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Dans les prochaines années, nous consommerons de plus en plus d’électricité en raison de la sortie progressive des énergies fossiles. Dans ces conditions, se priver de deux centrales nucléaires est un énorme risque aux yeux du MR.

Engagé pour la prolongation du nucléaire en Belgique depuis le début de son mandat, Georges-Louis Bouchez est à l’initiative de cette proposition de loi qui sera déposée dans les prochains jours à la Chambre. « Ne posons pas d’actes irréversibles », déclare-t-il dans Le soir, « parce que la consommation d’électricité pourrait augmenter de 50 % en 2035 ».

Avec cette proposition de loi, le MR veut laisser la possibilité au gouvernement fédéral installé après les élections de 2024 d’opter pour un mix énergétique plutôt que le 100 % renouvelable.  Le texte est ouvert à la signature d’autres partis.

Il s’agit donc ici d’empêcher le démantèlement de Tihange 2 et Doel 3, deux réacteurs mis récemment à l’arrêt, mais qui pourraient ainsi être relancés en cas de besoins de capacité de production électrique. Le texte permettrait d’éviter que l’on ne puisse jamais revenir en arrière. Selon le président du MR, une étude de capacité et de flexibilité d’Elia sortira en juin et confirmera l’incertitude qui pèse sur nos capacités de production, étant donné les grands changements qui s’annoncent dans les prochaines années à tous les niveaux (suppression des cuves à mazout, fin des chaudières au gaz dans les nouvelles constructions, fin de la vente de voitures thermiques neuves en 2035…). « L’augmentation de la consommation d’électricité pourrait être de 50 % en 2035 par rapport à aujourd’hui », explique Georges-Louis Bouchez. « C’est colossal, et c’est pourquoi nous proposons d’interdire le démantèlement des deux réacteurs à l’arrêt, avant de réaliser un audit à propos de nos besoins, de nos capacités, des technologies existantes, donc un plan global pour savoir si on peut se passer ou non de ces deux réacteurs ».

Georges-Louis Bouchez s’appuie sur les exemples du Canada, de la Suède et des Pays-Bas, qui relancent ou prolongent certains de leurs réacteurs nucléaires. « Nous refusons de mettre en œuvre l’obsolescence programmée de nos centrales », conclut-il.

Découvrez l’article dans Le Soir