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Le président du MR s’inquiète de la complaisance dont le PS et Ecolo font preuve à l’égard de ce parti extrémiste qui menace la démocratie.

Il est bon ton à gauche de refuser le cordon sanitaire contre le PTB car celui-ci n’est pas un parti raciste, à la différence des partis d’extrême-droite. Pour Georges-Louis Bouchez, l’argument est recevable mais il en occulte un autre. « Les partis d’extrême-droite revendiquent un lien avec des régimes qui ont commis des atrocités sans nom », explique-t-il à Trends Tendances. « Mais les régimes communistes ne sont pas plus acceptables ». Le président du MR réclame donc un cordon sanitaire contre le PTB, ainsi qu’un engagement ferme de l’ensemble des partis à ne pas gouverner avec ce mouvement d’extrême-gauche. « Je dénonce une posture opportuniste de la part du PS et d’Ecolo, ce qui brouille leur message à l’égard de l’extrême-droite ».

Pour Georges-Louis Bouchez, la montée du PTB au pouvoir serait une catastrophique économique. C’est la faillite de la Wallonie et de la Belgique, et un danger pour notre démocratie libérale. « Aucun pays dirigé par un parti de ce type n’a le même niveau de bien-être que le nôtre », rappelle le président du MR. Le vote PTB est cependant un vote inutile car ce parti ne prendra jamais le risque de monter au pouvoir. « Le problème, c’est qu’Ecolo et le PS laissent miroiter cette possibilité d’alliances. Je ne reproche pas au PTB de se présenter aux élections, mais à ces partis de lui donner une crédibilité ».

Georges-Louis Bouchez l’a dit le 1er mai : on ne pas laisser la Wallonie aux mains d’un parti dont la boussole est le parti de Raoul Hedebouw. « Le PTB n’a même pas besoin d’aller au pouvoir car le PS et Ecolo déclarent les mêmes absurdités. Autrefois il était possible de trouver des compromis avec le PS et plusieurs de ses membres avaient une vision favorable aux entreprises et au développement économique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui ». Cette influence doctrinale du PTB sur le PS inquiète le président du MR, qui constate que les dirigeants socialistes actuels portent un discours de gauche très théorique, éloigné du terrain.

Des sondages récents démontrent que les Belges préféreraient être dirigés par des experts plutôt que par des élus, car ils estiment que les élus se perdent dans des compromissions liées à leur souci de réélection. Il importe donc de tenir un discours de vérité. C’est ce que fait Georges-Louis Bouchez de manière tranchée. De quoi le différencier des élus de gauche interchangeables.