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Le Libre Débat : 4 heures de plénière, 3 discours clés, 31 000 spectateurs, 87 642 minutes visionnées durant la journée. Le débat politique fait définitivement son entrée dans le monde digital.

Situation de Covid oblige, le MR a transformé sa traditionnelle université d’été en un débat 100 % digital qui a eu lieu durant toute la journée du dimanche 13 septembre.

L’été indien qui s’est invité dans nos contrées ce dimanche n’a pas empêché 31 000 spectateurs de participer à notre journée de débats. Ils ont au total visionné 87 642 vues durant la journée.

41 % des participants ont plus de 55 ans, ce qui nous permet de tirer deux conclusions:

Nous avons un public harmonieux entre jeunes et plus jeunes.

  • Ceux qu’on pourrait considérer comme moins attirés par le numérique font l’effort intellectuel dès lors que la cause les intéresse
  • Le MR cible un public plus jeune grâce au format

97 % des personnes qui se sont inscrites durant la campagne digitale sont des non-membres, ce qui signifie que cette technique de communication permet de cibler un public plus large que d’habitude Un nouveau public a été atteint en utilisant des codes de discussion actuels.

Sur le fond, l’articulation des débats autour des thématiques libérales chères au Président Georges-Louis Bouchez ont également interpellé notre audience : sur la fiscalité, l’enseignement, le revenu universel de base, les nouvelles technologies et l’écologie.

Le dernier débat a suscité l’enthousiasme des internautes, y compris des personnes à priori non intéressées par la politique mais portées par des aspirations de modernité et de progrès. Nous avons pu obtenir des taux d’engagement très élevé, tant en nombre d’interactions que de partages.

L’organisation a voulu les adresser de façon large et ouverte en incluant dans le débat une représentante de la FGTB (Estelle Ceulemans), d’Ecolo (Mohssine El Ghabri), des Gafam (Thierry Geerts, Google) et un entrepreneur (Ibrahim Ouassari, Molengeek).

Cela a permis aux participants de voter en connaissance de cause.

Nous constatons que ce qui aurait dû être un frein est devenu une opportunité. Nous pensons réitérer ce format à l’avenir afin de continuer le débat sous toutes les formes possibles. C’est ainsi que la démocratie se construit sur des bases saines.

Atelier 1 : Fiscalité & Travail – révision de la taxation du travail et de la consommation – Fiscalité plus juste, plus efficace et plus lisible

Mohssin El Ghabri/Emmanuel Degrève/Alexia Bertrand/Georges-Louis Bouchez

Introduction de Mohssin El Ghabri (directeur de cabinet d’Ecolo)

  • La fiscalité est avant tout un sujet politique, avant d’être un sujet technique.
  • La fiscalité est une projection de la société et de ses valeurs, de la façon dont elle se préoccupe des générations futures, de l’importance qu’elle accorde au travail ou à certains comportements négatifs.
  • Il importe d’en faire une question citoyenne. Les gens doivent comprendre qui paie quoi et à quoi cet argent est destiné.
  • Notre fiscalité est injuste et inefficace, mal répartie et n’est plus en adéquation avec les modes de vie d’aujourd’hui.
  • La charge fiscale est lourde sur les épaules les plus étroites et ceux qui ont les épaules plus larges ne contribuent pas assez à la solidarité.
  • Le système est trop peu progressif (on arrive très vite au taux le plus élevé) et il est inéquitable sur le plan horizontal (à revenus égaux, nous pouvons être imposé de manière différente en fonction de notre situation familiale).
  • Il ne faut pas augmenter la charge fiscale globale. Mais notre fiscalité élevée permet d’avoir une sécurité sociale très forte.

Introduction d’Emmanuel Degrève :

  • Le coin fiscal : la Belgique est championne du monde. L’écart est gigantesque si on veut revenir à la moyenne de l’OCDE.
  • 31% du financement de l’Etat vient de la fiscalité. Nous en sommes très dépendants.
  • Face à la transformation numérique, baser la fiscalité uniquement sur le travail est dépassé.
  • Evolution du BEL 20 en 20 ans : 9,66%. Cela rend difficile de transposer la fiscalité sur le travail en fiscalité sur les plus-values.
  • Il ne faut plus parler de tax shift mais de new shift, en partant d’un nouveau paradigme.
  • Propositions concrètes : le dividende social et la micro-taxe.
  • Dividende social : ne coûte rien à l’Etat. Permet de trouver un équilibre entre l’actionnariat et le travailleur. Si on autorise à chaque entreprise de distribuer librement un morceau de son résultat aux travailleurs à travers un dividende social, on créera une nouvelle classe moyenne.
  • Micro-taxe : plus pratique que la taxe Tobin. En Suisse, c’est 0,1% sur toutes les transactions électroniques. Cela rapporte 100 milliards d’euros et cela recrée de l’équilibre.

