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Les jeunes ont payé un lourd tribu face aux restrictions et impacts liés au Covid-19. Ils sont de ceux chez qui le quotidien a radicalement changé. Le Mouvement Réformateur, par le biais de son président et de ses députés, propose ce jour un grand projet englobant des mesures très diverses, dans sept catégories, à court, moyen et long terme. Celles-ci, toutes en faveur de l’émancipation, des apprentissages, de l’entrée dans la vie professionnelle, de l’accès au logement et du passage vers la vie adulte pour ces jeunes. Au programme de ce grand projet, 50 mesures phares.

  1. Enseignement supérieur

Garantir la qualité de l’enseignement supérieur, la valeur des diplômes et éviter une génération COVID 

I. Retour au 100% présentiel dès la rentrée de septembre

Dans l’enseignement supérieur, les établissements n’ont jamais été fermés et les apprentissages ont continué, même si principalement en distanciel, car l’objectif a toujours été de garantir la qualité de l’enseignement supérieur, la valeur des diplômes et d’éviter une génération COVID.

Depuis plus d’un an, l’enseignement supérieur est organisé principalement à distance et les activités sociales quasiment impossibles. La routine des étudiants est devenue «dodo, ordi, dodo». De nombreux témoignages font part d’isolement et de difficultés qu’engendre l’absence de relations pédagogiques en présentiel. Il faut saluer la résilience des étudiants et les efforts de l’ensemble du personnel des établissements, qui ont notamment permis d’avoir des taux de réussite légèrement meilleurs, mais surtout un taux de décrochage plus faible.

Le retour à 20% de présence simultanée sur les campus (code orange) était donc une étape nécessaire tant sur le plan psychologique que pédagogique.

L’objectif pour septembre doit être une rentrée à 100% en présentiel. C’est la première mesure pour aider les étudiants à lutter contre le mal-être associé à une forme d’isolement. Ils ont besoin d’interactions.

Les différents tests en cours/projet doivent permettre, avec le recul (et avec l’aide de la vaccination), d’imaginer un retour à la normale pour la rentrée de septembre. Au besoin, il faut soutenir les Universités et Hautes Écoles dans les aménagements nécessaires dans les auditoires (ventilation, purification de l’air, etc.).

II. Soutien aux étudiants

Il est indispensable de continuer à soutenir les étudiants en situation de difficulté sur le plan psychologique, financier et pédagogique. Il ne faut laisser personne au bord du chemin.

   a) Aide à la réussite

La transition entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur est une période charnière pour permettre aux étudiants de développer leur autonomie et s’inscrire dans un parcours de réussite. Les étudiants en BAC1 cette année ont connu une dernière année chamboulée ; cela sera encore le cas pour ceux qui sortiront cette année.

Pour rappel, 6 millions € ont déjà été alloués pour soutenir prioritairement les étudiants de BAC1 afin de mettre en place des activités supplémentaires de remédiation – comme par exemple du tutorat, du parrainage – et de les aider à vaincre les difficultés qu’ils pourraient rencontrer.

Ce soutien doit être prolongé et une partie du refinancement structurel de l’enseignement supérieur devrait être consacré à l’aide à la réussite pour accompagner tous les étudiants qui rencontrent des difficultés pédagogiques en raison de la crise sanitaire.

   b) Soutien aux années diplômantes pour favoriser l’insertion professionnelle

Au mois de juin (diplomation) et aux mois de septembre/octobre, la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes pourrait se poser : conjoncture économique défavorable, hausse du taux de chômage, image de la génération Covid, etc.

Il est nécessaire que des moyens puissent être alloués aux établissements d’enseignement supérieur pour soutenir les initiatives en vue de faciliter l’insertion professionnelle des étudiants : plateforme emploi (pour recenser les emplois proposés aux étudiants), aide à la rédaction de CVs, préparation aux entretiens d’embauche, etc.

   c) Soutien financier et psychologique aux étudiants impactés par la crise

Il faut poursuivre le soutien aux publics fragilisés par les conséquences économiques de la crise sanitaire (perte de job étudiant, perte de revenu des parents), en renforçant à nouveau, les subsides sociaux alloués aux établissements d’enseignement supérieur.

