Le Gouvernement décide d’interdire la vente du protoxyde d’azote comme le Groupe MR de la Chambre, à l’initiative de la Députée Caroline Taquin, l’avait proposé au travers d’une proposition de loi déposée le 16 février 2023.
Cette substance, plus connue sous le nom de gaz hilarant, a été détournée de son usage initial (notamment dans le domaine culinaire) pour être utilisée en tant que drogue. Elle connait depuis plusieurs année un essor important chez les jeunes. Le protoxyde d’azote est un dépresseur du système nerveux central. Ce produit inhalé provoque des troubles cognitifs pouvant aller jusqu’à des hallucinations, mais aussi des nausées et vomissements. Une consommation répétée peut entrainer le développement d’anémie et la détérioration de la moelle osseuse, des problèmes cardio-vasculaires et des atteintes neurologiques.
Comme le rappelle Caroline Taquin, « le phénomène de la consommation détournée du protoxyde d’azote est une question de santé et de sécurité publique. J’avais questionné le Gouvernement à plusieurs reprises à ce sujet ces dernières années. Consommé à l’arrière d’un volant peut être criminel, d’autant plus qu’aucune technique ne permet de déceler sa consommation lors d’un contrôle. »
En 2021, à l’initiative du Groupe MR, la Chambre avait déjà approuvé une proposition de loi interdisant la vente de protoxyde d’azote aux personnes mineures
« Nous avions deux ans après fait une proposition de loi très précise, pour interdire la vente, en magasin et sur internet, des contenants de protoxyde d’azote sauf pour les professionnels de l’agroalimentaire, de l’Horeca et du secteur médical. » L’Observatoire européen des drogues demande depuis plusieurs années que les Etats prennent des mesures. Les Pays-Bas ont interdit cette vente depuis le 1er janvier 2023.
« Je suis évidemment très satisfaite que le Gouvernement ait enfin décidé de suivre notre proposition de loi qui était à l’agenda de la Commission de la Santé du Parlement. Cela pourra sauver des vies, » conclut Caroline Taquin.
