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Suite à une décision de justice, Uber doit cesser ses activités dès ce vendredi soir. 2000 chauffeurs vont perdre leur emploi alors que la réforme du secteur des taxis se fait attendre depuis 7 ans.

A Bruxelles, le secteur du transport rémunéré de personnes (taxis et voitures de location avec chauffeurs) est toujours soumis à une ordonnance qui date de 1995. A l’époque, les smartphones n’existaient pas. Or, selon cette ordonnance, les voitures de location avec chauffeur ne peuvent circuler pour leurs clients que sur base d’un contrat écrit préalable et pour une durée minimale de 3h. L’usage d’un appareil de radiocommunication pour recevoir des commandes de courses en direct leur est interdit. Une législation évidemment obsolète qui a contribué à asseoir le monopole des taxis.

Depuis 7 ans, le MR bruxellois réclame une réforme du secteur, afin d’inclure les nouveaux acteurs de la mobilité. Les députés bruxellois David Leisterh et David Weytsman insistent : « Uber, Heetch et les autres services similaires remplissent une mission de mobilité essentielle. Ils offrent un complément aux transports en commun et à la mobilité douce ».

Pour les deux députés, le gouvernement bruxellois porte une lourde responsabilité dans ce fiasco qui va plonger 2000 familles dans la précarité. « Le gouvernement a eu plus de 7 ans pour prendre une décision afin de réformer l’ordonnance de 1995. Rien n’a été fait. Le PS, en particulier, a tout fait pour ralentir le processus. Les travailleurs et travailleuses estiment avoir été abandonnés de façon délibérée. Il faut rappeler que beaucoup sont indépendants et n’auront même pas droit au chômage ».

Au lendemain de la décision de la cour d’appel de Bruxelles, le gouvernement bruxellois s’est finalement accordé sur une réforme qui devra être soumise au Parlement. Quel cynisme, car elle arrive beaucoup trop tard et n’apporte pas de solution à court terme pour les chauffeurs concernés. Le président du MR Georges-Louis Bouchez insiste sur l’urgence : « il faut libéraliser le secteur pour diminuer le nombre de voitures personnelles à Bruxelles notamment. On doit faire un phasing out pour accompagner le secteur du taxi et le décloisonner », conclut le président du MR.