Pour rappel, 6,9 millions € ont été alloués depuis le début de la crise pour venir en aide aux étudiants impactés financièrement et psychologiquement par la crise sanitaire via les services sociaux des établissements.

Ceux-ci permettent aux étudiants d’obtenir une aide directe et sur mesure pour, par exemple, payer le loyer d’un kot, une connexion Internet, de l’équipement informatique, des consultations psychologiques, obtenir une aide alimentaire ou une intervention dans les frais des études, etc.

III. Favoriser la mobilité étudiante

Les séjours Erasmus concernent un nombre limité d’étudiants : moins de 5.000 /plus de 230.000 étudiants dans le supérieur en FWB.

Le report d’une mobilité Erasmus se fait déjà, quand c’est possible (par ex. en Master1). Souvent les séjours Erasmus se déroulent en Bac3 ou Master2 et les stages qui n’ont pas pu se dérouler à l’étranger ne pourront pas être reportés.

Propositions :

  • Stimuler les stratégies de mobilité étudiante au sein des établissements. Celle-ci plafonne depuis des années en FWB. Tous les établissements n’ont pas développé une stratégie d’ouverture à l’international ni les compétences adéquates (accueil de qualité des étudiants étrangers, gestion des conventions d’échanges, etc.). Seules les universités et certaines Hautes Ecoles participent pleinement à cette mobilité Erasmus. Nous devons encourager nos établissements à se montrer plus volontaristes et à trouver des solutions pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de profiter du programme.
  • Développer d’autres mobilités, pour toucher plus d’étudiants en FWB. Des projets hybrides existent et se développent parmi les établissements, il faut les encourager davantage. Pour ouvrir les horizons, nouer des liens, développer des compétences formelles et non formelles. Nous pensons qu’il faut favoriser ce mix entre enseignement supérieur, découverte d’autres cultures et apprentissage de nouvelles compétences.
  • Développer les formations suivies par des jeunes à l’étranger dans des secteurs porteurs d’avenir. On pourrait élargir cela aux diplômés du secondaire, durant l’été, pour les aider à mieux s’orienter dans le choix d’une filière dans le supérieur.
  • Au niveau européen, sanctuariser si possible les  budgets Erasmus 2019 et 2020 = 6 milliards € qui ne devront pas être utilisés ailleurs que dans le programme Erasmus (et donc idéalement ajoutés aux 28,4 milliards budgétés pour 2021-2027). En effet, c’est bien la Commission européenne qui est responsable de la gestion du programme Erasmus+, en gère le budget et en fixe les priorités.

IV. Élargir la portée de la carte étudiant

Aujourd’hui, la carte étudiant permet de bénéficier d’un certain nombre d’avantages et de réductions dans le domaine de la culture (musées, cinéma, festivals, etc.), des transports publics, du sport, etc. Nous voulons élargir la portée de cette carte et en faire un véritable passeport au bénéfice des étudiants et permettre ainsi, notamment, un accès privilégié à toutes formes d’infrastructures publiques.

V. Augmenter l’offre de formation en alternance

Cette filière correspond très bien à des publics étudiants spécifiques et répond à des offres de secteurs économiques très motivés.

  1. Enseignement obligatoire

I. Rentrée scolaire : présentiel et privilégier les activités à l’extérieur 

Retour en présentiel à 100% dans l’obligatoire et privilégier les activités extérieures pour l’éducation physique en collaboration avec les pouvoirs locaux (structures avec volumes importants, parcs, parcours Vita, hall omnisports, randonnées, parcours d’orientation, etc.).