Questions-Réponses :

  • Taxation de l’épargne : Il faut faire la différence entre les revenus de l’épargne et l’épargne elle-même. Il ne faut pas taxer l’épargne, qui est exonérée jusqu’à 960 euros d’intérêt. Par contre, taxer les revenus de l’épargne n’est pas choquant. Il importe cependant de créer des incitants pour encourager les investissements vers l’économie réelle.
  • Droits de succession : une donation et une succession ne donne pas le même produit fiscal. Celui qui s’organise paie peu d’impôts et celui qui ne s’organise pas en paie beaucoup. AB – Ces droits sont trop élevés en Belgique. Il faut aller vers une diminution. Payer sa maison pour vendre des droits de succession est choquant. GLB : en Belgique le même euro est souvent taxé 6 fois. Revenus de travail, droits d’enregistrement, précompte immobilier, droits de donation, droits de succession… Mais au départ, c’est le même euro de la classe moyenne qui est taxé plusieurs fois. Le problème est qu’il faut assurer le fonctionnement de l’Etat. Le PIB a augmenté de 140% dans notre pays en 20 ans, mais les dépenses de l’Etat ont augmenté de 200%. La différence, c’est donc de la dette ou de l’impôt. Il faut donc réfléchir à une diminution des dépenses tout en préservant la qualité des services.
  • MEG : un des traits de la modernité est de nous projeter sur une planète vivable. La fiscalité doit y contribuer. Cela ne doit pas se faire de manière punitive. On peut s’interroger par exemple sur les voitures de société. Payer des gens avec des voitures, subsidier des embouteillages, cela semble étrange. On doit s’interroger sur l’évolution de ce modèle. Didier Reynders et Françoise Schepmans ont fait des propositions en la matière. L’idéal serait évidemment de payer les gens en argent plutôt qu’en voiture. Il faut donc se poser la question sur certains dispositifs.
  • AB : Une fiscalité juste doit diminuer fortement sur le travail. Il faut une réforme drastique pour introduire plus de progressivité. On est taxé à 45% à partir d’un revenu annuel à 20 000 euros. 50% à partir de 40 000 euros. En France, c’est 148 000 euros. Les voitures de société ont été créées pour contourner la fiscalité élevée sur le travail. Donc évidemment si on peut compenser la perte liée à la suppression de la voiture par du salaire, on le fera. Aujourd’hui il faut en fait éviter de taxer un stock, mais taxer un flux.
  • ED : La fiscalité politique vise à mener des objectifs politiques (ex : fiscalité environnementale). Mais donc elle ne peut pas remplir une fonction budgétaire (puisqu’à un moment cette fiscalité disparaît) et ne peut donc pas servir sur le long terme. La fiscalité doit donc rééquilibrer les stocks de façon intelligente. Quand vous gagnez des milliards, si vous en donnez un peu, vous soutenez la classe moyenne sans passer par l’intervention de l’Etat. C’est le principe du dividende social. Nos administrations sont 30% plus chères qu’ailleurs et 30% moins efficaces.
  • MEG : Une bonne part de la fiscalité environnementale a pour objectif de changer les comportements. Mais le Danemark a par exemple une fiscalité environnementale intelligente. Il y a une taxe carbone introduite dans les années 90 et qui rapporte toujours. Non pas parce que les comportements sont restés polluants mais l’ajustement du prix carbone a permis de maintenir cet impôt sur le long terme. Cependant la fiscalité environnementale ne doit pas être versée dans le budget de l’Etat, mais doit soutenir les comportements vertueux.
  • AB : pour compenser la disparition des voitures de société, il faut baisser la fiscalité sur le travail. On a mis en place le Cash for Cars (annulé pour raison juridique) et le Budget Mobilité (mais cela ne compense pas entièrement la voiture de société). Donc ce qu’il faut, c’est une compensation en cash. Un couple de deux personnes qui travaillent a des difficultés à s’acheter un logement, c’est inacceptable : il faut diminuer l’imposition sur le travail.
  • ED : Les employeurs sont perdus face aux règles fiscales. Une simplification est nécessaire. Il faut davantage écouter les professionnels de terrain qui font face à des histoires farfelues. L’employeur a besoin de transparence.
  • MEG : La diminution d’imposition doit être centrée sur les bas et moyens salaires. Si on cible aussi ceux qui gagnent très bien leur vie, on perd en efficacité. NB : concernant les voitures de société, il y a toute une classe moyenne qui y contribue sans en bénéficier (17% seulement des travailleurs ont une voiture de société).
  • GLB : on se trompe de débat en parlant du niveau de l’impôt. Si les services publics fonctionnaient bien, les gens seraient d’accord de payer plus. Le problème est : que donne-t-on pour recevoir quoi ? C’est ça qui explique que l’impôt semble insupportable. Le conservatisme belge est terrible en matière d’impôts. Il faut avoir le courage politique de repartir d’une feuille blanche. Il faut un système plus lisible et qui rende de la liberté aux travailleurs. NB : Voitures de société – L’enjeu est la liberté. Certains doivent s’acheter une voiture car pas d’accès aux transports en commun ou facilité de déplacement. Le système permet aussi à la Belgique d’avoir le parc le plus vert d’Europe. Mais sans effort fiscal, il ne sera pas possible de rendre du pouvoir d’achat en suffisance. En Belgique, on prélève bcp d’argent sur les employeurs pour créer des aides à l’emploi. Peut-être devrait-on prélever moins et supprimer les aides à l’emploi…

Atelier 2 : Social, mise en place d’un Revenu Universel de Base et alignement sur nouveaux modes de vie

Estelle Ceulemans/Roland Duchâtelet/Tanguy Stuckens/Georges-Louis Bouchez

Introduction d’Estelle Ceulemans (FGTB) :

