Record de fréquentation pour la Foire de Libramont cette année. Parmi les visiteurs, Georges-Louis Bouchez, venu souligner l’importance de notre agriculture pour notre souveraineté alimentaire et le respect de l’environnement.
Libramont n’avait plus vu cela depuis 2012 : près de 200 000 personnes ont visité la Foire Agricole organisée durant quatre jours. Le temps maussade durant le week-end explique en partie ce succès puisque les agriculteurs étaient empêchés de travailler dans les champs.
Georges-Louis Bouchez s’est rendu sur place le dernier jour de la Foire. Il a passé plus de 8h sur place, allant à la rencontre de nombreux acteurs et actrices du monde agricole. L’occasion de rappeler que la souveraineté alimentaire est un enjeu stratégique majeur que nous devons affronter et ne pas négliger en raison d’informations fausses et erronées. Comme l’a souligné la présidente de la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) Marianne Streel, « il faut pour cela mettre un terme à l’agri-bashing et basculer vers l’agri-respect ».
Pour le MR, c’est une évidence et Georges-Louis Bouchez en fait une priorité de nos politiques publiques, priorité incarnée par les ministres David Clarinval au gouvernement fédéral et Willy Borsus au gouvernement régional wallon. « Il faut réaliser que, si mangeons chaque jour, c’est grâce à ces femmes et ces hommes qui travaillent sans compter quotidiennement », rappelle le président du MR. « Pour eux, il n’y a pas de week-end, de congés, de télétravail… Ils doivent veiller chaque jour sur leur exploitation afin que nous puissions avoir un accès aussi facile à l’alimentation ».
À ce titre, le bashing permanent contre l’agriculture intensive est en effet une absurdité sans nom. Bien sûr, ce secteur peut et doit évoluer, notamment grâce aux technologies, mais sans ses rendements, la faim dans le monde n’aurait pas été réduite et nous n’aurions pas à notre disposition une alimentation abondante à des prix accessibles. « Ne faisons pas en matière alimentaire les mêmes erreurs et fautes qu’en matière énergétique avec la poursuite d’une chimère à savoir l’arrêt impossible, ridicule et dangereux du nucléaire », réclame Georges-Louis Bouchez. « Bien sûr, les filières bio, les circuits courts et les méthodes alternatives doivent être soutenus et développés. Mais croire que l’on peut nourrir le monde uniquement de la sorte relève de l’illusion et fait courir un risque majeur à notre sécurité et autonomie alimentaires ».
Certains affirment que nous sommes en surproduction. C’est exact dans une série de domaine. Mais ces surproductions sont indispensables afin de nous permettre d’exporter, ce qui ouvre l’accès à l’importation de ce que l’on ne peut produire dans notre Pays. Ainsi, ces différentes méthodes doivent coexister intelligemment. « Il faut donc, comme en matière industrielle, avoir une véritable stratégie agricole qui prend en compte notre souveraineté alimentaire, notre place dans le concert mondial, la qualité de notre alimentation, et nos objectifs sociaux et climatiques qui doivent être prioritaires. Mais ce n’est pas avec des interdits que l’on pourra les atteindre mais bien par l’investissement dans le progrès, la technologie et le travail », conclut Georges-Louis Bouchez, qui tient à remercier la FWA, la FUGEA (Fédération Unie de Groupements d’Éleveurs et d’Agriculteurs), la FJA (Fédération des Jeunes Agriculteurs), les producteurs bio, les éleveurs et toutes les personnes rencontrées à Libramont pour leur accueil chaleureux et l’intérêt des échanges.