Skip to main content

Le MR organisait ce 17 février une conférence-débat au sujet des prix de l’énergie. L’occasion pour Georges-Louis Bouchez d’insister sur la prolongation du nucléaire dans notre pays.

Les prix de l’énergie sont actuellement très élevés. Pourquoi ? A quoi faut-il s’attendre pour l’avenir ? Et surtout que pouvons-nous faire ? Voici quelques questions auxquelles ce débat a répondu, à travers des vidéos pédagogiques et les interventions de différents spécialistes : Julie Frère, porte-parole de Test-Achats, Maxence Cordiez, ingénieur spécialisé en énergie, Dominique Offergeld, directrice financière chez ORES, Aurélie Czekalski, députée bruxelloise membre de la commission Energie et Jean-Benoît Schrans, porte-parole chez Energia.

La facture d’électricité belge est une des plus élevées d’Europe, à cause des prix de l’énergie bien sûr mais aussi à cause de tout ce qui vient se greffer sur la facture (surcharges, redevances, TVA…). Il faut d’ailleurs noter que l’électricité est beaucoup plus taxée que le gaz alors qu’on va vers une électrification de la société…

Face à la hausse actuelle des prix de l’énergie, les consommateurs ont malheureusement peu de marges de manœuvre. Ils peuvent changer de fournisseur (mais les possibilités se réduisent, surtout à Bruxelles) ou réduire leur consommation (isoler, recourir à du photovoltaïque), mais tout le monde n’en a pas les moyens.

Cette hausse intervient dans un contexte où le recours aux énergies renouvelables est de plus en plus encouragé. Mais les énergies fossiles représentent encore 80% des énergies consommées au niveau mondial. Elles resteront nécessaires pour répondre à la demande de transports et industrielles. Le prix des carburants a d’ailleurs fortement augmenté, notamment en raison de l’obligation européenne d’intégrer les biocarburants, mais aussi en raison des tensions politiques internationales. Par ailleurs, le prix du gaz était bas ces dernières années, mais cette phase est probablement dernière nous. La demande augmente très fortement en raison de la croissance de l’économie asiatique, les extractions européennes sont en déclin et l’on est de plus en plus dépendant de la Russie, qui oriente de plus en plus sa production vers l’Asie. Les tensions avec l’Ukraine n’arrangent rien…

Face à ce constat, comment conserver une politique énergétique abordable et socialement juste ? Des solutions à court terme ont été mises en œuvre par le gouvernement fédéral (tarif social étendu, baisse de la TVA pendant 4 mois, prime de chauffage de 100 euros). Mais ces mesures ne suffiront pas et le risque de basculement de la population est réel et un nouveau phénomène de type « gilets jaunes » pourrait survenir. Des mesures structurelles sont nécessaires. A Bruxelles, il s’agit par exemple de mieux soutenir l’isolation des bâtiments à travers des primes et d’investir dans l’isolation des bâtiments publics (les logements sociaux notamment). Il s’agit aussi de créer les conditions pour permettre l’installation de nouveaux fournisseurs et donc une saine concurrence.

Pour Georges-Louis Bouchez, cela démontre également la nécessité de prolonger deux réacteurs nucléaires au-delà de 2025. Oui, le MR a voté en faveur de la sortie du nucléaire en 2003, mais 20 ans plus tard le monde a changé. « Produire de l’électricité avec du gaz, c’est tout simplement absurde », dit-il. Le président du MR regrette qu’il n’y ait plus de stratégie énergétique dans notre pays depuis que Tractebel n’est plus une entreprise belge. Pour Georges-Louis Bouchez, ce n’est en effet pas via la fiscalité que l’on résoudra structurellement le problème des coûts de l’énergie. « Réduire la fiscalité sur le consommateur et la déplacer vers la contribuable n’a aucun sens. La solution réside dans les choix industriels et technologiques que notre pays doit poser à brève échéance », conclut-il.

Revoir la conférence “Quelles solutions pour maîtriser les prix de l’énergie ?” partie 1

Revoir la conférence “Quelles solutions pour maîtriser les prix de l’énergie ?” partie 2