  • Bcp de personnes sont passées entre les mailles du filet durant la crise Covid : les freelances, les flexi-jobs, l’intérim, les étudiants jobistes.
  • L’allocation universelle n’est pas un concept neuf et est déjà testé dans quelques pays comme au Bouthan. En Alaska les rentes du pétrole permettent aussi de distribuer des dividendes. L’impact est évidemment différent si la protection sociale est inexistante ou s’il existe déjà un système de protection robuste. Derrière ce concept, il y a différentes visions de société. La vision d’Ecolo n’est pas forcément celle de Mr Duchatelet. Le RUB vient-il compléter ce qui existe ou remplace-t-il ce qui existe ?
  • La question du RUB se pose quand le système de protection sociale ne suffit plus ou ne fonctionne plus. Doit-on jeter le bébé avec l’eau du bain ? Doit-on repartir de ce qu’on a, ou le renforcer ? La FGTB plaide plutôt pour un renforcement de ce qui existe. Sans la sécu, 40% de la population serait sous le seuil de pauvreté.
  • Question du genre ? Le RUB serait un piège pour les femmes qui feraient peut-être davantage le choix de ne pas travailler.
  • Comment déterminer le montant ? Comment évolue-t-il ? Est-ce vraiment cela la liberté ?
  • Qui va payer ? Qui va prendre en charge le financement de ce RUB ?

Introduction de Roland Duchâtelet

  • Je suis partisan d’une forte sécurité sociale.
  • L’Etat utilise la moitié des impôts pour redistribuer cet argent dans la sécurité sociale. Quelle est donc la différence entre des allocations à des personnes individuelles ou des personnes ? Les subsides sont le contraire des taxes.
  • Il faut de la transparence et de l’efficacité. Les systèmes d’allocation ont évolué depuis 70 ans mais ne sont plus adaptés à la société et ne sont plus lisibles. Il y a 70 ans, le travail était considéré comme le moteur de la productivité. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La productivité est créée par des robots, plus par les gens. Il faut donc réenvisager le rôle du travail dans notre société. Le système redistributif doit évoluer et ne plus être lié au travail.
  • Exemple : quand on est malade, on va chez le médecin, qui décide qu’on est malade, ça doit être enregistré dans l’entreprise etc. Avec un RUB, les gens malades restent à la maison et ils ont leur allocation universelle. Leur salaire vient en sus quand ils reprennent le travail.

Questions-Réponses :

