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Actuellement, afin de couvrir les frais liés à son handicap, la personne handicapée reçoit une allocation d’intégration, dont le montant dépend de son degré d’autonomie. En fonction de ce critère, la loi du 27 février 1987 relative aux allocations aux personnes handicapées définit cinq catégories, pour lesquelles le degré d’autonomie est fixé en termes de points, la catégorie 1 étant celle qui regroupe les personnes souffrant d’un handicap moins grave.

La législation actuelle prévoit que le montant de l’allocation d’intégration de la personne handicapée soit réduit en fonction des revenus du conjoint de cette personne. Ce qu’on a communément appelé le « prix de l’amour ».

Pour la Secrétaire d’Etat Zuhal Demir et le chef de groupe MR David Clarinval, cette situation ne pouvait plus durer et il était urgent de ne plus pénaliser les personnes handicapées pour leurs choix de vie. « La personne handicapée ne doit pas payer le prix de son choix de vie, elle doit pouvoir vivre en couple sans être sanctionnée pour autant ! Cela peut conduire, sans certains cas, à amener la personne handicapée à rester isolée, par crainte de perdre totalement son allocation. C’est injuste et absurde, » explique David Clarinval.

Par ailleurs, cette situation conduit souvent la personne isolée à perdre sa relative autonomie financière et lui donne le sentiment de vivre “aux crochets” de son partenaire. Situation qui peut s’avérer dévastatrice pour l’estime personnelle.

Pour la secrétaire d’Etat Zuhal Demir, « l’allocation d’intégration permet de supporter les coûts d’un handicap qui continuent d’exister, indépendamment de la situation familiale. Tout le monde a le droit d’aimer sans aucune discrimination, l’égalité des chances c’est aussi cela ! »

Afin de corriger cette anomalie, la proposition de loi portée par le Groupe MR et la Secrétaire d’Etat vise à immuniser largement le plafond sur les revenus du conjoint tel que fixé actuellement par l’article 9ter de l’arrêté royal du 6 juillet 1987. Celui-ci sera porté à 28.619,73€ hors index, soit 39.287 € à l’index actuel. La mesure bénéficiera à environ 3155 personnes pour un coût total estimé à 6.455.000€.