Skip to main content

Le vice-premier ministre MR et ministre des PME et Indépendants est notamment revenu sur les négociations budgétaires, le conflit social chez Delhaize et sur la prolongation du nucléaire.

Les récentes discussions budgétaires ont été houleuses, et le ton est parfois monté. « Je suis d’un naturel placide », dit David Clarinval. « Je suis un homme de compromis, je ne m’énerve jamais. Mais les kerns (conseils ministériels restreints) sont des réunions très longues et à un certain moment, il y a eu des positions excessives. J’étais seul contre tous pour défendre les PME car il était question de supprimer la mesure « zéro cotisation sur le premier emploi », alors que c’est la seule mesure qui permet aux PME de pouvoir engager. J’ai finalement obtenu gain de cause ».

David Clarinval rappelle qu’il y a sept partis autour de la table, qui doivent chacun défendre leur programme et leur position, donc c’est normal de ne pas toujours être sur la même longueur d’ondes. Le job du Premier Ministre est compliqué car il doit accorder les points de vue. « Je travaille loyalement pour le gouvernement, je défends avec force et vigueur la position du MR autour de la table tout en étant capable de faire des compromis », explique le vice-premier ministre MR.

David Clarinval est d’accord avec l’Open-VLd : les personnes qui travaillent doivent gagner plus que celles qui ne travaillent pas. « Nous proposons depuis longtemps un jobs deal 2 », dit-il. « Il y a 300 00 chômeurs en Belgique, et 200 000 emplois vacants. Si l’on atteint un taux d’emploi de 80%, on fait rentrer 20 milliards d’euros en plus dans les caisses de l’Etat. Si tout le monde travaille, cela règle notre problème budgétaire ».

Pour le vice-premier ministre, le cas de Delhaize confirme d’ailleurs que le marché du travail doit être réformé. « L’absence de réformes incite les entreprises à utiliser des mécanismes comme la franchise pour garder leur compétitivité. Le marché de l’emploi est trop rigide en Belgique. Le ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne doit agir. J’en ai également assez de la caricature qu’on fait des franchisés. La gestion est beaucoup plus proche du personnel et les évolutions salariales et de carrière sont plus larges. Il y a une instrumentalisation du dossier par les syndicats ».

Enfin, David Clarinval avait prédit que la crise de l’énergie serait aussi forte que la crise du Covid. « La crise a été terrible et elle n’est pas finie car la guerre est toujours en cours. Grâce à l’action mise en œuvre par l’Europe, on a pu revenir quasiment à la normale en matière de prix. C’est grâce à cela que l’inflation commence à diminuer. On est sans doute dans une phase d’atterrissage. Mais l’Etat fédéral a dépensé plusieurs milliards d’euros pour traverser cette crise ».

Faut-il toujours prolonger 5 réacteurs nucléaires ? La réponse du MR est clairement positive. Pour David Clarinval, les choses doivent se faire dans l’ordre. « Il y a un accord au sein du gouvernement pour prolonger deux réacteurs. Nous devons aboutir pour la fin avril car c’est la date-limite pour l’achat du combustible. C’est le Premier Ministre qui négocie avec la ministre de l’Energie. Il reste surtout le problème du montant financier à débourser par Engie pour prendre en charge le stockage des déchets nucléaires. Je pense qu’on pourrait avoir une accélération dans la quinzaine sur ces deux dossiers. A terme, je confirme que nous voulons prolonger cinq réacteurs pour éviter le black-out en 2025 ».

Revoir le passage sur RTL.be