  • TS : Ce débat est nécessaire pour repenser une protection sociale plus juste et adaptée au monde du travail. Tout le monde n’a pas accès de la même manière au système de protection sociale. Chaque individu devrait pouvoir savoir à quoi s’en tenir, sur quoi il peut compter… La crise a démontré que ce n’était pas le cas. Les travailleurs aspirent à plus de flexibilité, à décloisonner les statuts. Pour moi c’est un levier pour l’égalité H/F. C’est aussi un soutien important à la jeunesse. Il ne s’agit pas ici de repartir de zéro en supprimant toutes les allocations mais de trouver un mécanisme plus lisible. Cela concerne aussi les personnes handicapées.
  • EC : ne faudrait-il pas d’abord relever les allocations sociales au seuil de pauvreté ? Le RUB va-t-il remplacer toutes les allocations existantes (sociales ou assurantielles) ou s’y ajouter (ce qui ne semble pas crédible dans le contexte budgétaire actuel).
  • RD : Quelqu’un qui gagne 1800 euros par mois aujourd’hui aurait 1000 euros d’allocation universelle et 800 euros par mois de salaire. En quittant son travail, cette personne conserverait donc 1000 euros. Cela serait utile pour des gens qui veulent se lancer comme indépendant mais n’ont pas droit au chômage s’ils quittent leur travail. Cela serait une grande simplification administrative.
  • GLB : est-on d’accord sur le principe que chacun a le droit de manger et de se loger ? Si oui il faut garantir un revenu à chaque individu. Aujourd’hui il y a plein de portes d’entrées, de dossiers… Le système est incompréhensible. Si on limite les allocations de chômage dans le temps, on fait tomber la personne sur le RIS… Le RUB simplifierait cela. Va-t-on se retrouver dans un système plus compliqué ? Non car les contrôles seraient réduits. On rend donc de la liberté à l’individu pour se former, changer d’emploi, entreprendre. Aujourd’hui, l’Etat finance 30% de la sécu, qui est donc de moins en moins assurantielle. Cela impose de passer à des régimes plus forfaitaires qu’assurantiels.
  • RD : dans notre monde il n’est plus nécessaire que tout le monde travaille. Mais tout le monde doit avoir la certitude de vivre correctement. Le travail ne doit plus être la base philosophique de notre société
  • GLB : on confond emploi et travail. Un bénévole aussi génère des revenus. Quand vous éduquez vos enfants, vous contribuez au PIB mais l’Etat ne vous rend rien. Certains emplois génèrent moins de valeur ajoutée. Cela pose aussi la question du bien-être au travail, car certains travailleurs se posent la question du sens de leur travail. L’immense majorité des gens veut faire quelque chose de sa vie.
  • EC : notre sécu est devenue tellement conditionnelle qu’on met en place des contrôles individuels (contrôle des chômeurs). Notre utopie à nous, c’est la réduction collective du temps de travail. Non, les robots ne remplacent pas encore les travailleurs. La RTT permettra de donner plus d’égalité aux hommes et aux femmes. Il y a aujourd’hui des personnes qui travaillent trop alors que d’autres n’ont pas d’emploi.
  • TS : Le RUB devra s’accompagner d’un mécanisme qui permet d’éviter les pièges à l’emploi.
  • RD : La RTT est la théorie concurrente au RUB. La RTT ne marchera pas car le travail ne va pas cesser de se réduire. Mais c’est aussi une atteinte à la liberté. Si je veux travailler plus pour gagner plus, il faudrait quand même que ce soit possible. Mais à l’avenir, faire travailler tout le monde le même nombre d’heures n’a pas de sens.
  • EC : si le RUB remplace tout le reste, c’est un jeu de dupes, qui ne simplifiera rien. Il faut plutôt renforcer les mailles du filet pour éviter que les gens ne passent au travers.
  • GLB : Il y a une incohérence dans le discours de la FGTB. Les syndicats veulent renforcer le système assurantiel. En conditionnant l’accès à la sécu, on renforce ce caractère assurantiel (ex : supprimer l’assimilation du chômage pour le calcul de la pension). On reçoit en fonction de ce qu’on a cotisé. Quelqu’un qui a 50 ans et n’a jamais eu d’emploi doit-il continuer à être activé ? La gauche va s’inquiéter que la personne soit reconnue inactive et perde ses droits et la droite s’inquiétera que cette personne n’ait plus d’utilité. Or cette personne peut être utile autrement que par l’emploi. Veut-on changer le paradigme ? Le MR s’interroge. J’y suis favorable à titre personnel.
  • TS : l’idée est de sortir du seul cadre du travail pour poser la question de l’utilité sociale (bénévolat…).
  • RD : pour financer il ne faut pas de taxes nouvelles. La personne gagne la même chose mais son revenu vient de sources différentes. Les gens n’auront pas plus d’argent.
  • EC : Cela va quand même coûter puisque l’idée est d’accorder ce RUB à des gens qui n’ont rien aujourd’hui (bénévolat, femme au foyer, artistes…).
  • TS : il faudra lier ce projet à la réforme de la fiscalité. En matière de fraude fiscale ou de taxation des GAFA. Mais aussi via la simplification administrative.
  • GLB : quand on a créé la Sécu, on n’avait pas d’argent non plus. On a créé un modèle. Donc le frein budgétaire ne doit pas nous retenir. De plus rien ne garantit le financement de la Sécu pour encore 30 ans. Autre argument, dans le modèle que je défends, le système se finance grâce à la suppression de toute une série d’allocations. Dans mon modèle, c’est un supplément par rapport au salaire. Cela aura donc un impact fiscal. Le revenu sera partiellement lissé via l’aspect fiscal. Enfin, une allocation de chômage est de 860 euros. Avec 1000 euros de RUB, on sort certaines personnes de la pauvreté. Cela permet aussi de sortir du débat sur l’individualisation des droits.

Atelier 3 : Enseignement – révision des cycles d’étude, plus de place aux compétences techniques et numériques

Ibrahim Ouassari/Alain Deneef/Stéphanie Cortisse/Georges-Louis Bouchez

Introduction d’Ibrahim Ouassari (Molengeek) :

  • Il faut réformer l’école et la pédagogie pour parvenir à éviter le décrochage scolaire.
  • L’école doit être un lieu d’épanouissement. C’est là que nos futurs dirigeants sont formés pour l’instant.
  • Si on continue à procéder de la même façon, on ne parviendra pas à faire éclore des talents. Beaucoup de jeunes ont des talents mais le système scolaire ne leur convient pas. Ils peuvent se développer si un système plus adapté est mis en place.

Introduction d’Alain Deneef (Think Tank Aula Magna) :

  • Le Pacte d’Excellence pose problème. 3 exemples : le Décret Inscriptions n’atteint pas son objectif de mixité sociale. La Réforme Titres et Fonctions a privé les directions d’une certaine liberté. Les Plans de Pilotage sont une bonne chose et correspondent aux évaluations dans les entreprises. Mais c’est du copilotage avec la FWB et donc on corsète à nouveau les directions.
  • L’école perd trop de temps en charge administrative et ne peut consacrer ce temps à la pédagogie.
  • Le tronc commun est une bonne chose si on se donne les moyens de la réussite. Il faut des centres d’apprentissage pour développer les compétences. Le langage informatique est trop peu maîtrisé dans les écoles. Il faudra développer des compétences algorithmiques.
  • Les élèves doivent conserver des moments d’intériorité pour prendre du recul sur l’actualité et ce qu’ils vivent.