II. Summer schools

Mettre à profit les congés scolaires, en proposant aux élèves des cours de remédiation afin de pallier aux lacunes de chacun. Pour ce faire, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles soutiendra les initiatives émanant du secteur de l’accueil temps-libre et des différents acteurs exerçant au niveau des pouvoirs locaux.

III. Focus sur l’apprentissage des langues

Outre le volet communicationnel, l’apprentissage d’une langue est une ouverture sur le monde, sur l’altérité, sur la culture et la connaissance. La maitrise de la première langue nationale par les élèves et étudiants francophones doit être améliorée.

IV. Favoriser l’orientation

Il importe de favoriser l’orientation des jeunes, notamment au moyen d’outils numériques interactifs de découverte de ses propres compétences et centres d’intérêts en vue d’une orientation positive (études/métiers, dès le secondaire via des tests comme SIMON développé par l’UGent en Flandres).

V. Participation active à la vie de l’école

Mobilisation, implication, participation : amplifier la participation active à la vie de l’école (le jeune doit être un acteur reconnu de la communauté éducative). Les champs d’action et les dispositifs actuels sont peu développés dans les faits. Le concept de démocratie scolaire a fait son apparition dans le Pacte pour un enseignement d’excellence mais n’a pas encore été développé.

VI. Fédérations et Organisations représentatives

Reconnaissance de Fédérations et d’organisations représentatives pluralistes des élèves dans le secondaire.

VII. Une plateforme numérique archivant le cursus : Sonuma scolaire

Il nous semble important de favoriser la mise en place d’une plateforme FWB qui met gratuitement à disposition des élèves, sous forme de capsules vidéo en ligne, des éléments pédagogiques de toute première qualité (via un concours organisé entre les 100.000 enseignants de la FWB). Ces éléments s’inscriraient en complément des apprentissages prévus dans les différents programmes.

VIII. Reprise des stages et report de la certification dans le qualifiant

Si les stages doivent pouvoir reprendre dès la réouverture de l’HORECA et des métiers de contact, les heures de stage perdues en raison des mois de fermeture ne pourront être rattrapées endéans les quelques semaines qui nous séparent de la fin de l’année scolaire.

Dès lors, il serait opportun de prolonger la période durant laquelle les élèves pourront réaliser leurs stages, y compris durant les vacances d’été, et de postposer leur certification.

  1. Emploi/Formation pour les jeunes

I. Extension des limites du travail étudiant (actuellement 475h annuelles max)

Tout étudiant peut travailler 475 heures.  Il peut travailler davantage, mais pour ces 475 heures, l’étudiant et l’employeur paient une cotisation sociale réduite de 8,13% (2,71 % à charge de l’étudiant et 5,42 % à charge de l’employeur).

La demande de travail étudiant ayant fortement diminué durant les restrictions sanitaires liées à la gestion de la pandémie, nous proposons de porter cette limite à 700h.

Cette possibilité présente deux avantages :

  • Elle permet à l’étudiant de travailler plus et de pouvoir ainsi gagner plus d’argent de manière déclarée ;
  • Elle permettra à certains secteurs lourdement affectés par la crise actuelle (l’Horeca en particulier) de pouvoir bénéficier d’une main d’œuvre dont le coût social est maîtrisé afin de relancer au mieux son activité.

 II. Extension des limites « De Croo » (actuellement 6.4K€ an à 10% pour les plateformes collaboratives et associations sportives)

La perception de revenus complémentaires par le biais d’une plateforme d’économie collaborative agréée est autorisée pour peu que les revenus cumulés ne dépassent 6.390 EUR bruts par an. Depuis le premier février 2021, les revenus perçus en P2P-économie collaborative, sont à nouveau taxés (comme avant mi-2018), à un taux de 10%.

Nous proposons de faire passer le plafond des revenus autorisés à 10.000€ par an afin de permettre à ceux qui le désirent de pouvoir travailler plus.

