’histoire ne se répète, dramatiquement et interminablement, nous appelons à une mise à plat de l’ensemble des politiques censées revitaliser le quartier de Cureghem ces 25 dernières années. L’heure de la lucidité est venue : l’ensemble des responsables publics doivent reconnaître les insuffisances des politiques menées et assumer leur volonté de construire un nouveau destin pour Cureghem », conclut Gaëtan Van Goidsenhoven.