Questions-Réponses :

  • SC : L’enseignement, c’est la base. Toutes les écoles doivent accrocher les élèves. L’important, c’est de bien les orienter. Le tronc commun polytechnique devra aider à cela. Les compétences STEM seront particulièrement importantes. La 3e secondaire sera focalisée sur les activités orientantes.
  • IO : Molengeek travaille avec des écoles primaires où les élèves sont peu attentifs. Certains élèves viennent chez nous une semaine et ils sont motivés car on travaille sur des projets concrets. Il faut beaucoup plus développer un enseignement personnalisé. Chaque élève a du talent. L’objectif de l’enseignement doit aussi être clarifié.
  • AD : En primaire il faut apprendre les bases : lire, écrire, calculer. Mais l’élève doit aussi découvrir son vent ascendant. Il doit trouver ce qui va lui permettre d’aller plus loin. Le tronc commun doit servir à ça déjà en primaire. Peu d’élèves arrivent à 13 ans en sachant déjà qu’ils veulent s’orienter vers le qualifiant. La plupart du temps, c’est un choix négatif.
  • GLB : on a un enseignement de relégation. Le tronc commun, strictement appliqué, ajoute juste un an de délai aux élèves. CE n’est pas parce qu’un élève est mauvais en maths qu’il fera un bon maçon. Inversement, on ne propose jamais à un étudiant du qualifiant peu doué d’aller faire du latin. Nous ne dépensons pas beaucoup pour l’encadrement après les heures de cours. Or c’est là que le bât blesse et que le décrochage peut survenir. Les débats en matière d’enseignement sont devenus des débats de techniciens, avec un jargon incompréhensible. Mais on perd alors le débat de société. La base, ce sont les apprentissages fondamentaux.
  • SC : le MR n’est pas favorable au maintien forcé des élèves dans le tronc commun. C’est pour cela que la dernière année sera principalement consacrée aux activités orientantes. Les élèves doivent aller dans le qualifiant parce qu’ils en ont envie, pas parce qu’ils ont raté dans le général. A terme il n’y aura plus qu’une seule filière qualifiante. Cette filière doit ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Les stages doivent être aussi beaucoup plus développés. Il faut aussi investir dans du matériel de pointe. Je regrette aussi la multiplication d’options existantes dans le qualifiant. Certaines sont très peu fréquentées. Il faut rationaliser et inciter les élèves à se former dans les métiers en pénurie.
  • AD : Dans mon école, pour le qualifiant, je compte négocier avec des entreprises pour décrocher des stages mais aussi obtenir du matériel. Mais cela devrait fonctionner partout comme cela et toutes les écoles devraient en bénéficier.
  • IO : Quand un élève décroche, c’est souvent en début de secondaire. Il y a un risque que des élèves décrochent malgré le tronc commun.
  • SC : Au MR nous sommes pour les devoirs. Les professeurs ne connaissent souvent pas les règles. Les devoirs doivent être limités dans le temps, être fait seul et être corrigés en classe. Ca responsabilise les élèves et les prépare aux classes supérieures. Cela permet aussi de faire un lien entre l’école et la maison. Concernant les cotations, j’y suis favorable. Mais sur le terrain, les directions sont contre. Ca rassure les parents et les enfants travaillent principalement pour les points. Ce sera un thème majeur quand nous organiserons des débats publics sur l’enseignement.
  • IO : Je suis opposé aux cotations car les élèves travaillent pour réussir l’examen, sans forcément penser aux compétences. Se comparer aux autres n’a pas de sens (quel intérêt d’être le meilleur des nuls ?). Ce système compétitif est nuisible et a des conséquences dans le monde de l’entreprise. Les gens ne vont pas travailler de façon collaborative mais en s’affrontant. Par contre il est important de vérifier si les élèves ont bien compris la matière.
  • AD : Il ne faut pas confondre exigence et cotation avec des points. Chez moi nous pratiquons l’auto-évaluation. Généralement les élèves sont lucides sur leurs performances. Cela permet aux élèves de mieux comprendre et de se trouver. Il faut aussi arrêter de catégoriser les gens. On passe à côté de l’objectif.
  • GLB : savoir lire et écrire, c’est on et off. On sait ou on ne sait pas. Quand on développe des compétences, je suis ok avec le collaboratif. Mais pour les savoirs de base, il faut apprendre et évaluer, notamment pour détecter les problèmes et pouvoir rattraper le retard. Aujourd’hui, nous finançons l’échec scolaire. Faire croire qu’on pourrait faire tout son parcours scolaire sans cotation, c’est pour moi un mythe. Si vous avez 5/20 en dictée pendant toutes vos primaires, il faut réagir.
  • AD : les directeurs doivent faire beaucoup de management et d’administration. Une direction qui manage bien son corps professoral aura des professeurs heureux, ce qui aura un impact positif sur les élèves.
  • IO : Le management est important mais la passion pour l’enseignement l’est tout autant.
  • SC : la mission principale du directeur c’est d’orienter le directeur vers le projet pédagogique de l’école. On assiste à une pénurie de directeurs car le salaire est peu attractif et les charges administratives très lourdes. Le management est important mais n’alourdissons pas encore la tâche des directeurs.
  • IO : Des jeunes de 16 veulent venir travailler à Molengeek, mais ils sont obligés de rester à l’école alors que ça ne les intéresse plus. C’est pour cela qu’on essaie de nouer des collaborations avec les écoles pour éviter que ces jeunes ne décrochent.
  • GLB : Molengeek apporte une réponse aux élèves à qui l’école ne convient plus. Le formatage qui prévalait jusqu’ici n’a plus de sens. Le caractère très généraliste de l’école ne correspond plus aux étudiants d’aujourd’hui. Il faut donc laisser plus d’autonomie aux établissements et ouvrir des offres spécifiques pour les élèves qui ont envie de faire autre chose.
  • SC : il y a des choses à faire avant le décrochage, notamment en matière de remédiation individualisée. Dans la grille horaire, il doit y avoir des heures pour les élèves en difficulté afin qu’ils ne décrochent pas.
  • GLB : Il n’y a pas de mauvaise ou de bonne école. Il y a des concentrations de difficultés sociales et pas assez de possibilité d’adapter la pédagogie au public que l’on a. Un enfant qui adore le foot peut apprendre à lire dans un magazine de foot plutôt que dans des classiques littéraires.
  • AD : Il est temps de créer des écoles bilingues à Bruxelles.
  • GLB : Il y a un lien entre le décrochage scolaire et le taux de chômage à Bruxelles. Changer la société ne peut passer que par l’enseignement.

