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Pour protéger notre vie privée dans le monde numérique, des règles existent. Mais le gouvernement fédéral estime qu’elles peuvent être améliorées.

Au sein du gouvernement fédéral, Mathieu Michel est le secrétaire d’Etat chargé de la digitalisation et de la protection de la vie privée. La Journée mondiale pour la protection des données est une bonne occasion pour mettre son rôle en avant. Il souligne en effet que notre pays peut mieux faire en matière de vie privée et de protection des données à caractère personnel. Pour toute une série d’éléments, nous sommes déjà en sécurité. Mais Mathieu Michel estime que la protection des données et la confiance doivent être renforcées.

« On est dans un cadre normatif qui est assez immature », souligne le secrétaire d’Etat. « La pandémie a accéléré un mouvement qui allait très vite et pour lequel on était déjà en retard ». Mathieu Michel prend l’exemple du Règlement général pour la protection des données (RGPD), adopté au niveau européen : « il ne s’applique en Belgique que depuis mai 2018. La loi sur la vie privée, elle, date de juillet 2018 et prévoyait une évaluation à trois ans. On savait donc déjà qu’on lançait quelque chose qui allait évoluer », explique-t-il dans une interview au journal « Le Soir ».

En tant que secrétaire d’Etat, Mathieu Michel n’a pas un rôle de contrôle du respect de la loi vie privée dans sa mise en œuvre. Ce rôle revient à l’Autorité de protection des données mais il estime nécessaire qu’un travail d’évaluation soit mené. Son but est de présenter en juin prochain un rapport d’évaluation, basé sur de larges consultations et qui pourra être suivi d’un processus législatif.

Pour lui, ce processus devra répondre à trois grands enjeux. Le premier est le renforcement de la protection des données. Le second est la transparence. Le RGPD a instauré un certain nombre de droits, de devoirs et de sanctions. Mais beaucoup de citoyens ignorent l’usage qui est fait de leurs données, quand bien même ils ont le droit de savoir. Enfin le troisième enjeu est le contrôle. Il faut s’assurer que les règles établies soient respectées.

Enfin, face aux inquiétudes qui surgissent dans le cadre des campagnes de tests et de vaccination dans le contexte pandémique, le Secrétaire d’Etat se veut rassurant : le RGPD s’impose à tous.