III. Valorisation des compétences élargies – //Jeunes MR

 À Bruxelles par exemple, un jeune sur quatre n’a pas obtenu son diplôme du secondaire. Sur les 90.000 chômeurs que comptait la capitale en 2018, 43 % ne possèdent pas de diplôme reconnu en Belgique. La validation des compétences doit permettre aux personnes qui n’ont pas de diplôme de voir leurs compétences officiellement certifiées et reconnues par les autorités publiques.

En Wallonie et à Bruxelles, en 2019, les 51 centres de validation des compétences actifs sur cette portion du territoire ont délivré 3.308 titres de compétence, soit environ 5.5 titres par centre et par mois. Nous devons, pour chaque demandeur d’emploi non diplômé, privilégier une approche « can do » et systématiser le recours à la validation de compétences dans ce public particulièrement difficile à insérer sur le marché de l’emploi.

Dans le même ordre d’idées, nous devrions porter l’idée de supprimer, comme en Flandre, l’exigence d’un diplôme (ou de connaissances) de gestion pour l’accès au statut d’indépendant.

IV. Un écosystème de la formation basé sur le taux d’insertion sur le marché du travail

En Région wallonne, le Forem, ainsi que les aides à l’emploi et à la formation représentent un budget annuel de 2,5 milliards d’€. Le budget total d’Actiris représentait quant à lui 727 millions € en 2019.

Le MR souhaite la fin de la politique de la formation « pour la formation » et la subvention de structures ayant pour seul motif la survie de la structure en tant que telle. Nous devons rediriger les montants alloués vers les secteurs les plus porteurs mais aussi vers les méthodes de formation qui garantissent le plus grand taux de mise à l’emploi possible.

Par exemple, les 153 CISP (centres d’insertion socio-professionnels) wallons ont un taux d’insertion sur le marché de l’emploi de seulement 24% pour les demandeurs d’emploi qui ont effectivement terminé leur formation. A titre de comparaison, 62% des étudiants fraichement diplômés et 80% des adultes en alternance passés par la filière IFAPME trouvent un emploi dans les 3 mois.

Les organismes de l’emploi doivent offrir un panel de formations dynamiques qui répondent aux besoins du marché du travail en partenariat avec le secteur privé. Les entreprises entrant dans le processus de la formation en alternance seront également mieux récompensées : nous proposons de tripler les montants des primes actuellement octroyées (750€ pour l’indépendant sans travailleur qui conclut son premier contrat d’alternance avec un jeune et 750 € pour toute entreprise lorsque l’apprenant réussit sa première année de formation).

V. Mesure équivalente au « stage de troisième » français :

Le « stage de 3e » français donne à l’élève l’occasion de découvrir durant 5 jours (consécutifs ou non) le monde économique et professionnel, de se confronter aux réalités concrètes du travail et de préciser son projet d’orientation. Il est aussi l’occasion pour les élèves de gagner en autonomie, de prendre confiance dans un nouvel environnement et de permettre, éventuellement, de confirmer un projet d’orientation.

L’ambition du stage n’est donc pas tant de permettre aux élèves de confirmer ou d’invalider une hypothèse d’orientation professionnelle, que d’enrichir leur culture générale citoyenne en leur faisant découvrir :

  • le monde économique et professionnel dans sa diversité ;
  • un environnement très différent du milieu scolaire, dans une grande autonomie ;
  • les réalités concrètes du travail déconstruisant certains préjugés ;
  • les compétences et le savoir-être nécessaires à l’exercice de certains métiers.

Nous souhaitons mettre en place une mesure comparable en FWB et rendre obligatoire ce stage pour les élèves, dès 14 ans.

Cette mesure pourrait être liée aux tests d’orientation via une plateforme relationnelle (suivant les résultats : proposition d’effectuer un stage dans certains secteurs ).

VI. Favoriser le volontariat international en entreprise (VIE)

Ce système, existant en France, permet sous certaines conditions, d’exercer une mission (scientifique, technique, commercial, humanitaire, etc.) dans une entreprise française à l’étranger. Il faut avoir entre 18 et 28 ans pour s’inscrire. Le volontaire y reçoit une indemnité.