Atelier 4 : New Tech/Environnement : Place des investissements technologiques dans les futurs investissements – intégration des enjeux écologiques dans les projets

Thierry Geerts/Pascal Chabot/Adrien Dolimont/Georges-Louis Bouchez

Introduction de Thierry Geerts :

  • Nous habitons tous Digitalis, nouveau pays où plus de 4 milliards de personnes sont interconnectés.
  • Nous sommes dans la 4e révolution industrielle. Les matières premières des précédentes révolutions étaient polluantes et limitées (charbon, pétrole). La matière première de cette 4e révolution est le Savoir. C’est moins polluant. Ce qui est digital est dématéralisé, démonétisé, dépollué.
  • Ex : avant l’Encyclopédie était d’accès limité et coûtait cher. Aujourd’hui Wikipedia est librement accessible.
  • Nous sommes aussi dans une 3 révolution culturelle (Ecriture, imprimerie, Internet). Donc il faut tout réinventer (éducation, culture, énergie, santé, démocratie, finance, mobilité…). Le changement fait peur ? Il faut surtout avoir peur des anciennes technologies.
  • Si on fait peur aux gens, cela fait monter le populisme. Si on intègre la technologie dans l’éducation, on va changer le monde.
  • Soyons ambitieux ! Cela permet d’ouvrir des rêves et d’inspirer les belges

Introduction de Pascal Chabot :

  • Le débat « pour ou contre la technologie » est un débat éculé, un débat du 20e siècle. Il y a trois points de vigilance sur lesquels je veux attirer l’attention.
  • La crise Covid a vu s’affronter deux humanités : l’humanité du logiciel fonctionne bien (télétravail). L’humanité de la logistique a été soudain visibilisée (effort physique et manuel). Il faut éviter qu’un fossé se creuse entre les deux.
  • Il existe des entités énormes comme Google ou Amazon. Pour les démocraties, cela pose la question du rapport de force.
  • Le temps de la technologie est très rapide et instantané. Mais il existe d’autres temporalités comme celle de la nature.

Questions-Réponses :

