Le secrétaire d’Etat Mathieu Michel, en charge de la Régie des bâtiments, présente son plan pluriannuel d’investissements. C’est la première fois que la Régie réalise cet exercice, qui permettra une gestion rigoureuse et sérieuse du patrimoine public.
Ce n’est pas la seule nouveauté mise en place par le secrétaire d’Etat, qui a contacté l’ensemble des clients de la Régie des Bâtiments à savoir les SPF Justice, Intérieur, Finances pour leur demander quels étaient leurs besoins en matière de bâtiments. Il s’agit ici de rénovations mais aussi de nouvelles constructions.
Le plan pluriannuel permettra de planifier des premiers chantiers chantiers jusqu’en 2026, mais la demande est tellement importante que les projets s’étaleront jusqu’en 2041. La priorité a été donnée aux bâtiments en mauvais état, ainsi qu’à ceux qui assurent une fonction critique, comme les maisons de détention (rénovation des prisons d’Arlon et de Tournai, rénovation et construction à Jamioulx, construction à Mons, avec l’objectif de pouvoir appliquer les courtes peines et de réduire la surpopulation carcérale) et les bâtiments qui symbolisent l’État (Palais de Justice de Bruxelles, Palais des Princes-Evêques de Liège). La police fédérale bénéficiera de rénovations sur le site des casernes à Etterbeek. Le centre fermé de Steenokkerzeel sera rénové cette année et le centre fermé de Vottem sera étendu. Il est aussi prévu de rénover les façades et châssis des musées du Cinquantenaire (Autoworld et Musée royal de l’armée) et de poursuivre la rénovation du Musée royal des Beaux-Arts. La Cour des comptes et le Palais royal à Bruxelles sont également concernés. Les travaux permettront de réduire la consommation énergétique et de faciliter l’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Avec ce plan pluriannuel, Mathieu Michel confirme sa volonté de transformer la Régie des Bâtiments en une société immobilière gérée professionnellement pour l’État fédéral sur la base des rapports annuels de la Cour des comptes. « La Régie doit être plus performante, plus moderne et plus agile », déclare-t-il dans Sudpresse et l’Echo. « Cela passe notamment par une gestion patrimoniale rationalisée, la rationalisation des espaces. Un million de mètres carrés de bureaux passeront à la trappe, sur un total de 6,8 millions actuellement. Il s’agira d’une solide économie d’échelle, notamment sur le plan énergétique. Cette rigueur est la deuxième grande modification apportée à la Régie. La première est intervenue l’année dernière lorsqu’il a été décidé de privilégier l’acquisition à la location », précise Mathieu Michel.
Revoir l’interview de Mathieu Michel sur La Première
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