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Le Haut-Conseil anti-radicalisme de la Fédération Wallonie-Bruxelles, créé à l’initiative du Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet – qui préside cette instance – et de la Ministre en charge des Maisons de Justice Valérie Glatigny, a tenu sa première séance ce vendredi matin. Objectif de cette instance : centraliser l’ensemble des informations et s’assurer des capacités d’intervention des services pour gagner en efficacité.

 

« Quelques semaines après le tragique événement que nous avons connu et la mort tragique d’un policier dans l’exercice de ses fonctions, il me paraissait essentiel de convoquer la première réunion du Haut-Conseil. Cette réunion a permis aux uns et aux autres de partager les premières analyses réalisées suite à l’évènement mais aussi d’échanger avec l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM). Il en ressort que si la circulation d’informations entre les différents services est bien réelle, nous pourrions simplifier le processus d’échanges entre les services de la Fédération et le niveau fédéral. Le Haut-Conseil a donc décidé de nommer un responsable POC (Point Of Contact) qui centralisera les informations reçues des différents services de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui représentera la Fédération Wallonie-Bruxelles au sein de la task force nationale et qui sera l’agent référent pour les contacts avec l’OCAM. » indique le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet. 

Et la Ministre de l’Aide à la Jeunesse et des Maisons de Justice, Valérie Glatigny d’ajouter : « Cette réunion s’inscrit dans les différents chantiers que nous portons depuis 2021, notamment pour amplifier davantage encore l’échange d’informations qui existe déjà entre les services de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les services de sécurité. Outre la persistance du radicalisme islamiste, nos services sont confrontés à l’émergence de nouveaux phénomènes de radicalisation. Je pense notamment à la montée en puissance de certaines mouvances au sein de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ainsi qu’au complotisme, qui fait des ravages sur les réseaux sociaux. L’objectif de la réforme que nous portons avec le Ministre-Président est d’améliorer davantage encore le travail de qualité que réalisent les services de la Fédération Wallonie-Bruxelles ».

Pour rappel, dans le cadre de la réforme du dispositif anti-radicalisme de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Gouvernement a créé, en septembre dernier, le Haut-Conseil anti-radicalisme.

Celui-ci, présidé par le Ministre-Président, rassemble plusieurs autorités, administrations et experts :

  • Le Ministre-Président ;
  • Le(s) Ministre(s) ayant l’Aide à la Jeunesse et les Maisons de Justice dans ses (leurs) attributions ;
  • Le Secrétaire général et les Administrateurs généraux du Ministère ;
  • Le référent radicalismes du Ministère ;
  • Les référents radicalismes des administrations générales ;
  • Les référents radicalismes des services décentralisés ;
  • Toute autre personne dont l’expertise pourrait être utile, en ce compris celle issue d’un service de l’autorité fédérale ou d’une autre entité fédérée.

Ce Haut-Conseil est chargé de se réunir, au minimum une fois par an, pour s’assurer de la capacité d’intervention des services et favoriser un échange d’informations entre ses membres.  Il peut notamment se réunir à la suite d’événements liés aux radicalismes ou aux extrémismes violents, ayant lieu en Fédération Wallonie-Bruxelles, pour faire le point avec les services compétents.

D’autres instruments sont également actuellement en cours d’adoption au niveau du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un avant-projet de Code de la justice communautaire permettra notamment, à terme, d’amplifier les échanges d’informations existants entre les Maisons de Justice et les services de sécurité et de renseignements, en ce compris l’OCAM. En outre, un projet de décret organisant la participation des services relevant des compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles aux cellules de sécurité intégrale locales (CSIL) a par ailleurs été adopté en première lecture en septembre 2022 et reviendra prochainement sur la table du Gouvernement.