  • AD : les technologies ont toujours eu pour objectif d’aider l’être humain à se développer et progresser. Des technologies comme les énergies renouvelables vont contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.
  • TG : Grâce à la digitalisation, c’est devenu rentable de produire de l’énergie renouvelable. Une société comme Google fonctionne grâce aux énergies renouvelables. Cela demande des investissements et cela prend du temps. Les gouvernements doivent donc avoir une vision en transition énergétique.
  • PC : un changement de mentalité est nécessaire. C’est un changement de paradigme car on passe d’énergies de stocks à des énergies de flux. On déplace le problème géopolitique car l’énergie n’est jamais gratuite. La Chine détient les terres rares par exemple, dont on a besoin pour le renouvelable.
  • TG : La Chine a anticipé en matière de métaux rares. Mais nous devrons apprendre à fabriquer des batteries avec des matériaux moins rares.
  • GLB : les nouvelles technologies ont aussi un coût environnemental. Il ne faut pas être naïf. Mais la question qui se pose maintenant est celle de notre rapport au progrès. Il n’y a plus cette conviction que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il y a donc une peur et beaucoup de paradoxes (ex : on veut une couverture GSM partout mais on refuse les antennes 5G). La question n’est pas de croire ou ne pas croire. Il faut des éléments scientifiques qui nous permettent de faire des choix. Beaucoup d’informations inexactes circulent. Les nouvelles technologies ne remplaceront pas nos pratiques, mais elles s’ajouteront à ce qui existe.
  • TG : Google fonctionne uniquement avec du renouvelable. La prochaine évolution sera l’informatique présent partout. Les smartphones vont disparaître car les senseurs seront partout.
  • PC : Nous sommes des enfants gâtés du progrès. Ce n’est que quand il manque que l’on s’insurge. Qui dit progrès dit comparaison. C’est très difficile de comparer. L’enseignement à distance est-il un progrès ? La réponse est très subjective. Le progrès technologique n’est donc qu’une composante du progrès humain, qui concerne aussi le bien-être, les relations sociales… Le progrès technologique est un moyen mais pas une fin.
  • GLB : si tout le parc était équipé en voiture électrique, il faudrait deux centrales nucléaires pour le faire tourner. Donc ne soyons pas naïfs. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas développer ces nouvelles technologies et se recroqueviller sur nous-mêmes car on laisse alors d’autres pays et des multinationales le faire, et on finit par subir le changement. Le pouvoir politique n’a pas pu anticiper. L’Europe n’a par exemple pas pu répondre à ce changement en matière de droits d’auteurs ou de droit des travailleurs. On est contents aujourd’hui que Netflix vienne financer des séries belges car le politique n’a pas pu le faire.
  • PC : les énergies renouvelables sont plus sûres que l’énergie nucléaire. Mais en étant pragmatique, on voit mal comment on pourrait sortir directement du nucléaire.
  • AD : la simplification administrative est possible grâce aux nouvelles technologies.
  • GLB : les changements technologiques nous concernent tous et nous les vivons déjà au quotidien. Cela peut aussi changer les choses en terme de mobilité car certains véhicules sont déjà presque autonomes. La technologie ouvre le champ des possibles. L’intelligence artificielle offre de nombreuses possibilités en matière de santé.
  • TG : L’Europe s’est assise dans son confort, très sûre d’elle après son succès lors des précédentes révolutions industrielles. Internet a été inventé par un belge mais ce sont les américains qui ont fait le business, et les chinois qui ont repris le marché. L’Europe n’arrive que pour la régulation. Le monde change et chacun doit se demander s’il est capable de s’adapter à ce changement. Ce n’est la technologie qui doit s’adapter à moi, mais l’inverse.
  • GLB : Il y a une ambition européenne affichée mais qui n’est pas toujours suffisamment organisée. L’Europe a réussi à enchanter les gens grâce à des projets : la monnaie unique, Erasmus, l’Europe de l’Espace. Depuis 10 ans, on ne parle que d’argent, de déficit, de dette. Maintenant on retrouve des projets comme le Green Deal et Next Generation qui ont cette capacité de réenchanter l’Europe. Le moteur de l’histoire, c’est le progrès. On a perdu des batailles mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas encore mener des combats. Il y a un grand potentiel en intelligence artificielle, par exemple dans l’enseignement. Le numérique ne va pas tuer l’emploi. Le volument d’emploi ne cesse d’augmenter. Quand on a créé l’eau courante, des emplois ont disparu. Mais on a créé plus de bien-être, développé de nouveaux secteurs et donc de nouveaux emplois. Ce n’est pas parce qu’on aura plus de nouvelles technologies qu’il y aura moins d’emplois. Mais il faudra sans doute revoir nos systèmes fiscaux, sociaux et d’enseignement.
  • PC : nous imaginons que les machines ne font pas d’erreur et nous aimerions considérer les humains comme tels. Le progrès doit être un progrès humain. La puissance de la digitalisation crée un type d’humain qui est mis en valeur mais il faut de la place pour d’autres types d’humains.
  • TG : avec la digitalisation, chacun peut développer ses propres compétences. On sort de la standardisation et on s’autorise une approche beaucoup plus individuelle en fonction des centres d’intérêt de chacun.
  • GLB : L’enjeu de ce débat, c’est la société que nous voulons demain. Actuellement cela paraît non maîtrisé et non maîtrisable. Il ne faut pas faire d’angélisme. Il faut réguler le travail des entreprises concernées. Mais ce n’est pas en se fermant que les choses iront mieux. Les technologies nous permettront de nous libérer de tâches peu agréables qui pourront développer d’autres compétences (par ex, dans les magasins, les caissières pourraient être davantage au service du client).

Séance plénière

  • Sophie Wilmès
  • Face à une menace invisible, nous avons du prendre des décisions difficiles. Nos libertés fondamentales ont été entravées et certaines le sont encore. Aucun démocrate ne prend ces décisions à la légère. Ces décisions, bien que temporaires, marquent durement notre société.
  • Nous devons une éternelle reconnaissance à celles et ceux qui ont continué à travailler et qui nous ont soigné.
  • Nous devons maintenant rouvrir le champ des possibles. Nous devons redéployer le bonheur de nos vies personnelles et professionnelles. Mais le Covid est toujours bien là. Continuer à suivre les règles, c’est contribuer à l’intérêt général. C’est protéger soi-même et protéger les autres.
  • Nous devons maintenant nous projeter dans l’avenir. Nous ne devons pas chercher à retrouver la situation d’avant-crise. Nous devons réinventer l’avenir. Les chantiers sont multiples : la santé bien sûr, mais pas seulement.
  • Notre économie devra se rétablir, nos entreprises ont besoin de soutien. Les secteurs qui souffrent le plus devront être davantage aidé. Nous devrons protéger nos citoyens face au risque de l’existence.
  • L’éducation, la sécurité, la justice, le digital sont aussi des chantiers que le Covid ne doit pas occulter. Notre aspiration au bonheur mérite tous nos efforts.
  • De nos échanges découleront des propositions concrètes à tous les niveaux de pouvoir.
  • Aujourd’hui il est grand temps qu’une nouvelle équipe soit constituée. Nous continuerons à le faire le temps qu’il faudra. Mais nous avons besoin d’une équipe stable qui proposera une stratégie de redéploiement ambitieuse.
  • Nous resterons en place jusqu’au 1er Je reste à la disposition du Parlement qui décidera, si une majorité de députés partage cette volonté.
  • Egbert Lachaert

 

