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Georges-Louis Bouchez était l’invité de Martin Buxant sur LN24 ce mercredi 17 juin. Le président du MR est principalement revenu sur le processus de formation du prochain gouvernement fédéral.

Le président du MR est clair : cette proposition de tripartite classique minoritaire, soutenue de l’extérieur par la N-VA ou les écologistes n’est pas son premier choix.

Cependant, Georges-Louis Bouchez ne veut pas jouer au petit jeu qui consiste à flinguer chaque initiative ou chaque idée. Si on démontre au MR que rien d’autre n’est possible, pourquoi pas ? Il faudra quand même en effet faire avancer le pays et ne pas le laisser dans un blocage alors que nous devons adopter un plan de relance. Mais pour le MR, la démonstration qu’aucune autre solution n’existe n’est pas faite.

Il n’y a plus que 120 sièges démocratiques à la Chambre

Le gouvernement proposé par Paul Magnette serait minoritaire. Est-ce pour autant impossible à mettre en œuvre ? Pas nécessairement. C’est clair que cela n’offre pas la même stabilité qu’une majorité. Mais il faut tenir compte qu’aujourd’hui, les partis populistes détiennent 30 sièges sur 150. D’autres minorités sont également possibles, si un tel scénario devient acceptable. Il faut rappeler que Paul Magnette avait aussi tenté une initiative minoritaire en Wallonie : le gouvernement Coquelicot, on a bien vu que ce n’était pas possible.

Cette alternative poserait toutefois question quant à la confiance. Où se placeraient la N-VA et Ecolo ? Jusqu’à présent ces deux partis ne semblent pas soutenir cette idée de gouvernement minoritaire. Ce système est de plus en plus fréquent en Europe mais ne fait pas partie de la culture belge. Cela témoigne d’une grave crise de la démocratie.

Le MR ne souhaite pas la prolongation des pouvoirs spéciaux. Ceux-ci avaient été votés en vue de la crise sanitaire pour que le Gouvernement puisse prendre des mesures rapidement. Cela permettait de ne pas devoir passer par le Parlement. Pour rappel, le Gouvernement voyait les pouvoirs spéciaux comme alternative dans le cas où le Parlement ne pourrait plus se réunir. Ceux-ci n’ont plus lieu d’être aujourd’hui.

Georges-Louis Bouchez rappelle que le 16 rue de la Loi n’appartient pas au MR. Il est trop tôt pour que Sophie Wilmès endosse un rôle de formation. Toutefois, le président du parti tient à souligner qu’elle a su s’imposer durant la crise. Par ailleurs, il ne voit aujourd’hui personne d’autre qui puisse générer le consensus. C’est pourquoi Sophie Wilmès reste parfaitement légitime pour continuer.

Pour Georges-Louis Bouchez, il faut aussi sortir de cette idée selon laquelle c’est soit cette proposition du PS-SP.a, soit des élections. Il faut arrêter d’utiliser ce mot ‘élections’ si on ne les veut pas. Ce sont des prophéties autoréalisatrices : à force de répéter quelque chose, cela se produit. Pour le MR, les élections impliqueraient de longs mois de négociations et retarderaient donc la mise en place du plan de relance. Le temps est donc à la prise de responsabilités.

Le président du MR a également abordé la problématique du racisme. Il appelle à s’en tenir à des réalités objectives et quantifiables. Les discriminations sont là et le MR travaille actuellement sur des propositions concrètes pour la lutte contre toutes les discriminations. Le CV anonyme en fait partie, afin de lutter contre les discriminations à l’embauche.

Georges-Louis Bouchez comprend la colère des policiers face au bashing dont ils font l’objet actuellement. Pour lui, la majorité des policiers est exemplaire et la police a droit au respect. Le président du MR rappelle à ce titre que le parti soutient la mise en place de body-cams. Ces caméras permettraient d’avoir des preuves, en vidéo, d’atteintes à l’intégrité des agents. Cela permettrait dès lors de prévoir des sanctions, qui devraient d’ailleurs être renforcées.