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Le Groupe MR à la Chambre a déposé une proposition de loi visant étendre les conditions de remboursement par la mutualité des prestations de logopédie.

Portée par la députée fédérale Caroline Taquin, cette initiative vise à supprimer une condition restrictive dans l’accès aux soins de logopédie, offrant ainsi une meilleure prise en charge pour les enfants présentant des troubles du langage.

La proposition de loi a pour objectif principal de modifier la loi du 8 mai 2019 relative à la prise en charge des prestations de logopédie ainsi que l’annexe de l’arrêté royal du 14 septembre 1984 établissant la nomenclature des prestations de santé en matière d’assurance obligatoire soins de santé et indemnités. Concrètement, il s’agit de supprimer la condition d’absence de trouble d’intelligence pour bénéficier du remboursement des prestations de logopédie.

« Le MR est actif depuis de nombreuses années sur le sujet, rappelle Caroline Taquin. Il est impératif d’adapter notre législation pour garantir un accès équitable aux soins de logopédie pour les enfants qui en ont besoin. En supprimant la condition arbitraire d’absence de trouble d’intelligence, nous visons à offrir un soutien adéquat aux enfants présentant des troubles du langage, notamment ceux atteints de trisomie ou d’autisme. »

La proposition de loi s’inscrit dans la continuité d’une précédente initiative libérale datant de 2019, déposée par David Clarinval et Benoit Piedboeuf. Cette dernière, bien que votée, n’a malheureusement pas abouti à des changements concrets dans la prise en charge des prestations de logopédie. Le dépôt de cette nouvelle proposition de loi vise à accélérer le processus législatif et à corriger rapidement cette discrimination dans l’accès aux soins de logopédie.

« Nous avons perdu trop de temps et l’injustice ressentie par de nombreux parents est justifiée. Les professionnels et acteurs de terrain soutiennent pourtant que la logopédie est tout à fait adaptée et indispensable pour les enfants ayant des problèmes cognitifs afin de pallier ou de corriger ces problèmes. Il faut étendre le remboursement des séances de logopédie à tous les enfants, » conclut Caroline Taquin.

Pour le Chef de groupe à la Chambre Benoit Piedboeuf, c’est avant tout le bien être de l’enfant qui doit primer : «certaines personnes estiment qu’un déficit cognitif important ne justifie pas l’accès à des soins remboursés. C’est totalement nier l’impact positif de ces séances sur le jeune patient qui, grâce à l’encadrement professionnel, dispose d’un espace où il peut être soutenu et encouragé dans ses efforts, ce qui renforce l’estime de soi et la motivation à participer à des activités. Il peut ainsi participer à des activités structurées et apprendre à s’adapter à différentes situations sociales. »

La proposition de loi MR permettra d’élargir l’accès aux soins pour un plus grand nombre d’enfants et garantir ainsi une prise en charge adaptée à leurs besoins spécifiques.