  • Les libéraux du nord et du sud ont bien travaillé ensemble. GLB m’a contacté dès mon élection à la présidence. Ensemble on se renforce, on renforce nos idées. Nos ennemis ont essayé de nous diviser sans y parvenir.
  • L’idéologie libérale pour laquelle nous nous battons parle de liberté et d’auto-détermination. Il s’agit de choisir qui nous sommes ou voulons être. Cela signifie aussi une liberté économique, de valoriser les talents, d’entreprendre.
  • La contrepartie est que nous devons payer des impôts. Nous devons avoir un gouvernement qui donne à chacun une chance dans la vie.
  • Tout commence par la libre initiative de construire sa vie.
  • Nos opposants ne réalisent pas toujours que l’économie libérale veille sur la sécurité sociale.
  • Nous devons investir durant les prochaines années dans la sécurité, la justice, la police.
  • L’économie implique aujourd’hui une économie durable. Nous voulons trouver l’équilibre entre une écologie intelligente et l’économie.
  • Nous avons besoin pour cela d’un gouvernement efficient. Et d’un Etat efficace. Son fonctionnement est trop compliqué. Ce qui compte c’est que les impôts que nous payons permettent à l’Etat de fonctionner efficacement. Pour cela, il faut un ministre compétent par matière, et pas 7 ou 9.
  • On doit se battre ensemble comme libéraux. Réfléchir pour nos idées et se battre pour ces idées.

 

  • Georges-Louis Bouchez
  • Avec Egbert nous défendons un libéralisme décomplexé
  • Des jours meilleurs viendront. Nous pourrons à nouveau nous rassembler, retrouver ce contact qui explique pourquoi nous aimons la politique.
  • Evénements politiques récents : la NVA. Beaucoup étaient enthousiastes à l’idée que l’on renoue avec elle sur le plan socio-économique. Cela m’intéressait aussi au départ. Malheureusement la NVA a fait le choix du communautaire, le choix de la division du pays. Et notre conviction est celle d’une Belgique forte, unie et efficace. Il n’était donc plus possible pour nous d’accompagner la NVA et nous avons du faire d’autres choix.
  • Le projet NVA-PS était très à gauche sur le plan socio-économique. Bien sûr que nous voulons des allocations plus élevées et des pensions plus importantes. Mais nous savons aussi qu’il y a un principe de réalité. La dette d’aujourd’hui, ce sont les impôts de demain. Nous voulons plutôt mieux récompenser l’effort, le risque, l’investissement
  • Une alliance s’est défaite, une autre s’est créée. Avec Ecolo, nous avons toujours de grandes différences, notamment sur le sujet de la neutralité de l’Etat. Nous considérons qu’une administration doit servir ses usagers de façon neutre et ne pas diviser les individus. L’administration doit unir et traiter les citoyens sur un pied d’égalité. Mais avec les Verts nous avons pu nous mettre d’accord sur deux points. D’abord notre conviction de devoir investir dans les nouvelles technologies et la recherche pour préserver notre planète et favoriser une autre croissance. Ensuite, vous connaissez mon attachement à l’unité du pays. Il y a plus de points communs entre un libéral wallon et un libéral flamand qu’entre un libéral montois et un communiste montois. Nous devons nous unir sur des choix communs. Notre parti fêtera d’ailleurs ses 175 ans l’année prochaine. Pourquoi une telle longévité ? Car le libéralisme est ce à quoi aspire l’individu : se développer, se réaliser, faire quelque chose de sa vie. A ce titre, le mouvement libéral n’a pas de dogme. Il s’appuie sur des piliers de liberté et de responsabilité.
  • Nous travaillons pour le meilleur choix pour l’intérêt général. Une fiscalité qui encourage au lieu de punir, une solidarité qui ne laisse personne au bord du chemin, un enseignement de qualité.
  • Les défis sont immenses. Notamment le défi environnemental. Nous croyons que les nouvelles technologies vont nous aider. Nous croyons en la connaissance et en la croissance. Nous devons cesser de nous recroqueviller sur nous-mêmes. Les questions d’intelligence artificielle par exemple ne sont pas des questions du futur, mais du présent, et nous les porterons dans les assemblées du pays.
  • Ces préoccupations devront se retrouver dans l’accord de gouvernement fédéral qui devrait être conclu avant le 1er Le Parlement décidera s’il accorde à Sophie Wilmès la confiance pour deux semaines supplémentaires.
  • Ce ne sera peut-être pas le gouvernement de vos rêves mais cela donnera de la stabilité à notre pays.
  • La crise fait peur mais elle est aussi l’occasion de poser des réformes et de créer une nouvelle société. Ca ne sera pas simple car il y a de nombreuses inconnues (croissance future, déficit public…).
  • Le MR aura toujours cet esprit de réforme, à tous les niveaux de pouvoir et dans les Parlements. Nous devons marcher en regardant l’avenir avec enthousiasme et optimisme.
  • La société n’a pas à expliquer des comportements violents comme ceux qui ont frappé certains quartiers ces derniers jours. Les difficultés sociales ne justifient pas la violence. La sanction doit intervenir dès qu’un acte est posé. Nous devons pouvoir juger les faits plus rapidement et les sanctions doivent être effectives.
  • Nous devons aussi offrir des perspectives. L’enseignement sera un levier fondamental (autonomie des établissements) ainsi que la réduction des charges pesant sur le travail.
  • Demain sera meilleur qu’aujourd’hui aussi dans notre vivre-ensemble. La société doit être juste. Ceux qui sont dans les conditions de l’asile doivent être accueillis. Mais tous ceux qui ne sont pas dans les conditions doivent partir. Nous devons aussi lutter contre le racisme et les discriminations à l’embauche. Nous travaillons sur le CV anonyme.