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Ministre wallon de l’économie, Willy Borsus relance le débat sur le contrôle des chômeurs avant une rencontre avec le comité de gestion du Forem, qui vient de changer de direction.

Pour le MR, l’activation des demandeurs d’emploi est une priorité. L’augmentation de notre taux d’emploi est une nécessité si l’on veut redresser les finances publiques et mettre en œuvre une ambitieuse réforme fiscale. La Wallonie en fait-elle assez en la matière ? Le vice-président wallon Willy Borsus en doute.

Pour rappel, la Wallonie compte 223.057 demandeurs d’emploi, dont 94.000 sont au chômage depuis plus de 2 ans. « L’un des défis du moment est de faire réussir la réforme de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, entrée en vigueur en juillet, et dont un des objectifs consiste à ce que chaque jeune qui sort de l’école soit contacté par le Forem », explique-t-il dans L’Echo. Or, cette réforme ne produit pas d’effets pour le moment, déplore Willy Borsus.

Le libéral souhaite également renforcer les contrôles. Willy Borsus constate qu’au premier semestre 2023, le Forem a contrôlé 772 demandeurs d’emploi. Avant le covid, en 2019, le Forem en contrôlait 5.245 et il y avait eu 7.300 contrôles en 2018. Ces chiffres sont préoccupéants. « Le volet ‘contrôle’ au sein du Forem doit être mieux organisé, et redéployé de manière à mieux contrôler et plus contrôler les demandeurs d’emploi. On doit resserrer les contrôles et si nécessaire, sanctionner », affirme le vice-président wallon.

Willy Borsus estime également que le bilan de compétence que doit dresser le Forem pour chaque demandeur d’emploi est réalisé trop lentement. « Quatre mois, c’est un délai trop long. Il faut raccourcir les délais de tous les processus du plan d’action, de l’accompagnement ou du bilan de compétence, sans quoi on est parti pour de très nombreux mois avant d’en arriver à des contrôles ».

Enfin, le ministre wallon de l’Economie souhaite que le Forem collabore davantage avec l’Inami pour s’attaquer à la remise au travail d’une partie des malades de longue durée. « En 2021, il y avait 485.435 personnes considérées comme des malades de longue durée. La Wallonie représente 37,6% alors que la part de notre population est de 31,7% en Belgique. Il y a donc une proportion plus importante de malades de longue durée en Wallonie, d’autant que ce chiffre a augmenté de 26% entre 2016 et 2021. Sans présager des situations, une partie de ces personnes peuvent certainement être ramenées vers le marché du travail ».

Willy Borsus ne remet pas en cause les réformes déjà menées : primes à la formation, doublement des indemnisations pour les formations ou opérations coup de poing contre la pénurie. Mais il faut absolument être plus ambitieux.

Découvrez l’interview dans l’Echo