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Le vendredi 4 septembre, nous apprenions par voie de presse que le poste d’ «agent de liaison» entre entités francophones de Belgique avait finalement été créé cet été par le gouvernement bruxellois (PS-SP-Ecolo-Groen-Défi-OpenVld) et attribué à l’ex-président de Défi Olivier Maingain.

C’est dans ce contexte que le député MR Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN a interpellé en Commission le Ministre-Président Pierre-Yves JEHOLET (MR), demandant s’il y avait eu une quelconque concertation avec le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et si une intervention financière était prévue tel que sous-entendu par M. Maingain voici deux ans.

Le député Van Goidsenhoven a tenu à rappeler que : « Ce poste avait fait l’objet d’un marchandage politique lors de la formation du gouvernement bruxellois à l’été 2019. Il ne figurait pourtant dans aucune Déclaration de politique générale, ni en Région bruxelloise, ni en Région wallonne, ni même en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et si le poste n’est pas rémunéré, il sera entouré d’un secrétariat et de deux experts. »

Dans sa réponse, le Ministre-Président Jeholet s’est montré très clair : « Je vous confirme avoir appris par la presse la nomination d’Olivier Maingain au poste de « facilitateur aux relations entre Francophones bruxellois et wallons » et que mon gouvernement n’a nullement été concerté dans ce processus initié par le Collège de la Cocof. Ce qui, vous en conviendrez, est à tout le moins cocasse lorsqu’on souhaite créer des ponts entre les uns et les autres. Mais je dois bien reconnaître que si tel avait été le cas, je m’y serais formellement opposé. Nous avons autre chose à faire que de créer un nouveau bidule qui déforce nos institutions ! »

Et d’également préciser : « Je n’ai jamais été contacté par Monsieur Maingain à propos de sa mission. Ce poste ayant été créé sans aucune concertation avec mon gouvernement, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne participera bien évidemment pas au financement de cette nouvelle fonction, que ce soit via notre budget ou via un quelconque détachement d’un agent du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. »

« Pour ma formation politique, la solidarité nécessaire entre Francophones doit en effet avant tout se déployer au sein des politiques menées par les institutions existantes. En ce qui concerne Bruxelles, il revient naturellement à la Cocof de défendre l’intérêt et la cohésion des Bruxellois francophones avec leurs voisins wallons. Et comme l’a rappelé M. Jeholet, les Ministres-Présidents n’ont pas attendu qui que ce soit pour assurer la cohésion entre francophones et les contacts entre gouvernements sont quotidiens, ainsi qu’avec la société civile. Nul besoin dès lors d’ajouter de la confusion à la confusion ! », conclut le député Van Goidsenhoven.