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La crise climatique constitue une menace de taille pour la survie de l‘humanité, la paix internationale, nos économies, les conditions de vie de millions de personnes et la sécurité. Le dérèglement climatique risque de réduire l’accès à l’eau et d’engendrer des mouvements de population mettant à mal la paix et la stabilité. En marge du dernier Conseil Affaires étrangères du 17 novembre et en vue de la COP27 qui se tiendra du 6 au 18 novembre à Sharm El Sheikh (Egypte), plusieurs ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont constitué un groupe visant à placer le climat au cœur de la politique étrangère et de sécurité de l’UE.

 

Comme le rappelait Programme des Nations Unies pour l’environnement ce mardi 26 octobre dans la publication de son nouveau rapport portant sur l’ambition climatique mondiale, l’action climatique mondiale est encore insuffisante pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement global à 1.5 degré, tel que défendu dans les objectifs de l’Accord de Paris. Le Groupe des Amis pour une diplomatie climatique ambitieuse de l’Union européenne entend renforcer la coopération, la coordination et la mise en œuvre d’une action ambitieuse en matière de diplomatie climatique.

 

Ses trois priorités actuelles sont les suivantes :

 

  1. Renforcer le lien entre le climat et la sécurité dans le cadre de la politique étrangère de l’UE, notamment par des évaluations systématiques des effets du changement climatique sur la stabilité, la paix et la sécurité dans des contextes spécifiques.

 

  1. Accélérer la transition énergétique mondiale dans le respect de l’Accord de Paris, en éliminant de manière progressive les combustibles fossiles en soutenant activement la mise en œuvre de la dimension externe du “Green Deal” de l’UE, et en faisant preuve de leadership dans les mesures d’atténuation visant à réduire les risques climatiques tout en renforçant la solidarité avec les plus vulnérables. À cet égard, le groupe souhaite nouer des alliances avec des partenaires partageant les mêmes ambitions pour une action climatique déterminée avant la COP27, et au-delà.

 

  1. Renforcer la coordination entre les membres du groupe en matière de diplomatie climatique, en veillant à ce que l’action pour le climat soit effectivement intégrée dans tous les domaines de la politique étrangère et de sécurité de l’UE.

 

Hadja Lahbib, Ministre des Affaires étrangères : “Nous voulons agir concrètement sur la menace majeure que constitue la crise climatique pour la paix, la stabilité et la sécurité des populations. Dans cette lutte permanente, le renforcement d’une approche multilatérale est une priorité : ensemble, nous serons plus forts. Aussi, dans la perspective de la prochaine présidence belge de l’Union européenne, il me semble important que la Belgique se joigne à un groupe d’Etats européens qui partagent cette vision. »

Zakia Khattabi, Ministre du Climat : « Le dérèglement climatique n’a pas de frontières. C’est dans le cadre de négociations internationales que les grandes orientations se prennent – la collaboration entre états est dès lors essentielle. Cette adhésion participe de cela, elle facilite le dialogue et renforce les liens entre partenaires. Un jalon précieux dans le dispositif des négociations internationales en matière de climat, je m’en félicite. »