VII. Encourager le jobbing

 Né aux Etats-Unis, le Jobbing est présent en Europe depuis quelques années maintenant. Devenir jobber permet à des particuliers de réaliser des petits services pour d’autres particuliers dans un cadre tout à fait légal. Ces services peuvent être de tout type. Cela va du babysitting au bricolage en passant par le transport, l’appui lors d’un événement. Le but étant de venir en aide à ses voisins  ou à de petites structures tout en arrondissant ses fins de mois.

Le jobbing met en relation des personnes qui n’ont pas le temps ou les compétences nécessaires pour une tâche avec des personnes compétentes dans le domaine et souhaitant arrondir leurs fins de mois. C’est légal et reconnu en Belgique. Il faut 16 ans et le plafond de rémunération est de 6.340 € par an.

Il s’agit de valoriser et de mieux faire connaître ce type de travail occasionnel auprès et pour les étudiants.

Pourquoi ne pas baisser l’âge à 15 ans, et/ou augmenter le plafond de rémunération ?

VIII. Learning by doing 

 Amplifier les programmes type « Learning by doing » ou mini-entreprises visant à stimuler l’esprit d’entreprendre chez les jeunes âgés de 8 à 25 ans afin qu’ils puissent s’impliquer dans des secteurs tels que la culture, le sport ou encore le service aux personnes. Il s’agit d’apprendre « dans et par l’action », en plaçant l’expérience au centre des apprentissages.  Les jeunes deviennent acteurs de leurs projets et sont amenés à développer des compétences entrepreneuriales telles l’esprit d’équipe, la créativité, la confiance en soi, la persévérance, le sens des responsabilités, le sens de l’initiative, la communication.

IX. Étendre le statut d’étudiant-entrepreneur

 Nous proposons d’étendre ce statut, créé en 2017 par le Ministre Borsus, aux plus de 25 ans qui sont encore étudiants et qui remplissent toujours les autres critères.

X. Accorder des aménagements aux élèves/étudiants aidants-proches 

Il conviendrait d’accorder des facilités (examens, TP, etc.) aux étudiants aidants-proches, les personnes reconnues comme aidants proches pourront interrompre partiellement ou totalement leur activité professionnelle afin de se consacrer à un membre de leur famille ou à un proche en déficit d’autonomie et en situation de dépendance en raison d’une maladie, d’un handicap ou encore de la vieillesse. Certains jeunes sont concernés, il faudrait pour eux trouver des allègements d’horaires ou d’examens par exemple.

XI. Favoriser le service citoyen volontaire

Le service citoyen sur base volontaire est déjà possible en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Wallonie. Nous le considérons comme un apprentissage du vivre ensemble dans le respect des valeurs de notre société et comme une opportunité de découvrir les différentes facettes professionnelles de ces types de carrière.

Tous les services publics dépendant de l’autorité fédérale pourraient être concernés et pourraient accueillir des jeunes (Défense, les hôpitaux, divers services à la communauté, dans les CPAS, etc.). 

  1. Faciliter l’accès au logement

I. Un abattement fiscal sur le précompte immobilier du premier achat (logement principal)

Rappel : programme 2019 : abattement fiscal de 500€ sur le précompte immobilier

Le Mouvement Réformateur considère qu’il est injuste d’appliquer cette taxe aux propriétaires qui vivent dans leur logement. Dans un souci de diminution de la pression fiscale, nous souhaitons élaborer un projet visant à terme à supprimer le précompte immobilier pour le propriétaire qui habite dans son logement. Dans une première phase, afin de soutenir les propriétaires occupants, le Mouvement Réformateur propose d’introduire un abattement de 500€ sur le précompte immobilier pour l’habitation.

