Le conflit en cours entre Israël et le Hamas est particulièrement clivant. Au micro de Martin Buxant sur Bel RTL, le député fédéral Mathieu Bihet regrette que les positions des uns et des autres soient systématiquement caricaturées.
Ces derniers jours, le MR a sans cette été accusé d’être pro-Israël, alors que les partis de gauche sont présentés comme pro-palestiniens. Mais cela reflète-t-il la réalité ? Mathieu Bihet ne le pense pas. « C’est tout à fait erroné comme propos », dit-il sur Bel RTL. « Je peux moi-même avoir une sensibilité palestinienne. Je plaide comme mon parti pour une solution à deux Etats, et je pense que c’est la communauté internationale qui doit absolument œuvrer dans ce sens ».
Mathieu Bihet invite cependant les responsables politiques à faire preuve de lucidité. « On entend aujourd’hui des propos de condamnation à demi-mot où on arrache en quelque sorte de la bouche de la gauche des condamnations de ce qu’a fait le Hamas. Mais le Hamas, ce n’est pas la Palestine. Il faut être très clair sur ça. Et d’un autre côté, ce n’est pas parce qu’on a été choqué de ce qui s’est passé en Israël comme je le suis qu’on est à 150 % derrière le gouvernement israélien. Il est grand temps d’avoir un peu de nuances dans ce conflit, et éviter justement cette guerre clanique : ‘la droite est pro-israélienne et la gauche est pro-palestinienne’. C’est intégralement faux ».
Durant l’interview, Mathieu Bihet est également revenu sur la volonté de certains partis de boycotter les produits issus des colonies israéliennes. Le gouvernement fédéral n’a finalement pas retenu cette piste. « Je suis très étonné qu’Els Van Hoof (CD&V) qui est quand même présidente de la Commission affaires étrangères du Parlement omet de parler de la note de politique générale de 2022 qui dit déjà que ces produits vont être exclus des traités d’échange. Je ne sais pas si elle essaye en quelque sorte de réinventer la roue. Pour ma part, je ne pense pas que l’Etat d’Israël, qui a quand même été victime d’attaques terroristes de la part du Hamas, ait besoin de sanctions. A ce stade, il n’y a pas besoin d’aller plus loin car des mesures ont déjà été prises », conclut-il.
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