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Alors que la vaccination des personnes âgées de plus de 65 ans est en cours dans notre pays, la situation sanitaire reste préoccupante, avec des statistiques de contamination et d’hospitalisation qui sont reparties à la hausse. Cela n’invite pas à l’optimisme, et pourtant nous devons tenir bon : la liberté est au bout du chemin.

Dans notre pays, l’impact positif de la vaccination est déjà établi. Il n’y a plus aucun cluster dans les maisons de repos, où la campagne de vaccination est terminée depuis peu. On constate également une diminution de la moyenne d’âge des personnes hospitalisées, ce qui s’explique mathématiquement par la diminution des hospitalisations chez les plus de 85 ans, qui sont de plus en plus nombreux à avoir reçu une première injection.

Stratégie de vaccination

Ceci ne fait que confirmer l’importance de la stratégie mise en place par la Belgique. Il faut vacciner le plus rapidement possible les plus de 65 ans et les personnes plus jeunes souffrant de comorbidités (diabète, hypertension, obésité…), qui représentent toujours la majorité des hospitalisations. L’objectif est que toutes ces personnes à risque aient reçu une première injection avant la fin du mois d’avril. Cela devrait réduire la pression sur nos hôpitaux, ce qui a toujours été l’objectif des mesures sanitaires. Plus vite ces personnes à risque seront vaccinées, plus vite la population générale aura son tour. On voit qu’en Israël, pays le plus avancé au monde en termes de vaccination, les habitants retrouvent progressivement leurs libertés. Cela doit nous inspirer et nous donner de l’espoir.

La campagne de vaccination doit s’accélérer

Notre campagne de vaccination doit s’accélérer et le MR veillera à ce qu’elle soit en permanence ajustée en fonction de l’arrivée des doses disponibles. Tout en regrettant que certaines sociétés pharmaceutiques n’aient pas été en mesure de respecter tous leurs engagements, il faut cependant être conscient que, sans la force de frappe de l’Union Européenne, notre pays n’aurait jamais été en mesure d’acquérir aussi rapidement et à si bon prix de grandes quantités de vaccins. Les négociations ont été centralisées pour l’ensemble des Etats-membres, évitant ainsi que les plus grands pays ne soient privilégiés par rapport à des petits pays. Chacun reçoit un nombre de doses proportionnel à sa population.

Actuellement, trois vaccins sont administrés dans notre pays : le Pfizer, le Moderna et l’AstraZeneca. Le Johnson & Johnson arrivera dans quelques semaines. Les personnes convoquées pour la vaccination sont informées du type de vaccin utilisées mais n’ont pas le choix du type de vaccin, pour des raisons logistiques évidentes. Elles restent bien sûr libres de refuser cette vaccination.

Il faut préciser que les vaccins sont généralement testés sur des groupes de 3000 à 5000 personnes. Dans le cas du vaccin contre le covid-19, certains vaccins ont été testés sur 60 000 personnes. Il n’y a par exemple jamais eu d’études cliniques aussi vastes pour le vaccin contre la grippe, qui est pourtant modifié chaque année. Cette campagne de vaccination n’a donc pas été organisée à la légère.

Ces derniers jours, des inquiétudes ont surgi au sujet du vaccin AstraZeneca. Les autorités belges se fient aux médecins et aux scientifiques. Le Conseil supérieur de la santé, l’Agence européenne des médicaments, l’Organisation mondiale de la santé, tous ces organismes sont composés d’éminents experts indépendants qui considèrent que la vaccination doit se poursuivre. Le MR suit bien évidemment la situation avec beaucoup d’attention. Si un élément neuf venait faire basculer la situation, nous ne prendrions aucun risque.

Une balance bénéfice-risque positive

La balance bénéfice-risque reste largement positive vu la protection élevée qu’apporte ce vaccin contre le Covid-19. Il faut savoir que la thrombose est une maladie assez fréquente chez les personnes âgées. On recense quatre cas pour mille personnes par an. Pour établir un lien de causalité entre la vaccination et les thromboses qui ont été signalées, il faudrait que l’incidence de cette maladie auprès de la population vaccinée soit supérieure à celle de la population générale. Or, ce n’est pas le cas. On s’attend en effet à environ 150 cas sur 6 semaines dans une population de 5.5 millions de vaccinés en Europe et il n’y a actuellement qu’une grosse trentaine de cas déclarés en comptant les cas belges. Les scientifiques estiment donc qu’une suspension même provisoire de cette vaccination ne pourrait qu’avoir des effets néfastes sur la vaccination Covid-19 en général, les phénomènes thromboemboliques post-vaccinaux étant présents dans le même ordre de fréquence qu’avec le vaccin Pfizer selon les informations actuellement disponibles.

La crise sanitaire a démontré que ce qui manquait le plus aux Belges, c’est la liberté. La liberté de se rencontrer, d’entreprendre, de voyager, de s’aimer… Une campagne de vaccination rapide et efficace est la clé pour permettre à l’ensemble de la population de retrouver cette liberté.