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Le député fédéral Mathieu Bihet estime que ces organismes doivent faire preuve de transparence vu qu’ils traitent de l’argent public. Il s’agit aussi de s’assurer qu’ils ne sont pas dans des situations de conflits d’intérêts.

Mathieu Bihet vient de déposer une proposition de loi réclamant la publicité des revenus, mandats, fonctions et patrimoine des dirigeants des syndicats, des organismes de paiement des allocations de chômage et des mutuelles. Ces informations seraient remises à la Cour des comptes sous enveloppe fermée, ouverte uniquement en cas de problèmes.

Ces personnes gèrent en effet des centaines de millions d’euros pour le compte de l’État. « Il serait donc normal que les pouvoirs publics puissent contrôler et faire la publicité des rémunérations liées à ces dirigeants », explique Mathieu à Sudpresse. « En 2017, quand j’étais échevin à Neupré – la commune gère un budget d’une quinzaine de millions d’euros – j’y étais déjà contraint. « Pourquoi pas eux ? »

Les syndicats et mutuelles ne gèrent cependant pas que de l’argent public puisqu’elles reçoivent aussi des cotisations de leurs affiliés. « Une analogie en ce sens peut être faite avec le régime de publicité imposé aux détenteurs de mandats dans les intercommunales », répond Mathieu Bihet. « Ces dernières tirent parfois principalement leurs revenus de leur activité économique et n’en sont pas moins obligées à une certaine publicité de la rémunération de leurs dirigeants. »

L’avantage de cette déclaration réside aussi, pour le député, dans la liste des mandats publiés. « Cela permettra de vérifier qu’il n’y a pas, par exemple, l’exercice incompatible de deux mandats, qu’on n’est pas dans une situation de conflit d’intérêts », déclare le député fédéral qui cosigne cette proposition de loi avec les députés MR Benoît Piedboeuf, Daniel Bacquelaine, Christophe Bombled, Vincent Scourneau et Caroline Taquin.

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