Étant donné que le précompte immobilier constitue une source importante de financement pour les pouvoirs locaux, le Mouvement Réformateur pose une condition à cette mesure : il s’agira de mettre en place un mécanisme de compensation pour les pouvoir locaux afin de garantir la stabilité de leur budget, de compenser entièrement la perte engendrée par la mesure qui sera étalée dans le temps et de ne pas aboutir à une augmentation des additionnels communaux.

La DPR wallonne avait repris cette idée sans préciser de montant :

Le Gouvernement mettra en œuvre les mesures suivantes :

Afin de soutenir les propriétaires occupants, il introduira une réduction fiscale forfaitaire sur le précompte immobilier pour l’habitation ;

Vu le caractère difficilement finançable de la mesure générale (programme 2019), nous proposons, pour cibler l’accès à la première propriété : 500€ abattement fiscal pour les néo-propriétaires dont il s’agira de la résidence principale.

II. Suppression des droits d’enregistrement sur la constitution d’une hypothèque sur l’achat du premier bien

Actuellement les droits d’enregistrement sur la constitution d’une hypothèque s’élèvent à 1% du montant principal du crédit hypothécaire, sans condition. Ce droit rapporte 92 millions € à la RW.

Proposition MR : supprimer ces droits d’enregistrement pour l’achat d’un premier bien.

 III. Réduction des droits d’enregistrement et aides pour les jeunes propriétaires – //Jeunes MR

De manière générale, le MR rappelle son attachement à la réduction des droits d’enregistrement et à la mise en place d’un système de portabilité de ces derniers (système « sac à dos »). Il s’agit de revendications continues du MR qui pourraient bénéficier aux jeunes comme à tout contribuable.

Plus généralement, les banques n’acceptent plus aujourd’hui de prêter les droits d’enregistrements et de les intégrer dans le prêt hypothécaire du bien. Les jeunes, essentiellement, doivent donc apporter les fonds en propre, ce qui constitue un véritable frein à la propriété.

Pour aider les jeunes à faire le pas, un système pourrait être imaginé pour instaurer un prêt au taux avantageux via les Sociétés de Crédit Social à côté du crédit dans un organisme bancaire traditionnel.

Parallèlement, nous plaidons pour recourir, en cas de besoin, au paiement étalé des droits d’enregistrement : soit le contribuable paie en une fois et obtient un avantage, soit il choisit d’étaler le paiement ce qui doit être rendu possible pour permettre aux jeunes en début de carrière et sans capital de départ de pouvoir franchir le pas.

IV. Pour les jeunes locataires, un seul mois de caution

Actuellement, en vue d’une location, deux mois de loyer sont exigés en guise de caution. Si l’on y ajoute la location du premier mois, il revient donc au locataire, souvent jeune et en début de carrière, de financer trois mois de loyer en une fois avant de pouvoir bénéficier du bien locatif.

Afin de permettre aux jeunes locataires de se loger plus facilement, nous proposons, pour les moins de 30 ans, de réduire à un seul mois le montant de la caution à débourser. Cet avantage ne réduit en rien les obligations du locataire et les éventuelles dégradations au bien loué seront toujours à charge de ce dernier, via cette caution ou plus si le montant des dégradations est plus élevé.

Le deuxième mois de caution pourrait être garanti par l’employeur ou par l’organisme responsable du paiement d’une éventuelle allocation.

  1. Sport

I. Développer des espaces sportifs en partenariat avec les pouvoirs locaux

Skate parks, bike parks, roller parks, terrains synthétiques de mini-foot, espaces multi-sports : autant de possibilités de favoriser le mouvement et la pratique sportive de nos jeunes. Ceci existe évidemment déjà mais demande à être développé.

II. Renforcer le partenariat entre le monde du sport et le monde scolaire

Pratique et  découverte de sports à l’école (cours en dehors des heures avec associations sportives et de jeunesse), relance de compétitions interscolaires, davantage utiliser des infrastructures scolaires pour le sport et les activités extrascolaires.

III. Soutien à la création de davantage de filières sports-études

Instaurer une exonération fiscale des inscriptions des jeunes aux clubs sportifs et aux stages sportifs.

IV. Un statut pour l’E-Sport

Faire en sorte que le fédéral accorde aux e-sportifs professionnels un statut fiscal et social.

  1. Culture

I. Une éducation culturelle et artistique pour toutes et tous

 Il faut évidemment éveiller nos jeunes à la culture, secteur lui aussi trop longtemps à l’arrêt. Différents moyens sont possibles : via le parcours d’éducation culturelle et artistique, dans les académies, dans les écoles supérieures des arts, par la pratique en amateur, dans les maisons de jeunes, dans les AMO, etc.

II. Soutenir le développement des disciplines émergentes et des pratiques et technologies novatrices dans le champ artistique

 Notamment celles liées au numérique, tant en termes de projets de création que de projets de diffusion (festivals, expositions, etc.).

III. Faciliter l’accès à la presse et aux médias pour tous les jeunes

 A travers divers mécanismes (déductibilité fiscale d’un abonnement à un titre de presse, réduction pour les étudiants et les élèves de fin de secondaire, etc.). A cet égard, il convient évidemment d’assurer une éducation aux médias à tous tenant compte des nouveaux canaux d’information et modes de consommation

IV. Soutenir l’accès au marché du travail et au statut d’artiste pour les jeunes diplômés des écoles supérieures artistiques

V. Instaurer un pass culture

 La réflexion peut, par exemple, s’inspirer du cas français : l’année de leur 18 ans, les jeunes peuvent télécharger une application qui donne accès à 500€ de consommation culturelle pendant 24 mois. Nous pouvons faire preuve d’imagination pour instaurer un tel outil, sans mettre à mal les finances de la FWB.

  1. Autres idées générales

 I. Maire de nuit 

 Création d’un mandat de « Maire de nuit ». Il serait chargé de dynamiser une ville sous le prisme de la vie nocturne (mobilité, activités festives, etc.). Cela existe déjà à Amsterdam et à Londres. Cette idée pourrait être déclinée à Bruxelles, Liège, Namur, Mons, Louvain-la-Neuve, etc.

II. Octroyer le droit de vote dès 16 ans pour les élections européennes

Il s’agit d’un point de l’accord de gouvernement que nous soutenons fortement : cela permettra à des jeunes qui le souhaitent (le vote ne serait pas obligatoire avant 18 ans) de s’informer et de participer au scrutin, dès 16 ans, au niveau européen qui semble aujourd’hui le plus éloigné du citoyen. Il nous semble fondamental de connecter l’Europe aux citoyens, dès le plus jeune âge. Nos autres propositions relatives à l’extension d’Erasmus, notamment, vont exactement dans le même sens : miser sur la jeunesse pour contribuer à forger cette identité européenne.

III. Mettre sur pied les Etats-généraux de la jeunesse

Lancer une grande réflexion participative avec et pour la jeunesse à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles : écouter les jeunes, les rassembler via différentes plateformes, élaborer avec eux les solutions aux différents enjeux et favoriser, ainsi, globalement, leur émancipation.

IV. Reprise générale des activités jeunesse

Le MR soutient évidemment, dès que les conditions sanitaires le permettront et moyennant divers protocoles (dans un premier temps), la reprise totale des activités jeunesse au vu de l’importance des activités extra-scolaires dans le développement de nos jeunes : mouvements de jeunesse, animations dans les maisons des jeunes, à des stages en tant que volontaire dans le cadre du corps européen de solidarité, etc. Autant de sources d’inspiration pour mener nos jeunes vers le fameux statut de CRACS.

V. Instaurer une Commission santé mentale

Mettre sur pied une Commission transversale sur la santé mentale des jeunes afin de procéder à des auditions d’acteurs de terrain. Cela concernera l’enseignement obligatoire et supérieur, la jeunesse, l’enfance, l’accueil extra-scolaire et la santé.